Le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a appelé dimanche soir au retrait de la liste PS au second tour des élections régionales dans le Grand Est, où le FN est arrivé largement en tête au 1er tour, avec quelque 10 points d’avance sur les socialistes, troisièmes.
Reconnaissant des « désaccords » avec la tête de liste de droite, Philippe Richert, M. Ries a déclaré: « Mais nous partageons les valeurs de la République, ce qui n’est pas le cas avec (le candidat FN) Florian Philippot (…) J’appelle en mon âme et conscience au retrait de la liste PS et au vote contre le Front national ». Le maire de Strasbourg, appelant à « hiérarchiser (les) combats », a affirmé s’être entretenu avec M. Masseret, M. Richert, le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avant sa déclaration.
La tête de liste socialiste, Jean-Pierre Masseret, a pourtant martelé tout au long de la soirée qu’il n’y aurait ni fusion ni retrait au second tour. « Il n’y a pas de retrait et pas de fusion qui n’aurait aucun sens » au second tour, a-t-il déclaré à la presse depuis son QG de Maizières-lès-Metz. « Vous me voyez ? Eh bien, vous me verrez la semaine prochaine », a ajouté le candidat PS. Le PS a très rapidement réagi, affirmant que les décisions concernant le devenir des listes PS seraient prises et annoncées par la direction du parti, et non localement.
La candidate Europe-Ecologie les Verts, Sandrine Bélier, a appelé sur France 3 MM. Masseret et Richert « à la responsabilité et à une coalition démocrate, des partis démocrates ». Florian Philippot (FN) est arrivé largement en tête en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine avec entre 35 et 39,6% des voix, devant Philippe Richert (LR/UDI/MoDem) avec entre 22,6% et 26% et le PS Jean-Pierre Masseret (16,1% à 16,7%), selon les estimations Ipsos/Sopra Steria et Opinionway/B2S pour BFMTV.