17 Mar

Départementales : pas de séisme en vue en Alsace

Au petit jeu des pronostics, on peut dire sans risque de se tromper que l’équilibre des forces politiques ne variera guère.

Dans le Bas-Rhin, la droite UMP-UDI-Indépendants, disposait de 34 sièges sur 44 dans le conseil sortant, dont 24 UMP. Elle devrait logiquement conserver une très large majorité.

Stato quo au PS ?

L’opposition comptait huit socialistes et deux écologistes, tous issus de l’Eurométropole de Strasbourg. Le retrait de Robert Herrmann ouvre la voie au premier secrétaire du PS Mathieu Cahn dans le canton 1, concurrencé par un binôme écologiste. Ailleurs, c’est morne plaine. Le PS ne présente que 13 binômes dans les 23 cantons. A Strasbourg, Erstein, Hoenheim, Illkirch, Lingolsheim, Mutzig, Reichshoffen, Sélestat et Molsheim.

Encore des élus écologistes ?

Les deux sortants (dont Marie-Dominique Dreyssé, adjointe EELV au maire de Strasbourg) ne se représentent pas. EELV présente des binômes dans cinq des six cantons de Strasbourg. Seule concession : le canton 4 où se présente le premier adjoint PS Alain Fontanel. A Brumath (pas de PS), à Hoenheim, Illkirch, Lingolsheim, Saverne (pas de PS), Schiltigheim, Sélestat.

Le FN présent au second tour ?

Premier parti bas-rhinois aux élections européennes, le FN n’a aucun élu sortant. Il présente des candidats dans les 23 cantons et pourrait être présent au second tour dans plusieurs cantons ruraux (Bischwiller, Reichshoffen, Sarre-Union) et périurbains (Obernai).

L’inconnue Unser Land ?

Unser Land avait gagné un siège en 2011, celui de David Hecker à Sarre-Union. Elu au second tour avec 55 % des voix, il avait démissionné seize mois plus tard. Cette fois, le parti autonomiste présente 13 binômes. Espérant surfer sur une vague anti-fusion ACAL, il pourrait lui aussi troubler le jeu dans plusieurs cantons du nord.

Un nouveau président sûrement

Guy-Dominique Kennel, le président (UMP) sortant sénateur depuis 2014, ne se représente pas. Son successeur devrait être l’un de ces trois prétendants officieux, tous UMP : Frédéric Bierry (candidat à Mutzig), Rémy Bertrand (candidat à Reichshoffen) et Bernard Fischer (candidat à Obernai)

 

Dans le Haut-Rhin, la majorité UMP-UDI-Divers Droite et indépendants occupait 20 sièges sur 31. Elle peut espérer accroître son influence, après le départ de quelques ténors de l’opposition.

Le PS va-t-il survivre ?

Le groupe PS et indépendants comptait 6 élus. Les retraits de Jo Spiegel, Pierre Freyburger et Michel Habib ouvrent de nouvelles perspectives. Le parti socialiste a investi neuf binômes, parfois des indépendants, comme Pierre Vogt à Wittenheim.

Les écologistes hors jeu ?

Comme dans le Bas-Rhin, les écologistes pourraient être exclus du futur conseil départemental. EELV a investi huit binômes, avec les indépendants François Tacquard/Claudine François-Wilser à Cernay. Henri Stoll et son binôme PS se retrouvent face à Pierre Bihl, conseiller UMP sortant.

Le FN en embuscade

Le FN a des candidats dans les 17 cantons et pourrait là aussi, sinon gagner, du moins se hisser au second tour.

Quel score pour Unser Land dans les trois cantons du sud ?

Le parti autonomiste alsacien devrait trouver des supporters dans les cantons de Masevaux, Altkirch et Saint-Louis.

Quel successeur de Charles Buttner ?

Eric Straumann et son binôme Brigitte Klinkert devraient être réélus sans difficultés à Colmar. Le député UMP part largement favori dans la course à la présidence.