Un îlot rose dans un océan bleu. Voilà à quoi ressemblera le conseil départemental du Bas-Rhin à l’issue du second tour des élections départementales dimanche prochain.
La poussée du Front National
Au premier tour, sous la poussée du Front National, la droite a élargi ses positions dans la plupart des cantons.
La droite classique devrait logiquement l’emporter dans 19 des 23 cantons que compte désormais le département. Avec un net avantage à l’UMP.
Le binôme UMP Nathalie Ernst – Bernard Fischer échoue de peu à Obernai : 146 voix. Avec 52,6 % des suffrages, il n’atteint pas le seuil de 25 % des électeurs inscrits.
Toujours en lice au second tour dans 18 cantons, le FN pointe en tête dans cinq d’entre eux. Dans ses fiefs traditionnels, Bischwiller (37,8 %) et Ingwiller (32,7 %), mais aussi à Illkirch (26,4 %) , Saverne (29,8 %) et Sélestat (30,2 %) où se présente le conseiller régional Christian Cotelle.
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Le bastion socialiste strasbourgeois
C’est le PS qui fait les frais de cette poussée protestataire. Claude Froehli est battu sur le fil à Illkirch et Raphaël Nisand, plus sèchement, à Schiltigheim. Seule Strasbourg résiste, où les socialistes peuvent espérer conserver les cantons 1, 2, 3 et 5.
Il y avait deux écologistes dans le conseil sortant. Il n’y en aura plus. EELV paie le prix de sa stratégie d’autonomie.
Les autonomistes autour de 8 %
Enfin, Unser Land réalise son meilleur score dans le canton de Bischwiller où il rassemble plus d’un quart des voix (27 %). A Strasbourg, à peine 5 % des électeurs ont été séduits par le parti autonomiste.