15 Juil

Au Fil des voix, 8ème saison à Vaison-La-Romaine

Au Fil des voix
Du 29 juillet au 2 août, 21h
Théâtre antique
Théâtre du Nymphée

Accompagner des artistes d’avant-garde tout en favorisant la diversité culturelle, telle est l’ambition du festival qui vous fera découvrir cette année six nouvelles créations.

France 3 Provence-Alpes et le festival vous propose de gagner vos places ici

Pour donner la tonalité de l’événement, l’équipe artistique tape fort et fait monter le Folk sur la scène du théâtre antique. Rosemary Standley et ses musiciens, alias Moriarty feront vibrer l’assistance. Leur dernier album au titre trompeur, Epitaph, est, parait-il, le plus enjoué du groupe.

Souvent nous nous nous moquons de notre propre penchant incontrôlable à écrire des chansons funèbres, à transformer la musique en Totentanz, en danse des morts tragi-comique. Nous avons décidé de moquer la mort, pour croire qu’on peut danser avec. Moriarty

Deuxième affiche de cette soirée d’ouverture : Hindi Zahra. L’artiste possède une aura à envoûter n’importe quelle audience car elle sait faire voyager. Biberonnée au Maroc, dans une famille où tout le monde – père, mère, oncles ou tantes avaient la fibre artistique, elle en a forcément gardé des séquelles ! Pour elle la musique sert à faire du lien. C’est sûr, le théâtre antique sera sous le charme de son phrasé au diapason d’un tempo alangui.

Vaison-la-Romaine a la chance inouïe de compter un autre théâtre : le théâtre du Nymphée, plus propice à l’intimité car de taille plus modeste. C’est là que l’on pourra découvrir l’univers inspiré de Dorsaf Hamdani entre Paris, Beyrouth et Tunis, à travers une rencontre originale de deux grandes dames de la chanson : Barbara et Fairouz, l’Orient et l’Occident. J’avais envie qu’elles se parlent l’une à l’autre, dit-elle simplement. Et les mélodies nées au Liban ou en bord de Seine semblent être du même matériau, de la même palette, des mêmes humeurs par la voix de la tunisienne Dorsaf Hamdani.

Dorsaf Hamdani était l’invitée de l’humeur vagabonde sur France inter le 30 octobre dernier. Réécouter l’émission de Kathleen Evin

Au programme de cette soirée du théâtre du Nymphée, Katerina Fotinaki. Découverte aux côtés d’Angélique Ionatos, l’artiste représentante de la nouvelle diaspora grecque incarne le renouveau d’une chanson poétique, plein de délicatesse, de réserve et d’élégance.

Soirée de clôture oblige,le festival invite un lion du jazz cubain, qui  révolutionnait le genre il y a 40 ans avec son groupe Irakere.
A 73 ans, Chucho Valdes apporte encore la preuve de son inoxidable énergie.Il ne se contente pas de faire revivre un héritage ancien, il le réinvente et le transforme en offrande pour que le talent des plus jeunes fasse renaître la magie d’Irakere. Des titres tels que “Bacalao con Pan” ou “Juana 1600” sont des pains de dynamite entre les mains des Afrocuban Messengers. 

C’est à Agathe Iracema que l’on devra un voyage au Brésil, au cœur de ses racines, avec son trio. Adoubée, toute jeune, par l’américaine Sheila Jordan, cette lumineuse chanteuse franco-brésilienne se situe quelque part entre Billie Holiday pour l’intériorité de son chant et Tania Maria pour l’énergie joyeuse et le sens du rythme. Une onde de frissons va secouer les gradins du théâtre antique.

 

 

Festival Au fil des voix du 29 juillet au 2 août, 21h
#AFDVvaison    
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10 Juin

Le Musée Réattu d’Arles sort des réserves ses trésors photographiques

Oser la photographie
50 ans d’une collection d’avant-garde.
Du 4 juillet au 3 janvier 2016
Musée Réattu, Arles

France 3 Provence-Alpes met en jeu ici des billets pour l’exposition

Cet été, c’est à une collection très audacieuse que Pascale Picard, conservatrice du Musée, va rendre hommage : celle de Jean-Maurice Rouquette et Lucien Clergue, constituée dans les années 60. Le conservateur et l’artiste vont marquer l’histoire du musée Réattu, consacré jusqu’alors à la grande peinture d’histoire.

