20 Mar

Départementales : les 16 cantons à suivre dimanche

Dans le Bas-Rhin, comme dans le Haut-Rhin, la plupart des binômes de droite (UMP, UDI ou DVD) devraient pointer en tête du premier tour des élections départementales. Mais peu seront élus dès le premier tour, compte-tenu de la faible participation annoncée.

Outre le taux d’abstention, plus élevé lorsque ces élections ne sont pas couplées avec des municipales ou des régionales, les principaux enjeux concernent la gauche et le FN.

Le PS et EELV vont-ils survivre à la vague bleue annoncée, notamment dans le Haut-Rhin ?

A qui profitera le vote protestataire qui s’exprime généralement au premier tour ? Au FN qui présente des candidats partout – parfois fantômes – mais devrait bénéficier de l’élan national pour se qualifier pour le second tour dans de nombreux cantons ? A Unser Land, l’invité-surprise de ces élections, qui parie sur le rejet de la grande région ACAL ?

 

Les cantons à suivre :

Dans le Bas-Rhin

– Les combats fratricides entre élus sortants, qui déboucheront forcément sur des éliminations et feront le jeu du FN  :

Ingwiller, le plus grand canton du département : primaire à droite, Nadine Holderith-Weiss (UMP) et Marc Séné (UMP, sortant) c/ Melany Grondin et Jean Mathia (SE, sortant, élu depuis 1988)arbitrée par le Front National et Unser Land.

MolsheimChantal Jeanpert (DVD) – Philippe Meyer (UMP) c/ Laurence Jost (UMP) – Freddy Zimmermann (UDI)

MutzigAlain Meyer (SE) – Alice Morel (UDI) c/ Frédéric Bierry (UMP) – Frédérique Muzziconacci (UDI) arbitré par le FN, qui pourrait franchir la barre des 30 %.

Sélestat : Michèle Claver (SE) et Gérard Simmler (UDI) c/ Marcel Bauer (UMP) et Catherine Greigert (SE).

 

– Les batailles incertaines :

Hoenheim : Estelle Fraass (PS) et Raphaël Nisand (PS, sortant) c/ Danielle Diligent (UDI) et Jean-Louis Hoerlé (UMP).  

Saverne : La droite est diviséeThierry Carbiener (UDI, sortant) et Michèle Eschlimann (SE) c/ Médéric Haemmerlin (UMP) et Dominique Rouach-Neymann (SE)

Strasbourg 1 : succession de Robert Herrmann (PS). La gauche est divisée. L’adjoint et premier secrétaire du PS Mathieu Cahn et Suzanne Kempf (PS, sortante) c/ Martine Aday (SE) et l’adjoint EELV Eric Schultz. Cet affrontement pourrait faire le jeu du binôme de droite Claudine Bastian (UMP) et Éric Senet (DVD).

Strasbourg 4 : Alain Fontanel, premier adjoint PS et Christel Kohler (SE) s’attaque à forte partie : Yves Le Tallec (UMP sortant) et Françoise Pfersdorff (UMP)

 

Dans le Haut-Rhin

Cernay : François Tacquard (SE, battu en 2011 par Jean-Jacques Weber) va-t-il réussir son retour, face au jeune maire de Wattwiller et plus jeune maire d’Alsace, Raphaël Schellenberger (UMP) ?

Colmar Ouest (l’un des cantons les plus convoités, avec 6 binômes) : le sortant Frédéric Hilbert (EELV) va-t-il résister aux assauts du premier adjoint (UMP) au maire Yves Hemedinger ? En embuscade, Gérard Cronenberger, ancien maire d’Ungersheim, Unser Land

Kingersheim : qui pour succéder à l’un des ténors du PS Jo Spiegel et au vice-président UMP sortant Francis Flury ? Le binôme Agnès Lichtle (SE) et Laurent Riche (PS)  ou le binôme Vincent Hagenbach (UDI) – Josiane Mehlen-Vetter (UDI) ? Ici, le FN pourrait réaliser un bon score. Marine Le Pen en tête en 2012 à Kingersheim et seconde derrière N. Sarkozy dans les autres communes.

Masevaux : Rémy With (premier vice-président DVD sortant) face à Paul Mumbach (soutenu par Unser Land)

Mulhouse 1 : succession du socialiste Pierre Freyburger. Le binôme Claude Boni da Silva (PS) – Thierry Sother (PS) part favori. Car la droite est divisée, entre un binôme DVD Francis Larger et Myriam Rohmer et un binôme officiellement soutenu par l’UMP et l’UDI Alain Couchot et Catherine Rapp, adjoints au maire de Mulhouse. 

Mulhouse 2 : le socialiste sortant Gilbert Buttazonni face à un binôme d’adjoints au maire Fatima Jenn et Philippe Trimaille (soutenus par l’UMP et l’UDI)

Rixheim : victoire annoncée d’Olivier Becht (DVD, qui a soufflé la candidature au président UMP sortant Charles Buttner) face au sortant DVD Bernard Notter 

Sainte-Marie-aux-Mines : combat droite/gauche entre sortants : Pierre Bihl, vice-président UMP sortant,  et l’écologiste Henri Stoll alliée à une socialiste.

