24 Août

Frangy morne plaine?

frangyAvant cette fête de la rose, les médias ont largement fait résonner la promesse d’un duo de rebelles , Arnaud Montebourg et Yannis Varoufakis, qui allaient faire vaciller les bases de l’Europe…La réalité de cette journée pluvieuse a été toute autre !

Que retenir de cette fête champêtre devenue « artefact » médiatique au fil des éditions ? D’abord ce décalage saisissant entre militants bressans souvent âgés serrés sous les tentes pour le déjeuner, et la horde médiatique attirée par l’éventualité d’un nouvel esclandre politique, et par l’actualité grecque.

Mais cette édition a surtout donné le sentiment d’un « entre-deux », d’un concept vidé de sa substance à cause de la position ambigue de son leader et d’un Arnaud Montebourg très entouré et pourtant très seul !

On pouvait se demander si ce duo avec le sulfureux ancien ministre grec de Syriza allait donner des indices sur l’envie d’Arnaud Montebourg de se positionner sur les prémices d’une recomposition de la gauche française , avec ce mot d’ordre anti-austérité européenne qui est le trait d’union entre les nouvelles gauches européennes.

A l’arrivée, rien de tout çà : des rapports plutôt distants avec Y.Varoufakis (que le matin même Jean-Luc Mélenchon avait vigoureusement et médiatiquement embrassé), un discours contestataire des politiques françaises et européenne sans véritable nouveauté, et le rappel sans joie de son appartenance au Ps…

Sauf que sur la morne plaine pluvieuse de Frangy, c’est un peu le dernier carré des grognards qui entourait Arnaud Montebourg ! A ce titre, l’absence de Christian Paul, proche historique, et leader parlementaire des frondeurs, résonnait comme un message envoyé par Martine Aubry (en pastichant Staline) : Arnaud Montebourg, combien de divisions ?

Et on terminera par ce symbole visuel que les télévisions, très  affairées à monter les reportages , n’ont pas filmé : au bout de l’interminable intervention de Y.Varoufakis, racontant en anglais avec traduction , par le menu toute la négociation de la dette grecque, les  militants transis, mouillés partant prématurément , sous la pluie , leur fauteuil pliant à la main…

Quand ça veut pas , ça veut pas !