Un musée réinventé

Dès 1965, ils osent le pari de la photographie, dont découleront le festival des Rencontres devenu Les Rencontres de la Photographie et la création de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, offrant ainsi à leur ville natale un statut envié de tous.

Aujourd’hui, plus que jamais, cette distinction de capitale de la photo lui garantit de très beaux lendemains. Mais plus durable encore, ils vont contribuer à offrir à la photographie en France, un statut d’art majeur, le 8ème du nom.

Epreuve argentique, don de l'artiste, 1980 © Henri Cartier-Bresson/Magnum PhotosHenri Cartier-Bresson (1908-2004), Simiane-la-Rotonde, 1970 Epreuve argentique, don de l’artiste, 1980 © Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos

Naissance d’une collection en 1965

Et l’on se prend à rêver : Arles, les années ’60, les premières corridas, Picasso,.. le charme de la ville, son histoire artistique et son patrimoine, sa charge poétique aussi, ont sans doute joué pour ces deux pionniers. Dès la première année, Lucien Clergue reçut de ses pairs plus de 400 tirages, choisis par des photographes et des collectionneurs que motivait un projet de musée pour Arles.

Ce formidable élan de générosité permit la constitution d’un fonds que célèbre l’exposition de l’été 2015 sous la forme d’un « flash-back ». Le 28 mai 1965, le musée offre ses cimaises à la jeune photographie et Arles découvre Ansel Adams, Richard Avedon, Cecil Beaton, Peter Beard, Denis Brihat Jean Dieuzaide, Etienne Carjat, Robert Doisneau, Lucien Hervé ou encore Izis. Les décennies suivantes verront entrer rien moins que Brassaï, Edouard Boubat, Henri Cartier-Bresson, Denise Colomb, André Kertész, William Klein, Sarah Moon, Bernard Plossu, Willy Ronis ou Jeanloup Sieff.

Depuis, le fonds n’a cessé de s’étoffer et ce développement exponentiel qui « dévore » l’identité du musée invite à se poser la question d’un bilan. Oser la photographie propose une sélection de 250 photographies qui exprimera l’état d’un art mutant au gré d’un parcours animé par un questionnement fondamental : qu’est-ce-que la photographie apporte à l’art ?

Oser la Photographie
Du 4 juillet au 3 janvier 2016
Musée Réattu, Arles

Toutes les infos pratiques sur le site du Musée
Voir un diaporama ici

03 Juin

Vaison-Danses à la rencontre de la ville, du 15 au 28 juillet

Du 15 au 28 juillet 2015, 22h00
Théâtre antique
Vaison-La-Romaine
Des places à gagner ici

 

Le 4 juin le festival Vaison-Danses dévoilait sa programmation au domaine du Chêne Bleu, au Crestet, à quelques kilomètres de Vaison-la-Romaine. Le vignoble, lové dans les contreforts des Dentelles de Montmirail, était le lieu rêvé pour nous donner le goût d’en savoir plus.

Du 15 au 28 juillet, donc, le Théâtre Antique de Vaison-la-Romaine sera, pour cinq soirées, un écrin précieux pour de la danse avec un grand D. Un D majuscule propre à embrasser tous les publics – des habitants de cette douce Provence aux nombreux étrangers de passage. Et miser sur un large public n’exclut pas l’exigence de ses choix esthétiques. Depuis 20 ans, Vaison-Danses a su consolider sa notoriété en invitant dans son arène des compagnies internationales de haut-vol et des artistes de renommée mondiale.

De la danse, donc, mais façonnée aux esthétiques d’aujourd’hui qui font appel au cirque, à l’acrobatie et aux expressions urbaines, pour un festival qui se revendique clairement pluridisciplinaire et ouvert à la diversité de son public. 
                 Bernadette Stalmans, directrice artistique du festival.

