En annonçant courageusement sa maladie, et la difficile bataille qu’il va mener ,le maire de Dijon et président du Grand Dijon s’inscrit dans une tendance sociétale à la transparence, mais il a aussi pris une décision qui est loin d’être naturelle en politique !
Ceux qui connaissent l’homme savent qu’il n’a jamais été un professionnel de la politique adepte de la litote et des clairs-obscurs.
Il fait le choix d’informer les citoyens, en sachant aussi qu’il est difficile voir impossible de dissimuler une information de ce type dès lors qu’on fait le choix de se faire soigner dans sa ville .
Ce type de décision est encore peu fréquente en politique, on pense bien sûr à la dissimulation des maladies de Georges Pompidou et de François Mitterrand, et chacun dans sa commune ou son département aura à l’esprit d’autres exemples, non publics et pourtant bien présents dans la vie locale !
On entrevoit vite , dès que l’information est partagée et que les premières questions se posent pourquoi certains ont fait des choix contraires en étouffant tout ce qui pourrait s’apparenter à un aveu de faiblesse .
Mais il y a probablement dans ce choix la volonté de ne pas dissimuler d’éventuelles difficultés ou même impossibilités à exercer les mandats, une forme moderne de respect des citoyens qui brise le dogme de l’infaillibilité de l’élu oint du suffrage universel .
Et puis il y a surtout le courage d’un homme, à qui chacun ne peut que souhaiter tous ses vœux dans la bataille qui s’engage !
Le communiqué d’Alain Millot :
Parce que j’ai toujours placé mon mandat sous le signe de la confiance, de la proximité et du respect, je souhaite, en toute transparence, vous informer que je suis atteint d’un cancer.
Par delà la brutalité de ce diagnostic que je prends très au sérieux, et des soins qui en découleront, je veux rassurer les Dijonnaises et les Dijonnais.
Nous avons la chance à Dijon de bénéficier de personnels de santé et de structures médicales de tout premier plan qui, j’en suis persuadé, me prodigueront les meilleurs soins, tout comme ils le font pour tous les patients souffrant de cette maladie.
J’ai autour de moi une équipe et des collègues élu(e)s qui seront à l’écoute de toutes vos préoccupations, comme je le suis moi-même, et qui me seconderont durant les absences liées à mon traitement.
Je suis et reste le Maire de toutes les Dijonnaises et de tous les Dijonnais, Président du Grand Dijon, et je compte bien continuer à exercer mes mandats avec tout le dévouement et toute la détermination qui m’ont jusqu’alors animés.
