23 Mar

Interdiction de pêcher dans la Bienne (Jura)

L’AAPPMA La Biennoise souhaite interdire la pêche sur 24 kilomètres, pour une durée indéterminée, à la suite de la forte mortalité de poissons découverte à la mi-mars dans cette rivière jurassienne. Sur son blog, le pêcheur jurassien précise que « les limites du secteur fermé à la pêche sont pour l’amont, la  confluence du Tacon avec la Bienne à St Claude et pour l’aval, la  confluence du Merdançon et la Bienne à Dortan« . Cette décision intervient alors que les analyses réalisées par l’ONEMA sur les poissons morts ne sont toujours pas connues. Aujourd’hui encore, Charles Varenne, le président de l’ AAPPMA, récupère des poissons morts au bord de cette rivière.  Et pourtant, selon l’association de pêche, des pêcheurs continuaient de pêcher et de manger leurs prises. La Biennoise veut également sauvegarder les truites encore bien portantes.

13 Fév

Le dvd « Les rivières jurassiennes, l’envers du décor » vient de sortir

Il y a un an, France 3 Franche-Comté nous avait déjà parlé de l’initiative du pêcheur et blogueur Nicolas Germain. Maintenant, c’est fait ! Son DVD est désormais disponible. « Les rivières jurassiennes, l’envers du décor » est un film monté à partir des images tournées par des pêcheurs jurassiens. Avec leur téléphone, leur camescope ou leur caméra, ils ont filmé ce qui les scandalise. Au delà des belles images du Jura publiées dans les revues touristiques, les pêcheurs, eux, ont une autre vision des rivières jurassiennes. Elles sont polluées. Dans son introduction, Nicolas Germain explique le but de son travail : Il me semblait important d’apporter par l’image la preuve que l’apparence de nos rivières n’est pas aussi belle que l’on voudrait le croire ». Le pêcheur précise que la Gaule Lédonienne a déposé en  2011 dix plaintes pour pollution sur son cours d’eau.
Le dvd a été sorti à 6000 exemplaires, il est gratuit grâce à une souscription et Nicolas Germain va l’envoyer aux élus de la région. Il encourage aussi les enseignants à se le procurer. Il existe une page facebook spécialement dédiée à ce DVD.

15 Sep

Des avancées pour le Doubs franco-suisse

Comme prévu, Suisses et Français se sont retrouvés à Délémont à l’initiative de nos compatriotes hélvétiques pour faire le point sur l’état de santé du Doubs. Une réunion organisée par Philippe receveur, ministre de la République et du canton du Jura. Les maires de Goumois, de Charmauvillers, des représentants de la société de pêche la Franco-Suisse et le sénateur Martial Bourquin se sont rendus à cette réunion.
Le canton du Jura devrait se doter prochainement d’une centrale de mesures en continue pour mieux analyser la qualité de l’eau dans le Doubs. Une méthode que les membres du collectif SOS Loue et rivières comtoises aimeraient voir utiliser pour la Loue. D’après les participants, il y a une vraie prise de conscience du canton du Jura pour améliorer la situation; une nouvelle réglementation plus contraignante est à l’étude pour notamment éloigner l’épandage et le traitement du bois de la proximité de la rivière.
Reste un important point de blocage : l’activité hydraulique sur le Doubs. Les administrations suisses concernées par l’industrie hydraulique ne participaient pas à cette réunion. Les lâchers d’eau trop intempestifs sont nuisibles au bon état des poissons mais c’est aussi une activité économique à préserver . D’autant plus, qu’avec l’abandon progressif du nucléaire, les Suisses vont certainement utiliser plus ce type d’énergie. Le projet de rendre étanche le lit de la rivière La Ronde pour mettre en place une station de turbinage à la Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) inquiètent les Français et le canton voisin du Jura.

12 Mai

12 mai : l’interview intégrale de Christian Triboulet.

