Le maire de Colmar, qui ne s’est guère exprimé publiquement sur la fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, réagit à la validation de la réforme par le Conseil Constitutionnel.
« Dès à présent les Présidents des Régions et des Départements, doivent se mettre autour d’une table pour examiner ensemble ce que sont les priorités de nos territoires », dit Gilbert Meyer dans un communiqué. « Il ne faut plus avoir d’états d’âme. C’était malheureusement l’état d’esprit de la grande masse des personnes politiques qui se sont limitées jusqu’ici à distiller des messages dévastateurs pour l’Alsace ».
Et le maire de Colmar de dénoncer ceux qui ont « vendu du vent en affirmant pendant des mois qu’il était possible de revenir sur le projet proposé au référendum. Cela n’était ni sérieux, ni crédible ». Il cible notamment le député UMP Eric Straumann, candidat aux élections départementales (et probable candidat à la présidence du futur conseil départemental du Haut-Rhin), qui appelle les électeurs à « voter en mars pour ceux qui se sont battus contre la disparition de l’Alsace comme collectivité ».
« Son projet de maintenir la Région Alsace comme collectivité, supposait la fusion entre elle et les deux départements ». Cette fusion aurait fait disparaître les deux Départements. Les élections de mars consisteront à élire les Conseillers Départementaux. Et Gilbert Meyer de s’interroger : « Faut-il voter pour eux, alors qu’ils avaient demandé la disparition du Département… où est l’éthique politique ? »