 


Vaison Danses du 15 au 28 juillet au théâtre… par france3provencealpes

 

Le défi cette année, explique Bernadette Stalmans, nouvelle directrice artistique du festival, c’est d’investir la ville toute entière et de créer un tissage serré avec les habitants. C’est ainsi que des rendez-vous seront donnés tout au long de cette quinzaine, permettant à tous d’échanger et de partager : conférences, rencontres, stages, cinéma : une transversalité des disciplines qui viendra enrichir cette édition 2015. Pour la première fois, une compagnie se produira hors les murs – sur la place Montfort. L’occasion de découvrir librement une pièce inspirée de West Side Story qu’a choisi de présenter la compagnie Françoise Murcia.

Gabi Perez

The Roots

« Être enchantés, s’émerveiller ensemble et éprouver une envie de danser, comme une onde joyeuse et poétique de chaleur », voilà le voeu de l’équipe artistique qui a travaillé à faire surgir émotion et beauté en invitant des artistes d’univers différents mais complémentaires et tous nourris à la recherche de la perfection et de l’excellence.

 

Le Programme

Mercredi 15 juillet à 22h00, Théâtre Antique
Carmen / Dada Masilo & the dance factory
Associer les genres pour créer un nouveau mode d’expression, inventer un autre vocabulaire.

Dimanche 19 juillet à 22h00, Théâtre Antique
Valser, Ballet du Capitole / Catherine Berbessou / Kader Belarbi
Danser sur la terre pour laisser des traces.

Mercredi 22 juillet à 22h00, Théâtre Antique
Il n’est pas encore minuit / Compagnie XY
Haute voltige pour 22 acrobates

Vendredi 24 juillet à 22h00, Théâtre Antique 
The Roots / Kader Attou / Compagnie Accrorap
Construire des ponts, créer du lien, du dialogue dans la différence.

Lundi 27 et mardi 28 juillet à 22h00, Théâtre Antique
Les 7 doigts de la main / Cuisine & Confessions
Un spectacle dans lequel le toucher, l’odorat, le goût s’ajoutent à l’émerveillent des yeux et des oreilles…

La programmation hors les murs, les ateliers, les conférences…
La page facebook du festival

27 Mai

Un début d’été à la belle étoile au théâtre Silvain

Les 1er, 2 et 3 juillet à 21h30
Théâtre Silvain, Marseille
Anse de la Fausse Monnaie
Corniche Kennedy

 

Le goût des beaux textes, la passion des interprètes, voilà ce à quoi nous invite la troisième édition du festival A la Belle Etoile, lancé en 2013 par Jacques Weber. Plus de 2300 spectateurs lors de son édition 2014, le festival semble avoir trouvé son public. Cette année ce sont trois jours de festivités et trois pièces différentes pour un même niveau de qualité.

France 3 Provence-Alpes, partenaire de l’évènement, vous propose de gagner des places ici 

Un parrain pour la 3ème édition

Fidèle de la première heure, Francis Huster, accompagne A la Belle Etoile en acceptant d’en être le parrain. Il se produira, vendredi 3 juillet, dans Le Joueur d’échecs de Stefan Zweig, mis en scène par Steve Suissa dans l’adaptation d’Eric- Emmanuel Schmitt.

Extrait filmé au théâtre Rive Gauche à Paris

Gainsbourg sans la musique ?

Jeudi 2 juillet, c’est au poète Serge Gainsbourg, qu’un hommage sera rendu. Un hommage à trois voix – et quelles voix ! celles des amis, à commencer par Jane, la muse, Michel Piccoli, le camarade et finalement Hervé Pierre de la Comédie Française.

Gainsbourg sans la musique ? bien sûr ! Justement, c’est dépouillés de leurs arrangements connus que les soixante textes choisis pour cette représentation à voix nues, sonnent comme un cadeau pour la langue.

