Le rapporteur du projet de Loi Travail Christophe Sirugue était déjà très en colère mardi, lors de l’explosion en vol du débat parlementaire. Il n’a pas décoléré, et mis ses griefs contre les « frondeurs » dans un papier très musclé sur son compte Facebook…
« Les déclarations des députés frondeurs depuis hier soir, révèlent enfin ce que je ne cesse de dénoncer depuis des semaines. Leur positionnement n’a jamais été relatif au texte sur la loi Travail mais exclusivement établi en prévision d’un rapport de forces pour les présidentielles.
Parce qu’ils n’ont pas réussi à convaincre des bienfaits d’une primaire au sein du PS, pas plus qu’ils n’ont pu l’étendre au reste de la gauche, qui la brandit mais n’en veut pas, car elle contraint forcément à soutenir celui qui en ressort victorieux, quel qu’il soit…, ils ont donc fait le choix d’instrumentaliser la loi travail. »
écrit le député de Saône-et-Loire, qui raconte que l’expression du groupe des 56 aurait été court-circuitée 5 minutes avant l’heure prévue par Laurent Baumel, un proche de Christian Paul.
Christophe Sirugue, ancien président du Conseil Départemental et ancien maire de Chalon a une très longue expérience des ces luttes internes , puisqu’il s’est longtemps opposé à Arnaud Montebourg , et il ne voit pas l’avenir en rose du tout, après ces événements:
Ce qui est le plus grave me semble-t-il, c’est que la fracture à gauche est telle maintenant, qu’il sera bien difficile d’empêcher le retour de la droite dont je conseille la lecture des programmes énoncés dans le cadre de leur primaire. Elle éclairera sur ce qu’est un modèle de société, de droite, qui ne sera ni la priorité donnée à l’éducation, ni le maintien de notre système social, ni la volonté de maintenir des services publics, ni le développement de dispositifs de solidarité en faveur des plus précaires.
Bref, rien de ce que demandent ceux qui par intérêt personnel ont fait le choix de la crise.
