Dans un courrier daté du 13 mars, le président de la Région Alsace répond à Jean-Michel Ritter. Le président de la Fédération Démocratique Alsacienne a lancé une pétition demandant l’organisation d’un référendum pour éviter la fusion de l’Alsace avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine.
Après avoir consulté « des constitutionnalistes, des juristes et le ministère de l’Intérieur », Philippe Richert écarte l’idée d’une telle consultation. Selon lui, celle-ci :
– suppose de réunir 127 000 signatures, représentant 10 % des électeurs inscrits sur les listes électorales.
– « doit avoir lieu six mois avant l’échéance électorale, soit au plus tard avant le 1er juin 2015. Avec « en amont, sur la base des signatures… la saisine de l’assemblée régionale et… un délai de deux mois minimum pour la transmission au préfet ».
– ne changerait rien au processus de fusion en cours, car ce sujet n’est pas de la compétence de la collectivité régionale et que surtout « le gouvernement ne serait pas tenu par ce qui en ressortirait ».
Aux inquiétudes de ceux qui craignent que l’Alsace perde son identité, Philippe Richert rappelle qu’aucun élu alsacien (lui compris) n’a voulu de cette grande région, mais qu’il « faut regarder désormais comment agir pour l’Alsace ».