Décidément, 2020 aura été une année très particulière. Malgré la pandémie, le bilan des levées de fonds des startups toulousaines est un record.
Au total : 25 levées de fonds pour 164 millions d’euros, soit une hausse de 170 % par rapport à 2019.
« La performance est notable, compte tenu de l’environnement largement dégradé par la crise sanitaire à partir de mars 2020 » souligne la French Tech de Toulouse
Mais cette embellie est à nuancer. 70% du jackpot ont été réunis par seulement trois start-up. A commencer par le champion de l’année : Kinéis. Basée à Ramonville-Saint-Agne, la jeune pousse a levée 100 millions d’euros en février 2020 pour lancer des nanosatellites dédiés aux objets connectés. Un exploit.
Sur la deuxième marche du podium, nous retrouvons Naïo Technologies. Le leader mondial des robots agricoles est parvenu à boucler un tour de table de 14 millions d’euros.
Enfin, Exotrail complète ce trio avec 11 millions d’euros. Une somme qui lui permettra de développer sa solution de propulsion miniaturisée pour les petits satellites.
Les suivants enregistrent également de belles performances à l’image de la BioTech Cell Easy (7 millions), du télécom Alsatis (4,6 millions) ou de Getfluence et Norimat (2,5 millions chacun).
Si le spatial représente les 2/3 des montants levés sur 2020, les secteurs hors spatial et aéronautique représentent 88% en nombre des levées de fonds, signe que la diversification est en marche.
2020, année record en France
La tendance toulousaine suit celle du pays. En effet, les levées de fonds des start-up françaises ont battu des records en 2020, selon le baromètre EY. 5,4 milliards d’euros ont été levés pour 620 opérations, soit une croissance de 7% en un an.
« La Tech de Toulouse représente donc 3% du montant global, ratio bien supérieur à la part de la population toulousaine rapportée à la population française (2%) » précise la French Tech de Toulouse
Pour 2021, l’année commence fort pour l’écosystème toulousaine. Après une levée de fonds de 2,5 millions d’euros, la jeune pousse Getfluence vient de décrocher 5 millions d’euros pour optimiser sa plateforme de relation entre annonceurs et médias digitaux.
Julien Leroy