Et il reste du travail …La vilaine réalité des chiffres s’impose immédiatement si l’on compare le minuscule nombre de présidentes de conseils départementaux avec la parité imposée dans les nouveaux binômes…Mais une somme de petits détails en disent encore plus long !
La mise en place d’une émission est une cuisine complexe dont la réalité peut surprendre. La télévision veut des équilibres , des personnages, des affrontements et des idées, le grand public pense que les élus se battent pour participer, et la réalité est beaucoup plus terre-à-terre, avec beaucoup de refus , plus souvent dus à des raisons d’agenda que de vraie politique…
Mais les coulisses de ces élections départementales auront été une formidable justification, s’il en était besoin, de la parité obligatoire…Il suffisait de voir, au soir du deuxième tour des élus s’installer sous les spots, pendants que les élues du même binôme préféraient rester dans l’ombre, et que de l’extérieur des femmes militantes bien intentionnées éreintaient la chaine de télévision, nous en l’occurrence, qui pourtant essayait de montrer cette parité nouvelle !
Et que dire des nombreuses nouvelles élues ne se sentant encore pas capables ou légitimes pour venir parler de cette campagne sur le plateau de La Voix est libre, parlant pourtant par texto d’ « expérience humaine inoubliable » mais laissant leur place à des hommes qui eux ne doutent jamais de l’importance de leurs arguments…. Sans oublier celles qui après une difficile campagne avaient promis du temps à un enfant ou à une famille, argument tellement peu avancé par les hommes ! Pour toutes ces raisons, et pour beaucoup d’autres encore, au contact de la réalité, la parité obligatoire apparaît tellement nécessaire pour permettre aux femmes, progressivement, de jouer dans la vie politique le rôle capital qu’elles jouent dans la vie tout court…