Extrait d’une émission sur France Culture

 

© gilles vidal

© gilles vidal

Un écrin pour des soirées magiques

Le théâtre Silvain est né en 1923, dans le creux du Vallon du silence dans le quartier d’Endoume, à Marseille.
Eugène et Madeleine Silvain, respectivement, sociétaire de la Comédie Française et chanteuse d’opéra, avaient décelé les qualités acoustiques de cette crique, lieu de réunion des boulistes du quartier. Avec l’aide d’un ami fortuné, ils achetèrent et aménagèrent le lieu pour en faire un théâtre de verdure.
Lové dans le vallon bien à l’abri du vent, le théâtre, aujourd’hui propriété de la ville de Marseille, peut accueillir 2300 spectateurs.

le théâtre Silvain

Retrouvez toutes les informations utiles sur le site du Festival A la Belle Etoile

 

06 Mai

Emma Dante, chorégraphe inspirée par la famille sicilienne

Le Sorelle Macaluso
27/28 mai à 20h30
Pavillon Noir, Aix-en-Provence

Le sorelle Macaluso est  l’histoire d’une famille très nombreuse où cohabitent, dans la même maison, les vivants et les morts. Née à Palerme, Emma Dante explore le thème de la famille et de la marginalisation à travers une poétique de la tension et de la folie où il ne manque pas une goutte dʼhumour.

Gagnez vos places jusqu’au 25 mai

La scène est vide et plongée dans lʼobscurité. Seules des ombres habitent ce vide jusquʼà ce quʼun corps soit lancé en notre direction. Lʼobscurité laisse entrevoir une femme. Du fond apparaissent des visages de vivants et de morts mélangés. Tous en deuil. Le petit groupe avance vers nous dʼun pas sûr. La femme dansante se joint au cortège. Le sorelle Macaluso sont une volée dʼoiseaux suspendus entre ciel et terre. Pris au dépourvu entre vie et mort.

Extrait filmé au Piccolo Téatro de Milan

La famille c’est 7 sœurs qui se posent pour se souvenir, évoquer, tenir rigueur, rêver, pleurer et rire de leur histoire. Cʼest lʼenterrement de lʼune dʼentre elles. A la frontière entre ici et là, entre maintenant et jamais, entre ce qui est et ce qui fût, les morts sont prêts à emporter la défunte avec eux. Ils se tiennent en équilibre instable sur une ligne où ils combattent encore, à la façon des poupées-marionnettes siciliennes, épées et boucliers en main.

…la maturité, même expressive, a adouci lʼécriture scénique de Emma Dante, qui se rapproche ici de ses débuts inattendus. La prééminence de lʼunivers féminin compte probablement aussi dans le sentiment de compréhension majeure envers le monde relaté. On finit par tomber comme amoureux de ces sept sœurs, de leur langue et de leurs vies antiques. Il Manifesto

 

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Les œuvres d’Emma Dante sont clairement féministes. “Je n’ai pas peur de ce mot, dit-elle, même si j’évite autant que possible les étiquettes. L’Italie est mon pays et je l’aime, mais, encore aujourd’hui, c’est une société beaucoup trop patriarcale.”   A ce réalisme elle ajoute une touche magique qui rend ses univers captivants. Emma Dante est sans aucun doute l’une des voix les plus passionnantes de la création italienne.

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En savoir plus sur le parcours dEmma Dante

 

Le Sorelle Macaluso
Mise en scène Emma Dante
Avec Serena Barone, Elena Borgogni, Sandro Maria Campagna, Italia Carroccio, Davide
Celona, Marcella Colaianni, Alessandra Fazzino, Daniela Macaluso, Leonarda Saffi, Stephanie
Taillandier
Lumières Cristian Zucaro
Organisation Daniela Gusmano
Coproduction Teatro Stabile de Naples (Italie), Théâtre National de Bruxelles (Belgique),
Festival d’Avignon (France), Folkteatern de Göteborg (Suède)
En collaboration avec Atto Unico/ Compagnia Sud Costa Occidentale

09 Avr

Thomas Lebrun, un danseur épris de romantisme

21 et 22 avril 2015, 20h30
Pavillon Noir – Aix-en-Provence

Créée en 2014 au Festival d’Avignon, Lied Ballet est une pièce en trois actes pour huit danseurs, un ténor et un pianiste.

