30 Mai

Empreinte du Sud

Cette semaine, le carnet de voyage de Daphné s’écrit au fil de la route. Autour de passionnés de voitures anciennes, nous découvrirons le Mont
Ventoux et ses fameux sept virages, qui en ont fait le paradis des pilotes de courses, mais aussi des cyclistes.

La famille Rondoni nous ouvrira les portes d’un des rares ateliers qui restaurent et réparent les merveilleuses voitures Bugatti.
Dans l’écurie des Sept Virages, Daphné préparera l’ascension du Ventoux avec des pilotes amoureux de voitures telles que la Panhard et autres petits bijoux.


Empreinte du Sud N°16 – Les fous du volant par france3cotedazur

Enfin, pour clore l’émission, il sera question de géologie : face au Ventoux, s’étendent les dentelles de Montmirail et le terroir de Gigondas. En compagnie de Georges Truc, oenogéologue, nous découvrirons ce que représente le terroir dans l’élaboration d’un vin.

Une émission préparée par Carine Aigon, diffusée le samedi 1er juin à 16:20 sur France 3 Provence-Alpes Côte-d’Azur

Le Mondial de la Pétanque

Du 7 au 11 juillet 2013, le monde bouliste va enflammer les allées du Parc Borély à Marseille

Pour l’heure, il s’agit de s’inscrire au concours et c’est chose faisable jusqu’au 19 juin sur le site du journal  la Marseillaise.


Mondial à Pétanque 2013, les incriptions par france3provencealpes

Sur notre site Web, une couverture maximale pour fêter cet évènement sportif international de haute volée.
Notre offre proposera
En direct et en intégralité, les parties jouées sur le terrain central France 3
Le replay des parties
Un chat live de toutes les parties filmées co-animé  par Daniel Lauclair, Marie-Laure Augry et Frédéric Guillout, notre consultant-expert.
Des galeries photos thématiques
Deux quiz quotidiens avec des dotations variées

27 Mai

Invitation

La Provence au temps de la Préhistoire, un film passionnant d’Axel Clévenot qui retrace les peuplements successifs de notre région. Et nous voilà propulsés de – 500 000 ans à l’heure de l’Homo erectus à – 40 000 ans pour faire connaissance avec notre frère le Sapiens.

Cinéma le Prado
jeudi 30 mai à 19h15

Vous souhaitez assister à l’avant-première du documentaire ?
Inscrivez-vous vite par mail à : com-paca@francetv.fr
en précisant si vous serez seul ou à 2.

Réservation indispensable dans la limite des places
disponibles.

Liens utiles

Le film : synopsis
L’ITW du réalisateur Axel Clévenot

22 Mai

Les Premiers Provençaux, l’interview

Axel Clévenot, auteur et réalisateur du film Les Premiers Provençaux répond ici à quelques questions que nous lui avons posées, en béotiens de la question préhistorique.

Le film que vous nous proposez, au-delà de son intérêt scientifique indéniable, nous révèle l’existence tout près de nous d’un monde de petites fourmis chercheuses que sont les archéologues. On les voit, avec une infinie patience, manipuler, noter, relever sur des carnets, les vestiges d’un temps immémorial. Sur les chantiers, il semble que l’on parle toutes les langues et cela  donne l’impression d’avoir affaire à une véritable communauté, celle des scientifiques peut-être tout simplement ?
PZ : Pouvez vous nous parler d’eux, de leurs patrons-chercheurs dont l’accent chantant trahit une appartenance au « midi »?

AC : Il faut tout d’abord parler de « passion ». C’est l’histoire de tous les scientifiques que nous avons rencontrés au fil de nos pérégrinations dans toute la Région. En arrivant sur le terrain de fouilles ou dans un laboratoire (Aix, Nice, Marseille …) nous découvrons des Préhistoriens spécialistes dans différents domaines complémentaires. Il y a des archéologues, des anthropologues, des paléontologues, des géologues, des palynologues, anthracologues, carpologues, archéozoologues, des biologistes, des généticiens, des conservateurs… et bien d’autres encore.
Et tous ces scientifiques travaillent de concert ! Remarquable entreprise pour étudier, investiguer quelques arpents de terrain qui vont permettre d’avancer dans notre connaissance de l’histoire de l’humanité. Et de montrer comment l’évolution des humains est une histoire faite de lentes transformations.
Vous les voyez travailler avec une remarquable minutie. Leur espace est précisément délimité, chaque centimètre carré répertorié. Rien ne doit être laissé au hasard et les équipes ont des fonctions précises et complémentaires.
Notre voyage en Provence-Alpes-Côte d’Azur a été pour nous une révélation de sa richesse en matière de Préhistoire. Sur chaque site nous avons été accueillis par un responsable de fouilles, un chercheur dépendant d’un laboratoire de recherche. L’accompagnent différents chercheurs, étudiants en thèse, en stage… Ils viennent du monde entier, passionnés eux aussi. Accroupis, attentifs, ils relèvent les indices qui vont peut-être permettre une découverte fondamentale.
Et il y en a, en PACA, des découvertes fondamentales comme nous le montre le film.

