30 Mar

Strasbourg : Roland Ries (PS) gagne son duel avec Fabienne Keller (UMP) et conserve la mairie

Le maire PS de Strasbourg Roland Ries a été réélu dans le cadre d’une triangulaire avec l’UMP Fabienne Keller et le FN Jean-Luc Schaffhauser.Le maire sortant obtient 46,96 % des voix contre 45,03 % à Fabienne Keller et 8,01 % à Jean-Luc Schaffhauser. 1 509 voix séparent Roland Ries de son adversaire UMP.

Roland Ries et Alain Fontanel son probable premier adjoint.

Roland Ries et Alain Fontanel son probable premier adjoint.

« Nous avons entamé la métamorphose de cette ville et nous allons continuer », a déclaré M. Ries, 69 ans, devant ses partisans enthousiastes, alors que les résultats n’étaient pas encore définitifs. Le maire sortant s’est dit « très heureux » de cette victoire remportée dans un « contexte national difficile ». Dans la soirée, il a confirmé sur France 3 Alsace que ce mandat serait le dernier et qu’il l’assumerait pendant six ans.

Fabienne Keller, 54 ans, échoue ainsi à reconquérir la septième ville de France, qu’elle avait dirigée entre 2001 et 2008, et qui reste plus que jamais un « îlot rose » dans une Alsace très majoritairement de droite. La sénatrice UMP était pourtant légèrement en tête au soir du 1er tour, avec 32,93% des voix. Elle avait ensuite fusionné sa liste avec celle de l’ancien ministre UDI François Loos (7,56%).

« Roland Ries a été élu, c’est la volonté des Strasbourgeois », a réagi Fabienne Keller sur France 3 Alsace, « mais une dynamique a été créée, il y a une forte attente et « , a-t-elle poursuivi en s’adressant au maire réélu, « je souhaite que vous répondiez à ces défis avec efficacité »

Comme en 2008, M. Ries va diriger la ville aux côtés des écologistes d’Alain Jund (EELV). Les deux alliés s’étaient présentés séparément au premier tour (31,24% pour M. Ries, 8,52% pour M. Jund), avant de fusionner.

La réélection de Roland Ries à Strasbourg devrait permettre à son ex-premier adjoint PS Robert Herrmann d’accéder à la présidence de la Communauté urbaine. L’ex-président PS de la CUS, Jacques Bigot, devrait aussi succéder à Roland Ries au Sénat.

Lendemain de victoire pour Roland Ries

Dès ce matin, tout le monde était au travail, et Roland Ries, le premier. Fidèle au poste, mais avec le sourire…

Roland Ries invité du journal le 31 mars

Partie 1 : 

Partie 2 :

Retour sur la soirée d’hier à la CUS et au QG de Fabienne Keller

La soirée de Roland Ries

Roland Ries a pu savourer sa victoire dimanche soir, entouré des militants socialistes d’abord à la communauté urbaine de Strasbourg où finalement le suspense n’aura pas duré trop longtemps.

La soirée de Fabienne Keller

Dans le camp des battus, la soirée a été morose. Après une campagne très active, la déception de Fabienne Keller était visible. Ses partisans ont voulu y croire jusqu’au bout…

Les réactions




 

19 Mar

Sondage exclusif : Roland Ries et Fabienne Keller au coude à coude au deuxième tour des municipales à Strasbourg

Un nouveau sondage Ipsos/Steria pour France 3 Alsace met Roland Ries et Fabienne Keller (UMP-Modem) au coude à coude avec 50% des intentions de vote chacun au deuxième tour des élections municipales à Strasbourg.

Roland Ries et Fabienne Keller

Roland Ries et Fabienne Keller

 

 

L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg

L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg, droite et gauche étant au coude à coude dans les intentions de vote selon l’enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Alsace.

  • A quelques jours du scrutin, l’incertitude demeure sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste PS-PRG-MRC du maire sortant Roland Ries devance de peu celle menée par Fabienne Keller (UMP-UDI), l’ancienne maire de Strasbourg de 2001 à 2008 (33 % contre 32 %). La liste de Roland Ries accuse un recul de plus de dix points par rapport à son score de 2008 alors que la liste Keller retrouve à peu près son niveau de l’époque (33,9%).

