Environ 1500 personnes assistaient hier soir au meeting de soutien à Fabienne Keller (UMP), organisé au Centre Socio-Culturel de Neudorf, en présence notamment de Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.
Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin ensemble autour de Fabienne Keller… Hier soir, pour ce grand meeting de la campage des municipales, l’UMP a affiché son unité… Dans la salle, même dans la tourmente des affaires, ses sympathisants ne doutent pas.
Unité des tenors de l’UMP
Tous trois ont plaidé pour le besoin d' »unité » de leur parti « à dix-huit jours » du premier tour des élections.
M. Copé en a profité pour évoquer, devant un millier de personnes, les accusations du Point selon lesquelles il aurait favorisé une entreprise de communication fondée par deux de ses amis au détriment des finances de son parti.
Ces « attaques très violentes » sont « une épreuve qui fait méditer sur la nature humaine et la capacité du système à générer la haine », a-t-il affirmé. « C’est bien la solidité de la colonne vertébrale (…) qui fait qu’on est solide dans l’épreuve », a-t-il ajouté.
Il s’est félicité de ce que l’UMP soit « bien au clair dans ses convictions et sa ligne politique » et « que nous n’ayons peur d’aucun tabou ».
Il a fustigé la politique du gouvernement socialiste et a de nouveau dénoncé sa loi « en faveur du mariage pour tous », devant Mme Keller qui avait été l’une des rares parlementaires de son parti à voter pour cette loi.
« L’intérêt national commande d’être rassemblé », a plaidé de son côté M. Fillon, ex-rival de M. Copé lors de l’élection à la présidence de l’UMP fin 2012, pour laquelle copéistes et fillonistes s’étaient accusé mutuellement de tricheries. L’ancien Premier ministre a ajouté « agir collectivement avec Jean-François Copé comme il le fera mercredi soir lors d’un meeting à Eysines, près de Bordeaux,
avec Alain Juppé.
Appelant les électeurs à administrer « une sévère correction » au pouvoir socialiste à l’occasion des municipales, il a affirmé qu’il n’y avait « pas d’autre choix » pour y parvenir « que d’utiliser son bulletin de vote ».
M. Raffarin a rendu hommage aux deux anciens rivaux et à leur « discours d’hommes d’Etat ». « Ce n’est pas au moment où Jean-François Copé est attaqué que son parti va flageoler », a-t-il ajouté.
« L’UMP et Jean-François Copé cherchent à nationaliser les municipales derrière une unité de façade pour faire oublier leurs déboires éthiques et financiers », a réagi Alain Fontanel, secrétaire national du PS aux Fédérations et maire-adjoint de Strasbourg, dans un communiqué à l’AFP.