PZ : Est-ce que notre région est particulièrement bien « placée » au regard de la recherche en préhistoire ?

AC : Très bien placée. Il y a tout d’abord une Direction du Service régional de l’Archéologie du Ministère de la Culture à Aix qui mène depuis des années une politique de fouilles et de prévention. Il y a des missions des municipalités, il y a l’Inrap, il y a des Laboratoires, des Centres de recherche, des Universités… Nombreux sont les sites répertoriés, fouillés lors de campagnes de fouilles. Les nouvelles technologies permettent maintenant de renouveler, d’approfondir les connaissances sur les grandes étapes de notre évolution.

PZ : A quoi ressemblaient nos ancêtres provençaux ? Et à quand peut-on dater les premières traces de peuplements en Provence ?

AC : Les premiers peuplements en Provence remonteraient à ’environ 1 million d’années. Les certitudes donnent environ – 500 000 ans. Sur la côte méditerranéenne. Puis on a des confirmations ici et là vers -300 000, -120 000, – 80 000 , – 50 000… Des Homo Erectus, des Pré-néandertaliens, des Néandertaliens et puis notre espèce, les Homo Sapiens qui arrivent, selon les dernières datations (Balzi Rossi – Menton) il y a environ 40 000 ans, en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient.

A qui ressemblaient-ils ? Et bien, ils sont très proches de nous, car nous sommes leurs descendants. Et en 40 000 ans, même s’il y a quelques transformations physiques et neurologiques, très peu de choses ont changé. D’ailleurs, croisez sur la Canebière un Homo sapiens d’il y a 20 000 ans, habillé d’un complet 3 pièces, vous ne le remarquerez pas !!!

Sauf les modèles  économiques comme je le montre dans le film. Et puis il y a les productions graphiques, des représentations, les figurations, les sculptures qui caractérisent les cultures préhistoriques de la région PACA. C’est un sujet passionnant, et c’est la raison pour laquelle j’ai un projet de film en 3D relief sur la grotte Cosquer.

PZ : Le film déploie un dispositif image tout à fait singulier qui sert évidemment la scénarisation de votre propos. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les moyens entrepris ?

L’écriture originale du film est le résultat de recherches entreprises pour que ce film soit à la fois attractif et agréable à voir. J’ai travaillé avec un graphiste, directeur artistique de l’image, Jean-Damien Charrière et nous avons étudié différentes possibilités pour rendre compte de l’univers de la Préhistoire. Evoquer, rendre vivant, expliquer le travail des scientifiques et valoriser l’ensemble de la région PACA.

D’où l’idée de réaliser le film sous la forme d’un carnet de voyage. Un dessinateur parcourt les six départements et au gré de ses rencontres, fait revivre un site, une période, des personnages, des objets. Michel Grenet, artiste, archéologue et fin connaisseur du monde de la Préhistoire, est ce dessinateur. Il vit à Saint-Martin-les-Eaux. Ses dessins rendent compte de la vie d’un lieu, des actions d’un personnage, du style d’un objet, d’un paysage d’il y a 120 000 ans, 25 000 ans…

Un scénario adapté au millimètre
Plusieurs semaines de repérages dans toute la région nous permettent de choisir les sites les plus représentatifs pour le film. Une scénarisation se révèle nécessaire pour que la structure du film réponde à la fois à des critères scientifiques et artistiques.

