22 Jan

Un plan d’action pour le Doubs franco-suisse

 

 

Le Doubs en crue près de Goumois. Photo : Patrice Malavaux

Le Doubs en crue près de Goumois. Photo : Patrice Malavaux

Voici un document qui devrait faire référence. Il vient d’être diffusé par la préfecture du Doubs qui signe un communiqué de presse commun avec les autorités suisses. Ce plan d’action présente tout ce qui a été et tout ce qui doit être entrepris pour améliorer  la qualité des eaux du Doubs franco-suisse et son milieu. Élaboré à la fois par les services de l’Etat français, du département et de la région et par les offices fédéraux suisses (environnement, énergie et agriculture) et les cantons du Jura, Neuchâtel et Berne.

 

Ce document a le mérite de synthétiser les actions déjà entreprises ( étude de l’Université de Franche-Comté sur la connaissance des flux et des transferts de polluants sur les bassins Haut-Doubs Haute-Loue qui peut servir pour le sous-bassin versant du Doubs franco-suisse ou encore les recommandations du SAGE Haut-Doubs Haute-Loue) et de présenter celles qui vont l’être dans les années à venir (opération collective pour réduire les émissions et les rejets en micropolluants d’origine industrielle). Au total, 37 pages à lire, décortiquer et conserver.

 

Fiches Actions Doubs Franco-suisse by France 3 Franche-Comté

Impossible ce soir de recueillir des réactions à cette annonce. N’hésitez pas à me laisser un mail pour que je puisse rédiger un autre article sur cette question.

 

 

16 Jan

L’urgence et la prudence : réactions aux mortalités dans le Dessoubre

Une truite malade du Dessoubre en janvier 2014.

Une truite malade du Dessoubre en janvier 2014.

La prudence semble être un mot clé pour les services de l’Etat.  Un peu moins d’une semaine après l’alerte lancée par Stéphane Regazzoni, la préfecture a réagi à cette nouvelle mortalité de truites et d’ombres dans le Dessoubre. Dès le lendemain, l’ONEMA était certes sur le terrain. Mais, pour réagir l’Etat prend son temps !

« Les premières observations effectuées sur le Dessoubre jeudi 9 et lundi 13 janvier révèlent la présence de 104 cadavres de poissons mycosés, en grande majorité des truites et quelques ombres. 
La situation est jugée suffisamment préoccupante pour que des observations complémentaires et les prélèvements pour analyse soient réalisés dans les prochaines semaines. Les nouvelles prospections permettront de voir si le phénomène continue et s’il s’amplifie ou non.Le Préfet du Doubs rappelle qu’en cas de découverte de mortalités par des tiers les services de l’ONEMA et de la DDT doivent immédiatement être prévenus. »

La situation est effectivement préoccupante. Et le décalage de perception du temps entre les services de l’Etat et les défenseurs des rivières prend d’autant plus d’ampleur. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises estime, lui, que l’Etat cherche « à gagner du temps en espérant que la Nature réparerait seule les agressions humaines. » Depuis sa création en 2010, le collectif réclame des actions urgentes pour sauver les rivières.

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10 Jan

Mortalité des truites du Dessoubre : est-ce un phénomène « normal ou « anormal »?

Triste  brochette de truites du Dessoubre /S.Regazzoni

Triste brochette de truites du Dessoubre /S.Regazzoni

Ainsi va la vie des rivières comtoises… Les hommes ont beau dire, ont beau faire, la santé des poissons est toujours fragile et révèle le mauvais état écologique des rivières. Outre la tristesse de voir des poissons mycosés mourir, ce nouvel épisode doit saper le moral de tout ceux qui agissent pour l’amélioration de la qualité des eaux. Autant d’argent investi pour si peu de résultats probants…

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05 Déc

Protection de l’Apron : « on passe de l’intention à l’action »

La Convention de Berne vient de présenter ses recommandations pour sauver l’Apron. En juillet dernier, l’expert belge Jean-Claude Philippart nommé par la Convention de Berne, était venu sur place pour écouter tous les intervenants de ce dossier. Il était chargé d’évaluer le contexte de la plainte contre les Etats suisse et français, déposée dès 2011 par les associations Pro Natura, WWF, la fédération suisse de pêche, côté Suisse, puis par la FNE et SOS Loue et rivières comtoises, côté France, au sujet de L’Apron.

