Au surlendemain du premier tour et après des négociations rapidement menée avec François Loos, Fabienne Keller est repartie sur le terrain ce mardi matin, de très bonne heure.
A 5h15, sur la ligne de bus 19 à Cronenbourg, la candidate UMP est allée voir comment se passe le quotidien de ces habitants qui se lèvent aux aurores pour aller travailler. Elle a choisi cette ligne qui avait fait parler d’elle avec la mise en place d’un bus à haut niveau de service.
Fabienne Keller, Roland Ries, Jean-Luc Schaffhauser
Les derniers sondages ne se sont pas trompés. Il y a manifestement un désir de changement à Strasbourg. A l’issue du premier tour,l’ancienne maire UMP Fabienne Keller (32,9 %) devance le maire PS sortant Roland Ries (31,2 %). Le second tour, qui se jouera lors d’une triangulaire avec le candidat FN-RBM Jean-Luc Schaffhauser (10,9 %); s’annonce très serré.
1 098 voix séparent Roland Ries de Fabienne Keller. Pour l’emporter, Roland Ries peut espérer récupérer les voix de l’écologiste Alain Jund (8,5 %) et une partie de celles de l’extrême-gauche. La liste du Parti de Gauche menée par Jean-Claude Val a obtenu près de 4 % des voix, auxquelles on peut ajouter les 1,12 % recueillis par deux petites listes d’extrême gauche (Lutte Ouvrière et Parti Ouvrier Indépendant).
Un second tour jouable, estime le candidat PS qui enregistre une chute de plus de 12 points par rapport au premier tour de 2008. De son côté, Fabienne Keller pourra compter sur le ralliement de son adversaire de droite, l’ancien ministre UDI François Loos (7,55 %) qui a annoncé sur France 3 Alsace qu’il « sera bien sur la liste », sans préciser s’il négocierait le poste de président de la CUS.
Malgré une participation légèrement inférieure à 50%, « à Strasbourg, l’équipe sortante résiste plutôt mieux que dans d’autres grandes villes françaises », a commenté M. Ries. « J’appelle au rassemblement des forces de progrès. Dans la semaine qui vient, je m’emploierai à montrer que le programme de ma principale concurrente constitue un retour en arrière », a-t-il ajouté.
A propos du score du Front National, Fabienne Keller a indiqué qu’il fallait « entendre les Strasbourgeois déçus par l’inaction », tout en jugeant les idées de Jean-Luc Schaffhauser « inadmissibles ».
Les différentes listes sont en net désaccord sur les extensions à prévoir du côté du tramway.
Côté PS, Roland Ries se félicite du chantier déjà engagé de l’extension de la ligne D du tramway vers la ville allemande Kehl. Un projet que décrit la tête de liste UMP-Modem Fabienne Keller. Pour elle, si une desserte de Kehl est une nécessité, elle aurait envisagé un autre tracé moins onéreux et notamment le recours à l’un des ponts déjà existant. Pour le candidat du Front national Jean-Luc Schaffhauser, l’extension de la ligne vers Koenigshoffen était plus urgent car concernant plus de passagers potentiels.
Un nouveau sondage Ipsos/Steria pour France 3 Alsace met Roland Ries et Fabienne Keller (UMP-Modem) au coude à coude avec 50% des intentions de vote chacun au deuxième tour des élections municipales à Strasbourg.
Roland Ries et Fabienne Keller
L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg
L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg, droite et gauche étant au coude à coude dans les intentions de vote selon l’enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Alsace.
A quelques jours du scrutin, l’incertitude demeure sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste PS-PRG-MRC du maire sortant Roland Ries devance de peu celle menée par Fabienne Keller (UMP-UDI), l’ancienne maire de Strasbourg de 2001 à 2008 (33 % contre 32 %). La liste de Roland Ries accuse un recul de plus de dix points par rapport à son score de 2008 alors que la liste Keller retrouve à peu près son niveau de l’époque (33,9%).
Ce recul crée au 1er tour un rapport de force politique global plus équilibré qu’en 2008, avec un bloc gauche/extrême-gauche mesuré à 48% (aux 33% de la liste Ries s’ajoutent les 9% de la liste EELV, les 5% de la liste Front de Gauche et les 1% des deux listes d’extrême gauche) et un bloc de droite à 43 % (la liste de l’UDI de François Loos recueille 11 % des suffrages). La grande incertitude de ce 1er tour réside dans la capacité du FN à se qualifier pour le second tour : à 8% dans notre enquête son maintien paraît difficile, sans toutefois pouvoir être totalement exclu.