 

 

18 Mar

Un candidat alsacien interpellé pour avoir décroché des drapeaux de l’UE

Un candidat aux départementales dans le Bas-Rhin a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir décroché les drapeaux européens de six mairies du canton d’Erstein,

Yannick Hervé, candidat de l’Union populaire républicaine (UPR), petit parti prônant la sortie de la France de l’Union européenne et de l’euro, a été interpellé mardi à son domicile à Erstein, au sud de Strasbourg, selon les gendarmes. Il est sorti libre mardi soir vers 21 heures à l’issue d’une garde à vue écourtée pour raison médicale.

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17 Mar

Départementales : pas de séisme en vue en Alsace

Au petit jeu des pronostics, on peut dire sans risque de se tromper que l’équilibre des forces politiques ne variera guère.

Dans le Bas-Rhin, la droite UMP-UDI-Indépendants, disposait de 34 sièges sur 44 dans le conseil sortant, dont 24 UMP. Elle devrait logiquement conserver une très large majorité.

Stato quo au PS ?

L’opposition comptait huit socialistes et deux écologistes, tous issus de l’Eurométropole de Strasbourg. Le retrait de Robert Herrmann ouvre la voie au premier secrétaire du PS Mathieu Cahn dans le canton 1, concurrencé par un binôme écologiste. Ailleurs, c’est morne plaine. Le PS ne présente que 13 binômes dans les 23 cantons. A Strasbourg, Erstein, Hoenheim, Illkirch, Lingolsheim, Mutzig, Reichshoffen, Sélestat et Molsheim.

Encore des élus écologistes ?

Les deux sortants (dont Marie-Dominique Dreyssé, adjointe EELV au maire de Strasbourg) ne se représentent pas. EELV présente des binômes dans cinq des six cantons de Strasbourg. Seule concession : le canton 4 où se présente le premier adjoint PS Alain Fontanel. A Brumath (pas de PS), à Hoenheim, Illkirch, Lingolsheim, Saverne (pas de PS), Schiltigheim, Sélestat.

Le FN présent au second tour ?

Premier parti bas-rhinois aux élections européennes, le FN n’a aucun élu sortant. Il présente des candidats dans les 23 cantons et pourrait être présent au second tour dans plusieurs cantons ruraux (Bischwiller, Reichshoffen, Sarre-Union) et périurbains (Obernai).

L’inconnue Unser Land ?

Unser Land avait gagné un siège en 2011, celui de David Hecker à Sarre-Union. Elu au second tour avec 55 % des voix, il avait démissionné seize mois plus tard. Cette fois, le parti autonomiste présente 13 binômes. Espérant surfer sur une vague anti-fusion ACAL, il pourrait lui aussi troubler le jeu dans plusieurs cantons du nord.

Un nouveau président sûrement

Guy-Dominique Kennel, le président (UMP) sortant sénateur depuis 2014, ne se représente pas. Son successeur devrait être l’un de ces trois prétendants officieux, tous UMP : Frédéric Bierry (candidat à Mutzig), Rémy Bertrand (candidat à Reichshoffen) et Bernard Fischer (candidat à Obernai)

 

Dans le Haut-Rhin, la majorité UMP-UDI-Divers Droite et indépendants occupait 20 sièges sur 31. Elle peut espérer accroître son influence, après le départ de quelques ténors de l’opposition.

Le PS va-t-il survivre ?

Le groupe PS et indépendants comptait 6 élus. Les retraits de Jo Spiegel, Pierre Freyburger et Michel Habib ouvrent de nouvelles perspectives. Le parti socialiste a investi neuf binômes, parfois des indépendants, comme Pierre Vogt à Wittenheim.

Les écologistes hors jeu ?

Comme dans le Bas-Rhin, les écologistes pourraient être exclus du futur conseil départemental. EELV a investi huit binômes, avec les indépendants François Tacquard/Claudine François-Wilser à Cernay. Henri Stoll et son binôme PS se retrouvent face à Pierre Bihl, conseiller UMP sortant.

Le FN en embuscade

Le FN a des candidats dans les 17 cantons et pourrait là aussi, sinon gagner, du moins se hisser au second tour.

Quel score pour Unser Land dans les trois cantons du sud ?

Le parti autonomiste alsacien devrait trouver des supporters dans les cantons de Masevaux, Altkirch et Saint-Louis.

Quel successeur de Charles Buttner ?

Eric Straumann et son binôme Brigitte Klinkert devraient être réélus sans difficultés à Colmar. Le député UMP part largement favori dans la course à la présidence.

07 Mar

Femmes d’Alsace appelle les citoyennes à aller voter les 22 et 29 mars

Dans un tribune publiée à l’occasion de la journée des droits des femmes, l’association « Femmes d’Alsace » estime que « le modèle du binôme (qui sera désormais la règle dans les nouvelles assemblées départementales)… est une bataille gagnée au même titre que l’a été le droit de vote des femmes, dont on fête le 70è anniversaire cette année ».

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