Avec le départ d André Billardon, c’est un chapitre de la politique Bourguignonne et de l’histoire du parti socialiste qui se referme….Originaire de la Nièvre, ce professeur de mathématique au lycée militaire d’Autun est élu conseiller général en 1975. Il va rapidement devenir le président du Conseil général de Saône et Loire, puis du Conseil régional de Bourgogne en 1982.
Il fait son entrée à l’assemblée nationale en 1978,et son parcours suit le tracé de l’actualité nationale : élu en 1981, en 86, en 88 ; battu en 93 , réélu après la dissolution de 1997.
Poids lourd du Ps derrière Pierre Mauroy, président du groupe socialiste puis vice président de l’Assemblée Nationale , il devient ministre délégué à l’énergie dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy.
Mais André Billardon, c’est d’abord le Creusot et sa communauté urbaine.Il succède à Camille Dufour en 1995 et sera réélu pendant 20 ans .
En retrait de la vie politique nationale à partir de 2002, il se consacre à cette ville , frappée de plein fouet par la crise industrielle des années 80 et le dépôt de bilan de Creusot Loire. Au contraire des villes qui ont choisi une reconversion dans le tertiaire, André Billardon fait le choix du savoir faire , de la culture industrielle locale et d’une industrie de haut niveau ; choix qui va s’avérer gagnant avec un pole universitaire et de grands groupes comme areva , alstom ou arcelor mittal sur un site qui emploie aujourd’hui près de 5 000 personnes.
Loin de la vie politique nationale, André Billardon était devenu pour beaucoup de socialiste une référence morale , et un mentor pour nombre de jeunes élus.
Dans la débacle socialiste des municipales de 2015, pour son dernier combat, il avait conservé sa mairie.