Ce matin, le conditionnel fleurit à tout va dans la presse politique. L’accord SERAIT imminent entre Nicolas Sarkozy et l’UDI : l’ancien président de la République accorderAIT la tête de liste d’union de la droite à l’UDI dans 3 régions contre l’engagement du parti de centre-droit à s’engager dans le processus des primaires pour la présidentielle.
Outre la Normandie (pour Hervé Morin) et le Centre-Val-de-Loire (pour Philippe Vigier), la Bourgogne-Franche-Comté FERAIT donc partie du deal… et ce SERAIT donc François Sauvadet qui MENERAIT la liste LR-UDI ; en contrepartie, le député de Côte-d’Or LAISSERAIT la présidence du Conseil départemental à son vice-président LR, François-Xavier Dugourd. Lequel Dugourd piaffait récemment d’impatience dans une tribune appelant son parti à trancher la question des investitures !
Dans la presse nationale, seul Libération est plus prudent en affirmant que les choses sont réglées pour Morin et Vigier, mais en se contentant d’écrire que « Sauvadet a bon espoir d’avoir droit au même traitement ».
Car, en BFC, la situation est plus compliquée : le sénateur LR de Haute-Saône Alain Joyandet s’accroche et il croit toujours en ses chances d’obtenir l’investiture de son parti, mardi prochain lors du prochain Bureau Politique des Républicains. Nombreux sont les élus qui renâclent en effet à accorder 3 régions à l’UDI, au vu de son poids politique dans le pays.
Et les informations contradictoires se multiplient à propos de la décision qu’aurait prise Nicolas Sarkozy.
Récemment, de source bien informée, dans les couloirs du Sénat, Jean-Pierre Raffarin a assuré à Alain Joyandet en sortant du bureau de Nicolas Sarkozy : « c’est bon, c’est toi ! » … et les deux hommes se congratulant !
Mais, dans les mêmes couloirs, quelques heures plus tard, le député-maire de Nice Christian Estrosi tient un tout autre discours : « Nicolas a tranché… en BFC, ce sera Sauvadet ! »…
De deux choses l’une : soit l’un des deux ment… soit c’est Nicolas Sarkozy qui dispense un double discours dans l’attente de trancher définitivement…
Quoi qu’il en soit, le président de LR a besoin de rassembler pour contrer Alain Juppé. Or, Alain Joyandet n’a jamais failli dans sa fidélité à Nicolas Sarkozy… ce qui pourrait paradoxalement lui coûter cher puisqu’il n’a rien a apporté à l’ancien chef de l’Etat qu’il n’a déjà… au contraire des Morin, Vigier et Sauvadet qui, en soutenant Sarkozy, affaibliront ainsi leur propre patron Jean-Christophe Lagarde qui serait bien seul avant la présidentielle !
Hé oui, c’est bien connu, la fidélité ne paie pas toujours en politique !
Quoi qu’il en soit, Alain Joyandet, lui, répète à qui veut l’entendre qu’il ira jusqu’au bout… il inaugurera d’ailleurs ce samedi son QG de campagne de Haute-Saône, à Vesoul…
Et, en attendant la décision du Bureau Politique de son parti mardi prochain, le sénateur franc-comtois s’en tient à un « pas de commentaire » !
La fin du feuilleton approche…