Exclusif. L’une des plus grandes communautés de startups toulousaines veut construire un nouveau siège social dans le centre-ville pour rassembler ses 250 collaborateurs. Le projet de s’installer dans l’immeuble Croix-Baragnon n’a pas pu se concrétiser. At home cherche d’urgence un bâtiment de 3000 m².
© At Home
At Home souhaite construire un nouveau siège social.
Pour le moment, l’accélérateur accueille une trentaine de startup et 250 personnes sur 3 sites toulousains : les bureaux historiques prés d’Esquirol, le local public rue Marchand et la dernière collocation située rue du Languedoc en face du marché des Carmes.
At home cherche ainsi un bâtiment entre 2000 et 4000 m² « pouvant rassembler tous ses membres au centre de Toulouse » précise Arnaud Thersiquel, CEO d’At Home
Le concept est d’offrir « ainsi à la ville, un ensemble iconique constitué de plus de 300 places en bureaux partagés, d’un espace de conférence ouvert au public, de 8 chambres à disposition des entrepreneurs (coliving), et d’un espace restauration-bar ouvert aux citoyens (colunching) » détaille son responsable.
L’autre objectif est d’assurer la croissance de la structure. En 3 ans d’existence, la structure est passé de 5 à 40 sociétés hébergées.
La piste (perdue) de la rue Croix-Baragnon
« Après de nombreux échanges avec les services de la ville de Toulouse, At Home a vu dans l’immeuble du 24 rue Croix-Baragnon un bien correspondant absolument à ses
besoins immobiliers urgents » raconte Arnaud Thersiquel.
En effet, la marie a décidé de revendre le centre culturel Croix-Baragnon et ses 2450 m². En mars 2018, 18 repreneurs dont At Home, présentent une offre de rachat pour convertir ce lieux emblématique de la culture toulousaine.
Mais voilà, le projet d’At home n’est pas retenu parmi les 3 finalistes. L’achat final est remporté par le groupe Carle qui déboursera 7,3 millions d’euros pour sa « Maison de l’architecture » (Cf. la délibération du conseil municipal du 15 juin 2018).
Une décision amère pour Arnaud Thersiquel : « une politique de risque mesuré semble être clairement appliquée par les décideurs locaux au détriment de l’emploi, de l’innovation et de la créativité des jeunes entreprises« .
« Aujourd’hui, At Home est confronté à un plafond de verre dans son développement immobilier et cela pose pas mal de questions comme la place de la scène toulousaine au niveau national, la croissance de futures pépites dans notre ville,… » poursuit-il.
Une prochaine réunion avec la mairie
Arnaud Thersiquel espère désormais un geste de la mairie. « Une réunion a d’ailleurs été proposée en urgence par Jean-Luc Moudenc afin de rassembler tous les moyens à disposition autour de la jeune communauté » assure-t-il. La rencontre est prévu pour début juillet « et doit déboucher sur la prospection de lieux propices à ses besoins« .
Ouvert depuis juin 2015, At Home a été créé pour accueillir des start-up dans le domaine du numérique et de l’innovation. L’idée est de permettre aux jeunes entrepreneurs « d’externaliser l’immobilier » rappelle Arnaud Thersiquel, responsable d’At Home. La structure propose également un accompagnement pour développer son activité.
Avec des bureaux à Toulouse et Paris, la structure accueille au total 40 entreprises dont Liberty Rider, Noova, Yestudent, SchoolMouv, Catspad et Demooz.
Julien Leroy