Ce recul crée au 1er tour un rapport de force politique global plus équilibré qu’en 2008, avec un bloc gauche/extrême-gauche mesuré à 48% (aux 33% de la liste Ries s’ajoutent les 9% de la liste EELV, les 5% de la liste Front de Gauche et les 1% des deux listes d’extrême gauche) et un bloc de droite à 43 % (la liste de l’UDI de François Loos recueille 11 % des suffrages). La grande incertitude de ce 1er tour réside dans la capacité du FN à se qualifier pour le second tour : à 8% dans notre enquête son maintien paraît difficile, sans toutefois pouvoir être totalement exclu.

  • Ce rapport de force politique très serré dans la capitale alsacienne se retrouve dans les intentions de vote de second tour où, dans une configuration de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité à 50%/50%. La capacité de chacun des deux candidats à améliorer les reports de voix sur son nom au second tour sera donc cruciale.
  • Dans l’hypothèse où le FN franchirait la barre des 10% au 1er tour, la situation, dans une configuration de triangulaire, deviendrait plus favorable au maire sortant, sa liste recueillant 48% des intentions de vote, contre 45% pour celle de Fabienne Keller et 7% pour la liste FN.
  • Malgré un bilan jugé positivement (62% des Strasbourgeois en sont satisfaits, ce qui est toutefois en dessous de la moyenne nationale mesurée sur les villes de plus de 25 000 habitants), le maire sortant est loin d’être assuré de sa réélection. Une triangulaire pourrait lui assurer la victoire. Un duel le placerait dans une position plus délicate.

Les réactions et le 8e numéro de notre journal de campagne

 

Deux cas de figure au second tour

En cas de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité, avec 50% des intentions de vote
En cas de triangulaire, c’est la liste PS-PRG-MRC de Roland Ries qui est donnée gagnante, avec 48% des voix, devant la liste UMP-Modem-UDI de Fabienne Keller, 45% et celle de Jean-Luc Schaffauser, avec 7%.

 

Rappel des résultats en 2008
Au second tour : Roland Ries avait été élu avec 58,33 % devant Fabienne Keller, 41,67 %.
Au premier tour

  1. Roland Ries 43,90 %
  2. Fabienne Keller 33,93 %
  3. Alain Jund 6,37 %
  4. Chantal Cutajar 5,74 %
  5. Christian Cotelle 2,84 %
  6. Robert Spieler 2,17 %
  7. Marcel Wolff 1,87 %
  8. Mohamed Latreche 1,40 %
  9. Jamal Boussif 0,72 %
  10. Roland Robert 0,68 %
  11. Pascal Fischer 0,39 %

L’intégralité du sondage est à consulter ci-dessous

Méthode de l’enquête

Sondage réalisé par Ipsos-Steria pour France 3 Alsace auprès d’un échantillon représentatif de 604 personnes inscrites sur les listes électorales à Strasbourg, jointes par téléphone les 17 et 18 mars 2014.  Les intentions de vote ont été calculées sur la base des personnes certaines d’aller voter.
Précisions sur la marge d’erreur
Pour un échantillon de 600 personnes, si le score mesuré est de 40%, la valeur réelle se situe entre 36% et 44% (plus ou moins 4 points de marge d’erreur). 
MARGE D’ERREUR (avec un niveau de confiance de 95%)
Les résultats des intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral mais donnent une indication significative de l’état du rapport de forces actuel entre les listes en présence. Ils doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : plus ou moins 3 et 4 points pour les principales listes, plus ou moins 1 à 2 points pour les autres.

06 Mar

Municipales : Fabienne Keller devant Roland Ries pour la première fois

Fabienne Keller devant Roland Ries, le dernier sondage de l’institut CSA pour BFMTV-Le Figaro-Orange est un coup de tonnerre dans cette campagne jugée jusqu’ici un peu terne.