©Frédéric Lovino

©Frédéric Lovino

Ni une pièce, ni une chorégraphie,  ni même une performance, cette création se goûte comme un plaisir, un divertissement, un langage.

Même si on est parti sur l’idée du ballet dans sa structure, quelque part, on s’en détache un peu puisqu’au niveau du langage physique, on n’est pas dans un rapport à la danse classique ou à un rapport au néoclassique. Je pars du principe qu’on invente rien… on réinvente, on déforme, on utilise autrement. 
Thomas Lebrun

Dans tous les cas, une forme contemporaine qui interroge le ballet et ce qu’il a  transmis, consciemment ou non, aux chorégraphes d’aujourd’hui. La création musicale, signée de David François Moreau puise son inspiration dans l’époque romantique, de Berg à Mahler ou Schönberg et Schubert, nous invitant à renouer avec des inspirations communes: la nature, la nuit, l’amour, le voyage…

Entre danse  et théâtre, les chorégraphies de ce danseur, qui n’a pas le physique de l’emploi et ne s’en émeut pas – en 2009 une de ses créations portait le titre de Itinéraire d’un danseur grassouillet – explorent toutes les possibilités du mouvement. Pour sa dernière création Lied Ballet – présentée au Pavillon Noir les 21 et 22 avril – il reprend avec fidélité un thème romantique, celui du lied (en 2012 déjà il proposait un ballet sobre et mélancolique inspiré de la partition de Schubert La Jeune fille et la mort). Sur ce poème germanique chanté par le ténor Benjamin Alunni et accompagné au piano par Thomas Besnard, les danseurs évoluent en pas de deux, arborent des mouvements déstructurés et deviennent des tableaux vivants.

Co-fondateur de la compagnie Illico, Thomas Lebrun reprend la direction du Centre Chorégraphique National de Tours en 2012 et poursuit les créations où la danse entretient un lien très étroit avec le jeu d’acteur et la musique.

Extraits et Interview du chorégraphe

 

Lire une analyse du spectacle de Thomas Lebrun dans la revue The Dancing Plague
Vie et Variation sur le Lied Ballet de Thomas Lebrun

 Les 21 et 22 avril à 20h30 au Pavillon noir, Aix-en-Provence

Kiss & Cry au théâtre de la Criée

Le 15 avril à 19h
Les 16, 17 et 18 avril à 20h

 

Théâtre, Danse et Cinéma éphémère

On a l’habitude de voir Jaco Van Dormael aux commandes d’un film ! Toto le héros, vous souvenez-vous ? Cette fois,  il se réinvente autour d’une création collective et propose d’expérimenter avec fantaisie un genre bien à part : « la nanodanse ».

Du théâtre, de la danse, du cinéma et du bricolage savant, c’est à ce mélange des genres que se sont attelés cette équipe d’artistes inventifs autour de Michèle Anne De Mey, chorégraphe et Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig, écrivain.

image : Maarten Vanden Abeele

image : Maarten Vanden Abeele

 

Kiss & Cry transforme le plateau de théâtre en studio de cinéma. Au détail près que les décors ont la taille d’une maison de poupée et que les acteurs ne jouent qu’avec leurs doigts. Retransmis sur grand écran, le minutieux ballet que leurs mains exécutent stupéfie. De ces sensuelles « nanodanses », réalisées devant des paysages ingénieusement bricolés à vue, surgit l’histoire de Gisèle et de ses amours perdues. Chaque tableau est un tiroir ouvrant sur sa mémoire et sur des souvenirs qui s’avèrent être aussi les nôtres. Là est l’ultime prouesse de ce théâtre de l’intime qui, en jouant sur l’infime, touche du doigt l’universel.