Quant au tournage il nous conduit des montagnes aux plaines, aux vallées, au gré d’ images aériennes et sous-marines. Le graphiste, directeur artistique reprend tous ces dessins pour les réintégrer dans le montage. Nous créons alors ce que l’on appelle un « compositing ». Ainsi, chaque latitude et longitude de site est mise en image selon un graphisme agréable. Michel, le dessinateur, se promène dans un paysage, des graphismes l’encadrent, ou bien il rentre dans un dessin, s’y promène, en sort, des gros plans sur un dessin d’animal accentuent une expression, une animation met en scène le visage d’un prénéandertalien…

Le film est le résultat de multiples formes de mise en image. Cela le rend visuellement très agréable à voir, dynamique dans sa forme et dans son fond. Enfin, il y a la musique originale. Composée par Guillaume Solignat qui avait composée la musique d’un de mes précédents films les Premiers Européens. Ici aussi, il y a une volonté d’écriture qui accompagne la démarche du carnet de voyage.

Car c’est à un véritable voyage auquel on est convié. Une redécouverte de la région PACA, à la rencontre de vallées, de sites, de décors souvent inconnus ou peu explorés.
Un regard nouveau sur cette magnifique Région.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson
le 22 mai 2013

Le film sera diffusé le 1er juin 2013 à 16:20 sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Accédez aux principaux éléments descriptifs
Le communiqué de presse de France3 Paca

Les Premiers Provençaux, le film

Un documentaire diffusé samedi 1er juin à 16:20 sur France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur
Durée : 52′
L’interview d’Axel Clévenot à propos de son film

Ce film d’Axel Clévenot, conçu comme un carnet de voyage, traitant des peuplements successifs de la période préhistorique en région Paca, est un film sur l’histoire économique.

Par le traitement inhabituel et original d’un sujet hautement scientifique, ce film nous démontre, comment, période par période, se sont structurés les modèles économiques qui, du chasseur-cueilleur au pasteur-agriculteur, vont fonder les bases de nos structures économiques et sociales.

Guidés par Michel Grenet, l’archéologue-marcheur-dessinateur aux compétences remarquables, qui pointe, valorise et explicite le paysage, nous redécouvrons une région dont les particularités nous auraient complètement échappés. Ce parcours traverse le temps et au fil du voyage nous fait revivre les grandes étapes de l’évolution de l’humanité.

De site en site nous croisons les acteurs de la Préhistoire, ceux qui fouillent, découvrent, font revivre notre passé et dont les récits nous passionnent.
500 000 années ponctuées par des arrivées de migrants, par leurs transformations, leurs remplacements –  de l’homme de Néandertal à Homo sapiens – il y a 40 000 ans.

Nous cheminons au gré des récits, des rencontres avec des scientifiques, des dessins du carnet qui sont autant de « calques » sur lesquels s’inscrivent les traces de ce passé.

Le film et ses contenus très riches ont donné naissance à un site sur lequel vous pouvez retrouver toutes les étapes du voyage, les sites répertoriés mais aussi les croquis, les cartes etc. Accéder au site

Les Premiers Provençaux est un film co-produit par
Armoni Productions
La chaîne Histoire
France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
l’INRAP

Le communiqué de presse de France3 PACA

18 Mai

Les photos de Christophe Monteil

Retrouvez, en diaporama, les images de Dublin quelques heures avant le coup d’envoi de la finale

La présentation de la H Cup

Les joueurs du RC Toulon

Les joueurs de l’ASM Clermont

Les supporters du RC Toulon

Les supporters de l’ASM Clermont

L’Avivia Stadium se pare pour la fête

17 Mai

Samedi : une journée aux couleurs de l’Ovalie

Pour la première fois de leur histoire, le Rugby Club Toulonnais et l’ASM Clermont Auvergne disputeront samedi, à l’Aviva Stadium de Dublin, la finale de la H CUP (Coupe d’Europe de rugby à XV). Suspense à l’apogée, puisque c’est à l’un des deux protagonistes que reviendra la coupe tant convoitée.
Une journée aux couleurs du ballon ovale. A vivre sur les antennes web et premium de Provence-Alpes, Côte d’Azur et Auvergne.

