Sept maires ou élus de petites commune du Sundgau viennent d’adresser aux « grands élus » alsaciens une « protestation » contre la fusion ALCA.
Jean-Claude Bischoff, maire de Traubach-le-Bas, Claude Jud, maire de Wolfersdorf, Pierre Rinner, maire de Traubach-le-Haut, Emmanuel Schacherer, maire d’Elbach, Bernard Schittly, maire de Guevenatten, Alexandre Berbett, adjoint au maire de Dannemarie et Olivier Brungard, adjoint au maire de Traubach-le-Haut réaffirment, en préambule, le caractère apolitique de leur démarche qui dépasse les limites partisanes. Ils nient tout sentiment de repli identitaire ou de rejet de l’autre.
« Nous, maires et élus signataires de la présente protestation, déclarons nous opposer sans concession à la disparition de l’Alsace dans ses limites administratives et à la suppression des institutions régionales qui lui sont propres.
Nous demandons que la population alsacienne soit consultée par voie de référendum sur l’avenir de ses institutions régionales.
Nous portons dans cette protestation la parole de nos concitoyens qui demandent une Alsace forte, humaniste, responsable et solidaire ; une Alsace qui soit dotée, dans le cadre de la République Française et de l’Union Européenne, de compétences et de moyens financiers propres lui permettant d’assumer son ambition rhénane, de développer sa culture et un enseignement bilingue, de pérenniser son droit particulier et d’assurer son développement économique.
Nous nous engageons à tout mettre en oeuvre pour que soit entendue notre voix.
Enfin, nous reprenons à notre compte les mots prononcés en 1871 devant la représentation nationale par les députés d’Alsace et de Moselle, alors soumis à l’arbitraire d’une décision qu’ils réprouvaient farouchement (la cession à l’Empire Allemand) : « Nous déclarons encore une fois nul et non avenu un pacte qui dispose de nous sans notre consentement. La revendication de nos droits reste à jamais ouverte à tous et à chacun dans la forme et dans la mesure que notre conscience nous dictera. »