18 Mar

Yonne : les points chauds, Auxerre et Sens

auxerreRemontons quelques campagnes en arrière, et ce papier n’aurait alors pas vraiment eu d’intérêt…Socle bleu de la région, l’Yonne était alors électoralement quasi uniforme. Mais les poussées nationales successives de la gauche, les fins de règnes et les évolutions sociologiques de certaines villes ont largement rebattu les cartes.

 Passons rapidement sur le cas d’Auxerre, déjà largement éclairé par le sondage IPSOS-Stéria pour France 3 publié la semaine dernière, sondage qui donne une nette avance au maire sortant PS Guy Ferez. On pourrait s’étonner du décalage entre ce sondage et l’avis général qui plaçait le député UMP Guillaume Larrivé en pole-position . Et il faut pour l’expliquer comprendre que cette idée répandue depuis l’automne tenait autant  à une campagne de presse nationale orchestrée depuis Paris  qu’à un examen attentif des chiffres électoraux locaux …

Et comme souvent , les chiffres sont têtus : aux législatives, sur la ville, Guy Ferez avait 1 100 voix d’avance sur G.Larrivé , (6600 contre 5498) et on se souviendra qu’aux législatives 2007 déjà sur la ville ,la socialiste Mireille Le Corre était devant l’omnipotent Jean Pierre Soisson (50,4%) .

On comprend mieux du coup que seule une très forte poussée UMP pourrait inverser la tendance, poussée qui n’apparait pas pour l’instant dans les sondages .

Sens , l’inconnue…

Pour ne pas se ridiculiser, il vaudrait peut-être mieux attendre lundi matin pour parler de Sens, mais soyons courageux ! D’évidence, la ville penche à droite lors des rendez-vous nationaux (présidentielles 2012 et 2007) , mais les tumultes locaux ont jusqu’ici empêché une personnalité de s’installer durablement, et du coup beaucoup de candidats ont un passif à assumer …

Marie-Louise Fort tente un retour, et ça n’est jamais facile , lorsqu’on a été battue au terme d’un mandat…Michel Fourré, Claude Vivier et Francine Weecksteen ont tous à des moments différents été aux affaires, et Edouard Ferrand sait lui qu’il n’avait rassemblé que 6% aux dernières municipales. Pascal Simon, lui doit jongler entre déficit de notoriété et risque de sanction pour les socialistes : bref, tous les scénarios sont possibles à  Sens…