11h30 : La Voix est Libre
Invité :Mourad Boudjellal

15h20 : « Parce que Toulon, chronique d’un club différent »
Un documentaire de 52 minutes de Gilles ROF et Laurent BLANCHARD

16h15 : Emission spéciale avant match en streaming sur notre page événement
En direct de l’Aviva Stadium de Dublin

Notre page événement pour voir le direct on line
Le communiqué de presse

En attendant, retrouvez les images de nos envoyés spéciaux à Dublin à la veille du coup d’envoi de la finale

Les supporters de Toulon

Les supporters de l’ASM

L’Avivia Stadium se pare pour la fête

02 Mai

Coulisses indiscrètes, saison 4

Pour ce quatrième numéro de Coulisses indiscrètes diffusé samedi 8 juin, la réalisation des deux volets a été confiée à Mars Production.
Abdel Mostefa pour « Des Coeurs et des cordes » et Maxime Giacometti pour « Naissance d’un musée », nous convient, chacun à sa manière, au coeur vibrant des arts.


Des Coeurs et des cordes

Au mois d’Avril avait lieu la première édition du festival de Pâques sous l’égide du violoniste Renaud Capuçon. C’est au travers du regard et des expériences de quatre personnages principaux qu’Abdel Mostefa choisit de rendre compte de la naissance de cette nouvelle saison musicale.
Trouver dans l’envers du décor, l’envers des cordes. Capter ces moments où les musiciens lâcheront du lest et livreront une part de leur intimité. Tenter de lever le voile sur l’image attendue du musicien d’orchestre.
Pour nous introduire dans cet espace très préservé du monde des concertistes, le réalisateur s’agrège la confiance de Dominique Bluzet, ancien comédien aujourd’hui à la tête du Grand Théâtre de Provence. Passeur un brin espiègle, il se fait ouvreur des coulisses avec une joyeuse délectation. Renaud Capuçon, quant à lui, violoniste d’exception, mû par une générosité sans bornes met la promotion du partage et de la transmission entre générations au coeur de son projet de festival. Pour illustrer la profonde conviction qui l’anime,  il faut  voir cette séquence de la master-class qu’il dirige et les indications qu’il donne à ses élèves : en une gestuelle accessible et palpable. Puis, Pierre Barthel, grand nom de la lutherie et confident des interprètes par le truchement des instruments qu’il façonne ne pouvait qu’être un guide naturel auprès d’eux.
Clou de cette distribution que le hasard offre à Abdel Mostefa, le jeune Bilal El Nemr dont la présence angélique, ajoutée à  l’histoire insensée qui est la sienne – sa fuite d’une Syrie en proie à la guerre, son appétit d’apprendre la langue française et surtout la musique – est un gage d’émotion sans faille.

Extrait de la master-class


Bilal Em Nemr, un jeune prodige au festival de… par france3provencealpes

Abdel Mostefa a bien voulu se prêter à un entretien impromptu dans l’antichambre d’une salle de mixage où il s’apprêtait à enregistrer le commentaire de son film.

PZ: Le film s’articule autour de 4 personnages dont 2 plutôt inattendus : le luthier et un jeune prodige syrien. Est-ce que les organisateurs du festival avaient déjà conçu l’idée de cette structure ou bien est-ce vous qui leur avez apporté l’idée de cette mise en lumière ?

AM: Dans un premier temps, ils avaient imaginé un atelier de luthier au sein du Festival pour, à la fois, faire les réglages d’instruments pour les musiciens qui se produisent mais aussi en faire un lieu d’ exposition pour le grand public. Puis ils se sont dit qu’ ils pourraient aller plus loin en fabriquant pendant la durée du festival un violon estampillé Festival de Pâques et qui serait offert à un jeune musicien, l’idée de partage étant une notion chère à Renaud Capuçon. Le hasard a voulu qu’au conservatoire d’Aix-en-Provence, se trouvait le jeune Bilal, violoniste syrien au talent et à l’histoire incroyables.

PZ: Qu’est-ce qui vous a amené à accepter ce projet de Coulisses indiscrètes consacré à cette première édition du festival de Pâques ?

AM: Tout d’abord, c’est une appétence pour la culture en général – pour la musique en particulier – et puis l’idée de suivre les premiers pas d’un nouveau-né, c’était assez excitant. Un premier festival, c’est particulier. Il ya forcément plus d’émotions que dans les autres, ce n’est pas tout à fait dans les rails, il y a des ratages, de la tension, ce sont des moments uniques où l’on est proche des organisateurs.