Ce poisson surnommé le Roi du Doubs est en voie de disparition. Les associations environnementales veulent que les deux pays prennent les mesures nécessaires pour sauver l’Apron.

L'Apron du Rhône photographiée par Marianne Georget

L’Apron du Rhône photographiée par Marianne Georget

Hier, la Convention de Berne qui relève du Conseil de l’Europe, les a suivies en formulant une série de recommandations que vous trouverez prochainement sur ce blog. Il s’agit de mettre en oeuvre des mesures nécessaires à rétablir l’habitat et la population d’aprons d’ici 2016 avec obligation pour la France et la Suisse de présenter chaque année leurs actions entreprises.

« Le niveau à atteindre doit être favorable au maintien de l’espèce » précise dans leur communiqué les associations environnementales suisses. Ils recommandent pour cela les mesures suivantes :
-La circulation des poissons doit être améliorée dans la rivière
-Les anciens seuils doivent être enlevés lorsque cela est possible
-Les nuisances de l’exploitation par éclusées pratiquée par les usines électriques dans la partie supérieure du cours de la rivière doivent être supprimées
-Les stations d’épuration installées le long de la rivière doivent rapidement être modernisées
-L’exploitation agricole pratiquée dans le bassin versant doit réduire la quantité d’engrais chargeant les eaux

D’ici à la prochaine séance de la Convention de Berne en 2014, la Suisse devra fournir un plan d’action détaillé des mesures prises pour sauver le Roi du Doubs, y compris
une planification serrée. » A long terme, l’objectif des associations qui avaient porté plainte, est d’obtenir un meilleur statut de protection pour le Doubs.

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16 Oct

La qualité de l’eau en Franche-Comté, thème d’une table-ronde à Besançon

ConsoFrance Franche-Comté organise un débat sur la qualité de l’eau en Franche-Comté ce vendredi 18 octobre à 18 heures au Foyer des Jeunes Travailleurs de la Cassotte à Besançon. Cette table-ronde, ouverte à tous, traitera de la pollution des rivières, des moyens pour l’enrayer, de la production de l’eau potable.

Une démarche qui sera au coeur de l’actualité car la synthèse de la Consultation du public sur les grands enjeux de l’eau du 1er novembre 2012 au 30 avril 2013 vient d’être publiée. Le blog de la Loue vous en avait parler à l’occasion de la contribution de Loue Vive. On y apprend que

« Les Français donnent la priorité aux enjeux liés àla santé devant les enjeux liés àl’écologie ou à l’aménagement du territoire. «Eliminer les substances dangereuses dans l’eau » et « Garantir une eau potable en quantité et qualité suffisante, en particulier vis‐à‐vis des pollutions diffuses agricoles » sont les enjeux jugés les plus prioritaires à l’échelle nationale. « 

Pour notre bassin Rhône‐Méditerranée,la priorité est également donnée à un enjeu similaire « Lutte contre les pollutions par les matières organiques, les fertilisants et les substances dangereuses » devant «Etat physique et fonctionnement biologique des cours d’eau, plans d’eau et du littoral ».

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14 Oct

25 ans après, retour sur les pollutions des réseaux souterrains de la Loue

Le C ul de Vau

Le Cul de Vau

Un regard dans le rétroviseur permet parfois de mesurer le chemin parcouru. C’est le cas pour cette chronique « retour sur » diffusée sur France 3 Franche-Comté. 25 ans après, nous sommes retournés dans certains endroits de la vallée de la Loue victimes de pollutions tenaces. Nos confrères Michel Barthen et Louis Aubert avaient interviewé François Devaux de la Commission de protection des eaux. Ses propos de 1988 étaient prémonitoires. Depuis, des prises de conscience ont permis d’améliorer la situation même si globalement l’état de la  Loue s’est dégradé.

Je vous propose de regarder notre archive dans son intégralité :

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04 Oct

Visiter la source d’Arcier !

Visite de la source d'Arcier avec des spéléologues.

Visite de la source d’Arcier avec des spéléologues.

