« Masseret ignore la richesse que constituent nos langues régionales ! », juge dans un communiqué la député européenne et tête de liste du MoDem aux élections régionales.
« La langue de la République est le français » nous indique la Constitution ; mais la France n’a jamais eu pour seule langue le français ! Nombreux sont les dialectes et patois qui ont forgé la culture française, métisse par nature. Du breton à l’alsacien, de l’occitan au ch’ti, du provençal au béarnais, la France est parcourue de langues régionales qui constituent son patrimoine.
Pour la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine (ACAL), la réforme constitutionnelle qui est lancée pour ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales est un engagement déterminant pour la préservation du patrimoine de nos territoires. C’est un signe de bonne volonté essentiel dans cette période où la réforme territoriale peine à prendre racine.
D’autant que l’Alsacien, parlé par plus de 700 000 locuteurs, est la première langue régionale en France et le Francique Lorrain la troisième ! Au lieu de se joindre au président de la République pour cette réforme si importante pour la France – elle traîne depuis 1993 ! – et pour notre région, Jean-Pierre MASSERET prend le contre-pied de la majorité à laquelle il appartient.
Cette incohérence inattendue nous interpelle car nous partageons la conviction énoncée par François BAYROU, président du Mouvement Démocrate, lorsque François HOLLANDE a présenté son projet de loi constitutionnelle : « Je veux que l’on sache qu’en France on peut parler et transmettre parfaitement bien le français et en même temps parler et transmettre parfaitement bien les langues régionales qui sont les langues de notre patrimoine culturel. »