La liste menée par Fabienne Keller (UMP) devance pour la première fois celle du maire sortant de trois points (32% contre 29%) au 1er tour. Et les deux favoris seraient au coude à coude (50-50) au second tour, dans l’hypothèse d’un duel. En cas de triangulaire, en revanche, si le candidat frontiste Jean-Luc Schaffhauser (RBM) crédité de 11% au 1er tour se maintient, c’est Roland Ries qui l’emporterait de cinq points (47% contre 42%).

C’est le 5è sondage depuis le début de la campagne. Jusqu’ici, tous donnaient le maire PS sortant gagnant dès le premier tour.

Dans un communiqué de presse, Fabienne Keller a réagi à ce nouveau sondage qui selon elle,  » reflète ce que de nombreux strasbourgeois me disent au quotidien : ils souhaitent l’alternance à Strasbourg (…) Désormais placée en tête des intentions de vote au premier tour, il est clair que la dynamique de notre campagne porte ses fruits. La volonté de changement est de plus en plus ancrée dans l’esprit des strasbourgeois ».

Dix listes seront en compétition le 23 mars prochain.

 

05 Mar

Municipales à Strasbourg : meeting de Fabienne Keller avec les ténors de l’UMP

Environ 1500 personnes assistaient hier soir au meeting de soutien à Fabienne Keller (UMP), organisé au Centre Socio-Culturel de Neudorf, en présence notamment de Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin.

François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Jean-François Copé réuni pour la candidate UMP aux élections municipales de Strasbourg, Fabienne Keller

François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Jean-François Copé réuni pour la candidate UMP aux élections municipales de Strasbourg, Fabienne Keller

Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin ensemble autour de Fabienne Keller… Hier soir, pour ce grand meeting de la campage des municipales, l’UMP a affiché son unité… Dans la salle, même dans la tourmente des affaires, ses sympathisants ne doutent pas.

Unité des tenors de l’UMP

Tous trois ont plaidé pour le besoin d' »unité » de leur parti « à dix-huit jours » du premier tour des élections.
M. Copé en a profité pour évoquer, devant un millier de personnes, les accusations du Point selon lesquelles il aurait favorisé une entreprise de communication fondée par deux de ses amis au détriment des finances de son parti.
Ces « attaques très violentes » sont « une épreuve qui fait méditer sur la nature humaine et la capacité du système à générer la haine », a-t-il affirmé. « C’est bien la solidité de la colonne vertébrale (…) qui fait qu’on est solide dans l’épreuve », a-t-il ajouté.  
Il s’est félicité de ce que l’UMP soit « bien au clair dans ses convictions et sa ligne politique » et « que nous n’ayons peur d’aucun tabou ».
Il a fustigé la politique du gouvernement socialiste et a de nouveau dénoncé sa loi « en faveur du mariage pour tous », devant Mme Keller qui avait été l’une des rares parlementaires de son parti à voter pour cette loi.
« L’intérêt national commande d’être rassemblé », a plaidé de son côté M. Fillon, ex-rival de M. Copé lors de l’élection à la présidence de l’UMP fin 2012, pour laquelle copéistes et fillonistes s’étaient accusé mutuellement de tricheries.  L’ancien Premier ministre a ajouté « agir collectivement avec Jean-François Copé comme il le fera mercredi soir lors d’un meeting à Eysines, près de Bordeaux,
avec Alain Juppé.
Appelant les électeurs à administrer « une sévère correction » au pouvoir socialiste à l’occasion des municipales, il a affirmé qu’il n’y avait « pas d’autre choix » pour y parvenir « que d’utiliser son bulletin de vote ».
M. Raffarin a rendu hommage aux deux anciens rivaux et à leur « discours d’hommes d’Etat ». « Ce n’est pas au moment où Jean-François Copé est attaqué que son parti va flageoler », a-t-il ajouté.
« L’UMP et Jean-François Copé cherchent à nationaliser les municipales derrière une unité de façade pour faire oublier leurs déboires éthiques et financiers », a réagi Alain Fontanel, secrétaire national du PS aux Fédérations et maire-adjoint de Strasbourg, dans un communiqué à l’AFP.