François Deseille, président du MoDem 21
Le MoDem et le Parti communiste ont un point commun… qui l’eût crû ?
Les deux mouvements adoptent en effet la même stratégie en vue des élections municipales : la géométrie variable. Selon les communes, ils adoptent des positions différentes, ce qui peut se concevoir en fonction des enjeux locaux … mais ce qui risque aussi de rendre leurs messages illisibles à l’échelle départementale.
Le MoDem
Le parti de François Bayrou reste fidèle à son non-positionnement !
Son cœur balance tantôt à gauche, tantôt à droite… son président départemental expliquant qu’il est « désireux de travailler avec des sociaux-démocrates qui refusent le sectarisme, et convaincus par leurs projets de cité ». Et le MoDem 21 apporte donc son soutien, comme en 2008, à François Rebsamen à Dijon, Alain Suguenot à Beaune et Gilbert Menut à Talant. Rebsamen (PS), Suguenot (UMP) et Menut (UMP) tous classés, donc, dans la catégorie « sociaux-démocrates », à l’image du Président de la République !
Et cette année, le MoDem va également soutenir à droite : Jean-Philippe Morel (UDI) à Longvic et Damien Thieuleux (UMP tendance Copé) à Quétigny… et à gauche : Daniel Carrasco (PS) à Nuits-Saint-Georges, Louis legrand (PS) à Chevigny-Saint-Sauveur, Jacques-François Coiquil (DVG) à Auxonne et Roland Ponsâa (PS dissident) à Chenôve.
Pas facile d’y voir clair, mais selon le MoDem, « ce choix (…) plaît aux Côte-d’Oriens » puisque le parti aurait enregistré 100 nouvelles adhésions ces derniers mois dans le département.
Le PCF
Au PCF, ce sont les militants qui ont tranché au niveau local… ce qui ne rend pas les décisions plus explicites !
Dans la majorité des villes de la couronne dijonnaise, ils ont choisi de figurer sur une liste de rassemblement de toute la gauche mais ils précisent dans un communiqué qu’ils garderont leur « liberté d’expression et d’action » pour apporter leur « contribution au combat contre l’austérité et pour la démocratie ».
Mais cette « liberté d’expression » fait que le même PC construira une liste à l’initiative du Front de Gauche à Dijon et Montbard… mais pas pour « ajouter de la division à la division ». Il s’agit, selon le même communiqué, de « rassembler, par delà les clivages partisans (…) de larges majorités sur des solutions progressistes ».
Et le PCF précise que dans les majorités municipales où « nous aurons des élu-e-s », il n’y « aura aucune discipline majoritaire »…
Comprenne qui pourra !