PZ: Et le  tournage comment s’est-il passé ? Comment l’équipe du festival a-t-il perçu la vôtre ? Le film donne l’impression d’être le fruit d’une expérience heureuse…

AM: Effectivement, il y avait une bonne entente au sein de l’équipe-même de tournage, cadreur, preneur de sons et moi-même. Dès lors que vous travaillez bien ensemble et que vous rigolez , c’est gagné. Cette bonne humeur se transmet aux gens que vous filmez et, du coup, ils se livrent plus et donnent plus facilement que lorsqu’il y a des tensions.
Enfin, tout cela ne vaut qu’avec de bons entretiens préalables. On est des êtres humains, n’est-ce-pas ? On a besoin de se connaître pour pouvoir se donner les uns les autres.  Nous les avons donc rencontrés, les avons rassurés sur nos intentions de tournage, sur notre capacité à comprendre leur domaine. Dès lors que cette première étape est passée, nous étions sur les lieux et il nous  restait à les accompagner, ne pas les provoquer, être à l’écoute, sur le qui-vive et de vivre les moments d’émotion avec eux.



Quelques images du film

Naissance d’un musée

Une équipe d’ouvriers se consacre ce matin à la pose de la gigantesque passerelle en béton fibré qui devra relier la ville au fort Saint-Jean. Cet événement marque l’aboutissement de 3 ans de grands travaux qui vont donner naissance au bord de la Méditerranée à l’un des projets culturels les plus ambitieux de la ville. Nous avons décidé d’installer ici nos caméras et de vivre avec ces hommes les étapes de ce projet  ambitieux : Le MuCem.

Premier musée national consacré aux cultures de la Méditerranée, implanté à Marseille sur les lieux symboliques de l’histoire méditerranéenne, le MuCem, ouvrira ses portes en juin 2013 pendant l’année où la ville sera capitale européenne de la culture.Notre ambition est de suivre toutes les étapes de cette aventure extraordinaire, de la genèse du projet à son ouverture au public.

Derrière un si vaste chantier, il y a des hommes, des équipes, une volonté commune, un savoir faire, des succès, des échecs et enfin des histoires.

Quelques images du tournage

La Provence des records

Des exploits de la COMEX au fond des mers à l’évocation d’Arles « commune la plus étendue de France » ou capitale de la Gaule romaine en l’an 395 ou l’audience inégalée de Plus belle la vie ! rien n’a échappé au classement des records provençaux, tous talents confondus, établis par les rédacteurs du journal La Provence.

Records

Le 3 mai, vous pourrez vous plonger à corps et à coeur perdu dans ce supplément qui met à l’honneur personnages illustres d’aujourd’hui et d’antan, lieux mémorables ou objets et idées insolites. 150 histoires fantastiques survenues entre 599 avant J.-C et 2013.

En voici un petit aperçu :

Il vous en coûtera 2,80 euros mais, avouez-le, on ne recule pas devant tant d’excellence !
Je vous souhaite une bonne lecture

29 Avr

Cow-boys, version française

Un documentaire de Bruno Evenou
Durée 52′

Depuis quelques années, la mode « western » explose en France. Un peu partout, dans des festivals ou des associations de quartier, les Français dansent en ligne sur du folk texan, campent sous des tipis. Juchés sur des chevaux américains, les Quarter Horses, ils regroupent du bétail sur les hauts-plateaux des grands Causses ou poursuivent des bisons sauvages.
Un hobby, ou plutôt une passion née il y a une quarantaine d’années en France mais qui explose depuis la reconnaissance par la Fédération Française d’Equitation et la Fédération Française de Danse, de l’équitation western et de la danse country.
Mais qui sont-ils ces cowboys à l’accent provençal ? ces danseuses aux santiags et stetson authentiques ? eux qui ne parlent pas un mot d’anglais ?
Du mythe du cowboy libre au début du XIXe siècle aux festivals westerns en Auvergne, plongée dans les cœurs de passionnés du western français.
Mais au fait, de la danse western à la monte western, il n’y a qu’un pas que définissent très bien les cavaliers pour lesquels la danse n’est qu’une mode alors que la monte est une technique qui répond à des codes très sérieux.


Cowboys version française par france3provencealpes

Bruno Evenou, qui a tout appris sur ce monde à l’occasion du tournage, revient ci-dessous, sur son expérience, dans un entretien qu’il nous a accordé.

Entretien avec Bruno Evenou, réalisateur

PZ – Est-ce un goût personnel pour l’univers « Cowboy » qui vous a incité à mener l’enquête ?