Ce rapport de force politique très serré dans la capitale alsacienne se retrouve dans les intentions de vote de second tour où, dans une configuration de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité à 50%/50%. La capacité de chacun des deux candidats à améliorer les reports de voix sur son nom au second tour sera donc cruciale.
Dans l’hypothèse où le FN franchirait la barre des 10% au 1er tour, la situation, dans une configuration de triangulaire, deviendrait plus favorable au maire sortant, sa liste recueillant 48% des intentions de vote, contre 45% pour celle de Fabienne Keller et 7% pour la liste FN.
Malgré un bilan jugé positivement (62% des Strasbourgeois en sont satisfaits, ce qui est toutefois en dessous de la moyenne nationale mesurée sur les villes de plus de 25 000 habitants), le maire sortant est loin d’être assuré de sa réélection. Une triangulaire pourrait lui assurer la victoire. Un duel le placerait dans une position plus délicate.
Les réactions et le 8e numéro de notre journal de campagne
Deux cas de figure au second tour
En cas de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité, avec 50% des intentions de vote En cas de triangulaire, c’est la liste PS-PRG-MRC de Roland Ries qui est donnée gagnante, avec 48% des voix, devant la liste UMP-Modem-UDI de Fabienne Keller, 45% et celle de Jean-Luc Schaffauser, avec 7%.
Rappel des résultats en 2008 Au second tour : Roland Ries avait été élu avec 58,33 % devant Fabienne Keller, 41,67 %. Au premier tour
Roland Ries 43,90 %
Fabienne Keller 33,93 %
Alain Jund 6,37 %
Chantal Cutajar 5,74 %
Christian Cotelle 2,84 %
Robert Spieler 2,17 %
Marcel Wolff 1,87 %
Mohamed Latreche 1,40 %
Jamal Boussif 0,72 %
Roland Robert 0,68 %
Pascal Fischer 0,39 %
L’intégralité du sondage est à consulter ci-dessous
Sondage réalisé par Ipsos-Steria pour France 3 Alsace auprès d’un échantillon représentatif de 604 personnes inscrites sur les listes électorales à Strasbourg, jointes par téléphone les 17 et 18 mars 2014. Les intentions de vote ont été calculées sur la base des personnes certaines d’aller voter. Précisions sur la marge d’erreur Pour un échantillon de 600 personnes, si le score mesuré est de 40%, la valeur réelle se situe entre 36% et 44% (plus ou moins 4 points de marge d’erreur). MARGE D’ERREUR (avec un niveau de confiance de 95%) Les résultats des intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral mais donnent une indication significative de l’état du rapport de forces actuel entre les listes en présence. Ils doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : plus ou moins 3 et 4 points pour les principales listes, plus ou moins 1 à 2 points pour les autres.
L’ancien président la CUS, qui a quitté l’UMP, a déclaré que son vote pour le premier tour des municipales, penche pour François Loos, le candidat UDI.
Le logement à Strasbourg est l’un des thèmes de campagne chers aux candidats… Entre la forte demande qui a poussé l’actuelle mandature à construire des logements en quantité et les attaques portant sur une bétonisation à outrance, chacun tente de défendre le bien vivre des Strasbourgeois. Tour d’horizon des différents programmes en matière de logement.
A Strasbourg, pour les municipales 2014, on prend les mêmes et on recommence.
D’un côté, Roland Ries : va-t-il parvenir à conserver Strasbourg dans le giron socialiste ? En face, Fabienne Keller. Tient-elle sa revanche six ans après sa lourde défaite ? Le Front national et les autres peuvent-il troubler le jeu ? Les enjeux, les propositions, les programmes : les principaux candidats seront sur notre plateau.
Invités :
Roland Ries, maire sortant PS
Alain Jund, candidat EELV
Fabienne Keller, candidate UMP
François Loos, candidat UDI
Jean-Luc Schaffhauser, candidat Front national
Jean-Claude Val, candidat Front de Gauche
Un débat animé par Renaud Hartzer (France 3 Alsace), Alexandre Tandin (France Bleu Alsace) et Dominique Duwig (DNA) et enregistré en public. N’hésitez donc pas à vous inscrire !