France 3 Provence-Alpes vous propose de gagner vos places pour le 17 avril à 20h

 

Un extrait

et pour aller plus loin lire

Le 15 avril à 19h
Les 16, 17 et 18 avril à 20h
Théâtre de la Criée, Marseille

 

12 Jan

Battling Siki : quand un peu d’histoire du Sénégal passe par la boxe

Les 15 et 16 janvier 2015, 20h30
Pavillon Noir, Aix-en-Provence
Durée 1h

Alioune Diagne, danseur, chorégraphe natif de Saint-Louis au Sénégal, danse sur les traces d’un champion oublié. Avec pour seul accessoire, une paire de gants de boxe.Un dialogue entre la danse et la boxe, entre hier et aujourd’hui, entre Siki et Alioune, deux concitoyens du même âge, à un siècle d’intervalle. Un spectacle sur le combat et la bataille : contre qui, pour quoi, à quel prix ? Un spectacle sur le désir d’être considéré comme un être humain.

Un grand boxeur doit avoir du rythme et de l’âme, il doit savoir danser comme Fred Astaire.

Mohammed Ali

Paris 1922 : le stade vélodrome est rempli de monde pour le grand combat de boxe entre le champion Georges Carpentier et l’outsider sénégalais Battling Siki. Après six rounds pleins de suspens, Siki remporte le titre de champion du monde. Il est le premier africain à remporter ce titre et sa victoire est célébrée à Rotterdam où il vit par une procession en calèche à travers la ville et surtout une rencontre avec la reine Wilhelmine. Après son succès, il déménage à New-York. Quelques mois plus tard, il est tué de sept balles dans le dos, dans le quartier de Hells Kitchen. Il n’a que 28 ans.

battling siki

 

L’histoire mouvementée de Siki a inspiré quelques travaux d’artistes ou d’écrivains occidentaux mais jamais un artiste sénégalais ne s’y était attelé. Lorsqu’il était jeune, Alioune Diagne pensait que Siki était une marque de bière tant on en buvait au Siki-bar de Saint-Louis. Plus tard, après avoir compris que Siki, en plus d’être originaire de la même ville que lui, était une figure de la boxe, il est allé de surprise en surprise, à la lecture d’une biographie dénichée au hasard de ses pérégrinations. Il avait découvert là un « matériau » extraordinaire : le héros méconnu, exemple de l’émancipation et du combat pour la défense de son droit à l’existence. Et l’on se demande, en effet, pourquoi ce héros singulier n’a pas eu la notoriété qu’il méritait ?

« Une telle figure aurait pu servir d’exemple à la génération actuelle » dit Alioune Diagne, « un exemple de la façon dont on peut se défendre soi-même, défendre son droit à l’existence… un exemple de la nécessité d’être patient mais aussi tenace et ambitieux et de celle de résister à la fatigue et à la solitude, qui viennent après les combats livrés dans la vie. Durant un court moment, en 2011-2012, ces façons d’être et ces valeurs de courage se sont exprimées au Sénégal, quand la jeunesse a afflué dans les rues, mobilisée contre  le président Wade. Les jeunes se sont alors réunis et mobilisés pour un idéal, et non pour de l’argent qu’ils auraient obtenu du directeur de campagne d’un candidat. Ce moment fut particulièrement spécial dans l’histoire du Sénégal..Mais que se passe-t-il après la tempête ? Que faire à présent ?

Un spectacle à voir au Pavillon Noir les 15 et 16 janvier 2015

 

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Visiter le site de passionnés  

05 Jan

L’orchestre philharmonique de Marseille fête 50 ans

Samedi 10 janvier à 20h00 à l’Opéra de Marseille

Des places à gagner ici

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Sous la baguette de 4 chefs d’orchestre différents, l’orchestre philharmonique de Marseille donnera à entendre un programme très riche:

Hector BERLIOZ
Carnaval romain, Ouverture

Henri TOMASI
Concerto pour alto et orchestre

Claude DEBUSSY
La Mer

Georges BIZET
Suites de l’Arlésienne (extraits)

Georges ENESCO
Rhapsodie roumaine n°1 en la majeur

Direction musicale Serge BAUDO / Lawrence FOSTER / Michael SCHØNWANDT / Pinchas STEINBERG
Alto Magali DEMESSE / Orchestre Philharmonique de Marseille

Au mois d’octobre dernier, le mensuel culturel le César faisait une interview de Lawrence Foster, chef d’orchestre.
Il y partageait son enthousiasme pour la vitalité de l’orchestre qu’il dirige.
Lire l’interview dans son intégralité