BE – Pas du tout, je ne connais même rien à l’équitation. C’est une rencontre que j’ai faite lors d’un « shooting » de mode où on avait fait appel à un cavalier d’expression western et son cheval. C’est donc ce cavalier qui m’a expliqué qu’il y avait tout un monde du western et que cela représentait beaucoup de monde en France. Donc, voilà le sujet m’a intéressé mais c’est le hasard qui m’a mis sur cette voie.
En commençant mes recherches, j’ai découvert que l’équitation western est la seule qui pèse vraiment puisqu’aujourd’hui, d’après la fédération française d’équitation, cela représente 1/3 des cavaliers en France. J’en veux d’ailleurs pour preuve, la représentation importante de cette discipline au Salon du Cheval de Lyon qui est le salon, de loin, le plus important dans ce domaine.

PZ – Quel rapport faites-vous entre l’équitation et la danse western que l’on pourrait logiquement apparenter ?
BE – C’est tout à fait différent. Les gens qui font de l’équitation western ne sont pas des « fondus » d’Amérique ou du moins pas de celle d’aujourd’hui mais plutôt d’une Amérique rêvée. Ce sont avant tout des cavaliers. Ils viennent tous d’une équitation classique, Camargue ou Espagnole et ont appris la technique de monte Western. Le vêtement fait partie du sport de la même façon qu’un judoka porte le kimono. Alors, il est vrai qu’ils se retrouvent dans des décors de ranchs reconstitués etc. ils s’amusent à cela car cela fait partie du folklore mais ils ne sont pas du tout dans la mouvance des danses en ligne. D’ailleurs, pour la petite histoire, ils disent des danseurs qu’ils se déguisent et d’eux-mêmes qu’ils travaillent…

PZ – Nous connaissons l’Amérique western par la littérature, le cinéma, la bande dessinée mais en quoi ces récits reflètent-t-il une réalité historique ?
Et bien en fait, pour reprendre les mots de Sylvain Poche, « le mythe a bien souvent dépassé la réalité » et tout amateur que l’on soit de Lucky Luke, on est à 100 000 lieues de percevoir ce qu’était la réalité western.
Dans nos têtes, on mélange allègrement la conquête de l’Ouest et les cowboys, alors que ce sont deux époques et deux situations totalement différentes. Les cowboys étaient de piètres tireurs. Leur job c’était de faire remonter le bétail vers les gares du centre des Etats-Unis pour alimenter le pays en viande. En fait, leur existence ne dure que 15 ans, jusqu’à l’avènement du fil de fer barbelé, vers 1870, qui permettra aux propriétaires terriens de clôturer leurs ranchs. Une fois les grandes transhumances abandonnées au profit des enclos, les propriétaires trouveront d’autres moyens de faire circuler la viande et les cowboys trouveront naturellement leur place dans les fermes. Ils contribueront à perpétuer leur technique de monte en tant que technique et non plus en tant que cow-boy.

PZ – Qu’est-ce qui vous a le plus surpris au cours de ce tournage ?
Tout d’abord, ce qui m’a étonné en filmant cette tribu – car c’est vraiment une tribu, au même titre que tout autre groupe qui partage un même engouement –la pétanque, le rockabilly ou la techno – c’est de voir à quel point cette passion est dévorante. Ils y consacrent tout leur temps libre, toutes leurs économies, hypothèquent des biens pour mener à terme leurs projets. La passion est leur vie-même.

Ensuite, le tournage m’a amené à sillonner la Camargue et y rencontrer des Camarguais. Parmi eux, Pierre Aubanel, petit-fils du marquis de Baroncelli, personnalité emblématique du pays. C’est en sa compagnie que j’ai découvert, bien rangée dans la vitrine d’une cabane camarguaise, la parure complète d’un chef Sioux offerte en cadeau au Marquis lors du dernier passage en France en 1905 du Wild West Show. Une relique d’une telle valeur dans une maisonnette si simple m’a semblé tout à fait irréelle. Depuis, la parure a eu son heure de gloire puisqu’elle a été présentée lors d’une exposition thématique au Musée du Nouveau Monde de La Rochelle.

Entretien réalisé par Pernette Zumthor-Masson

Cowboys, version française sera diffusé samedi 4 mai à 15:20
Durée 52′
Une co-production Les Films du Lagon // France 3 Provence-Alpes

Les images du film