Lieu de l’enregistrement : Auditorium de France Alsace – Place de Bordeaux
Durée et diffusion de l’émission : l’émission, enregistrée à 15 heures, avec une ouverture des portes prévue à 14h30, est prévue sur une durée de 60 mn. Elle sera diffusée le jeudi 20 mars aux alentours de 23h sur France 3 Alsace
Le débat sera ouvert au public sur inscription
Inscription obligatoire par mail à l’adresse suivante : dnacommunication@dna.fr
Vous pourrez réagir au débat le soir de sa diffusion via Twitter avec le hashtag #munalsace
La présidente du FN, Marine Le Pen, a demandé aux Français d' »être plus exigeants » dans le choix de leurs élus lors des prochaines élections municipales, mercredi à Strasbourg, fustigeant « le cirque permanent de l’UMP » et les « mensonges » du gouvernement.
Marine Le Pen et Jean-Luc Schaffhauser (AFP)
« Bon sang, Français, soyez plus exigeants. Vous méritez mieux que la classe politique qui minaude en période électorale et qui vous assassine lorsqu’elle est arrivée aux affaires », a lancé devant quelque 200 personnes Marine Le Pen, lors d’un meeting de soutien à la liste du candidat du Rassemblement Bleu Marine à Strasbourg Jean-Luc Schaffhauser. « La mer de mensonges dans laquelle nagent les représentants du système UMPS finit par couler la France (…). Cette bulle de délire dans laquelle un petit monde vit encore et décide de tout doit éclater », a-t-elle ajouté, affirmant que ses candidats étaient pour leur part « des Français de la vraie vie » La candidate du FN à la présidentielle a estimé que « l’honneur de la France » était « ruiné » par l’UMP, « devenu un cirque permanent, un clan dont la réalité mafieuse est chaque jour un peu plus mise à nu ».
Elle a aussi dénoncé les « mensonges » du gouvernement, concernant notamment l’emploi. « On transforme une augmentation de nombre de chômeurs en baisse du taux de chômage. Ils sont malins ces socialistes, ils sont forts, fallait oser mais ils osent (…). J’oserais pas aller jusqu’à dire que c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît », a-t-elle ironisé. Peu avant ce meeting, une cinquantaine de militants d’un collectif Justice et Libertés et du NPA avaient manifesté contre sa venue, scandant notamment « Front national dans notre ville, on n’en veut pas ». Aux dernières élections municipales, le candidat du parti d’extrême droite Christian Cotelle avait recueilli moins de 3% des voix dans la capitale alsacienne. Mais Marine Le Pen y avait obtenu près de 12% des suffrage à la présidentielle de 2012, et son candidat aux municipales de 2014 Jean-Luc Schaffhauser – un ancien centriste – espère atteindre la barre des 10% nécessaire pour se maintenir au deuxième tour. (AFP)
Parmi les thèmes de la campagne des municipales à Strasbourg : les transports en commun. Certaines listes, d’extrême-gauche notamment, vont jusqu’à proposer la gratuité des transports en commun. Une idée qui ne fait pas l’unanimité et qui paraît difficilement réalisable.
Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a appelé lundi soir à Strasbourg les électeurs à faire clairement des municipales les 23 et 30 mars des « élections nationales », dépassant les simples questions locales.
« Tout a à voir avec les élections municipales », a lancé devant quelque 400 personnes le co-président du Front de Gauche, qui tenait un meeting de soutien à la liste du candidat du PG Jean-Claude Val « A Strasbourg, humain d’abord ». M. Mélenchon a appelé les électeurs à s’exprimer à cette occasion sur la pauvreté, les affaires visant des « chefs politiques à la ramasse », les tractations internationales autour de l’Ukraine, le nucléaire, l’Union européenne… Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a appelé les électeurs à profiter de ce scrutin municipal pour s’exprimer pour la première fois sur ces sujets depuis l’élection de François Hollande en 2012. « Les élections municipales sont des élections politiques jusqu’au bout (…).
Ce qui compte c’est notre opinion politique », a-t-il martelé. Jean-Luc Mélenchon, venu participer à la session du parlement européen à Strasbourg, est attendu mardi soir à Nancy pour soutenir la liste de la candidate du Front de gauche Bora Yilmaz (Gauche unitaire), puis mercredi soir à Besançon pour soutenir celle d’Emmanuel Girod (PG). (AFP)