C’est l’occasion ou jamais ! Ce week-end, vous pourrez visiter la source d’Arcier, la principale ressource en eau de la Ville de Besançon. Des visites gratuites organisées dans le cadre des journées nationales de la spéléologie par la ville de Besançon. Un tiers des ressources en eau de Besançon viennent d’Arcier. Nous l’avions évoqué dans un récent reportage : En Franche-Comté, 44 captages d’eau ont été déclarés « prioritaires » dont celui d’Arcier . Des captages où il fallait agir rapidement pour diminuer la teneur en pesticides de l’eau prélevé. C’est le cas de la source d’Arcier qui alimente en eau, après traitement, les habitants du centre ville de Besançon.

 

La pédagogie sur le Karst, le bassin et la pérennité des ressources en eau de la ville vous seront présentés par des spécialistes en hydrogéologie :

 « Ce circuit d’environ 150 mètres de long vous emmène jusqu’à la plateforme de contrôle de ronde. Ce parcours est sécurisé par des techniques via ferrata et encadré par des moniteurs ou initiateurs du club de spéléologie Karstic Haut Doubs Haute Loue d’Ornans » précise le communiqué de la ville de Besançon.

 

Prévoir des vêtements adaptés. Renseignements et inscription obligatoire au plus tard 48 h avant : au 03.81.41.53.14 .
Rendez-vous à partir de 9 h 00 chemin de la Malate, parking fléché.

02 Oct

Un contrat de rivière pour le Doubs signé en 2014 : Agir et se résigner.

conférence

C’était un comble ! La rivière la plus importante de Franche-Comté ne bénéficiait pas de contrat de rivière. Une lacune qui est entrain d’être comblée (mis à part le Doubs franco-suisse qui reste … à part ! ). L’idée remonte à 2008 et c’est aujourd’hui, que le comité de rivière « Vallée du Doubs et territoires associés » vient de se réunir pour la première fois à Besançon. Ce comité regroupe 80 personnes (élus, services de l’Etat, usagers) et c’est lui qui  devrait signer en juin prochain ce contrat de rivière avec les financeurs (Agence de l’Eau, collectivités).  C’est l’élu régional EELV Eric Durand qui préside ce comité de rivière. L’écologiste est déjà vice-président de l’EPTB Saône et Doubs, l’Etablissement Public qui va porter au quotidien ce contrat.

A quoi sert ce contrat ? C’est un gage d’action, plus ou moins rapide, mais d’action tout de même !

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17 Août

L’expert de la convention de Berne au chevet de l’Apron

La visite devait être discrète, c’est une règle de travail… Elle l’a été. Aucun journaliste n’ a pu suivre les réunions et visites organisées en juillet dernier pour l’expert belge Jean-Claude Philippart nommé par la Convention de Berne. Il est chargé d’évaluer le contexte de la plainte contre les Etats suisse et français déposée, dès 2011 par les associations Pro Natura, WWF, la fédération suisse de pêche, côté Suisse, puis par la FNE et SOS Loue et rivières comtoises, côté France, au sujet de L’Apron. Ce poisson surnommé le Roi du Doubs est en voie de disparition. Les associations environnementales veulent que les deux pays prennent les mesures nécessaires pour sauver l’Apron. Un plan Apron a beau avoir été mis en place cela ne semble pas suffire.

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29 Juin

Jour de fête au bord du Breuchin pour les « Classes d’eau 2013 »

La fête des Classes d'eau 2013 en Haute-Saône

C’est bien connu, mieux prévenir que guérir… Partant de ce principe, la Fédération de pêche de Haute-Saône a organisé tout au long de cette année scolaire des actions de « sensibilisation à la gestion de l’eau et à la protection des milieux aquatiques »  auprès de plus de 300 élèves de classes primaires du bassin versant de la Lanterne.
Ils avaient tous rendez-vous le 27 juin dernier pour une grande journée de fête au bord du Breuchin à Breuchotten prés de Raddon et Chappendu. Pour l’occasion, plus de 80 bénévoles des AAPPMA locales sont venus transmettre leur amour et leur savoir-faire à ces jeunes pêcheurs. Continuer la lecture