Le président de la société de pêche la Franco-Suisse Christian Triboulet était l’invité de notre journal du jeudi midi. il est également vice-président de la fédération de pêche du Doubs. Nous lui avons ensuite posé quelques questions à la suite de la réunion en préfecture du Doubs, présentant pour la première fois une étude complète de cette rivière.

12 mai : Premières mesures pour le Doubs franco-suisse.

Un an après l’avoir demandé, la fédération de pêche du Doubs a enfin obtenu que Français et Suisses se retrouvent ensemble autour d’une table pour se pencher sur les problèmes du Doubs. En mai 2010, des poissons avaient déjà été retrouvé morts dans le Doubs; la fédération avait alors adressé un courrier au président de la commission mixte franco-suisse et à la préfecture du Doubs pour demander une réunion. C’est chose faite…un an et une autre pollution plus tard ! L’intérêt d’avoir attendu est de disposer maintenant d’une enquête complète. L’Etablissement Public Territorial de Bassin Saône et Doubs a présenté la première étude globale du Doubs, des données compilées sur ces dix dernières années. A noter que cette étude a été engagée avant les premières mortalités piscicoles. Le constat n’est pas réjouissant.

Evidemment, comme pour les autres rivières, une fois ce constat assez affligeant dressé, le plus dur va être de mettre en place rapidement les mesures qui pourraient améliorer la santé du Doubs franco-suisse.

De nombreux points de pollution identifiés

Ce 12 mai en préfecture, élus et représentants franco-suisse du dossier ont donc pu prendre connaissance des points noirs de pollution domestiques (station d’épuration) et industriels. Ces causes de pollution sont plus nombreuses sur le bassin versant côté suisse qu’en Franche-Comté. L’activité industrielle y est plus importante notamment dans le secteur de l’horlogerie. Quant aux stations d’épuration de Villers le Lac et de Morteau, elles seraient en cours de travaux pour améliorer leur qualité de traitement.
Les sites et sols pollués ont également été répertoriés, là aussi une majorité en Suisse, autour du Locle et de la Chaux de Fonds. Le problème des rejets du traitement du bois des 118 scieries et exploitations de ce type a été mentionné. Enfin, les 700 exploitations agricoles (dont 537 en Suisse) peuvent également être source de pollution.

Des actions rapides pour réguler l’activité des barrages

Toutes ces sources de pollution potentielles peuvent être aggravées par le fonctionnement des barrages. La fédération de pêche du Doubs a apprécié que les différents exploitants des barrages reconnaissent leurs erreurs et que des engagements soient pris. Les habitats des poissons, la température de l’eau, tout cela peut être modifié en fonction des éclusées plus ou moins violentes. Ces éclusées, si elles sont trop fortes, peuvent augmenter le transit et le colmatage des sédiments ( et les risques éventuels de pollution). Il a été décidé d’interdire d’ouvrir les vannes de fond du barrage du Châtelot pour éviter de renvoyer dans le Doubs des sédiments éventuellement contaminés. La société d’exploitation s’engage à éviter de faire des pics de grosses éclusées. Pour le barrage du Refrain, EDF a reconnu une récente erreur de programmation et l’entreprise s’engage à ne pas refaire la même erreur. Enfin, le canton du Jura a demandé que l’amplitude de variation du niveau d’eau des écluses passe de 1 mètre à 20 cm maximum.

Vers un rétablissement du Doubs franco-Suisse ?

Des groupes de travail ont été mis en place pour maintenant établir un programme d’action. Il faudrait pouvoir rétablir par exemple une continuité écologique sur le Doubs et ses affluents pour favoriser la reproduction des poissons. Ces actions là doivent pouvoir être mises en oeuvre rapidement  Sur le Doubs, sur les 12 seuils ou barrage existants, 8 sont infranchissables..
Quant aux poissons, ils se raréfient… Des aprons, des chabots ont bien été recensés mais ces espèces patrimoniales sont en forte régression. Quant à la particularité franco-suisse du Doubs, est-ce un avantage ou un inconvénient ? D’un côté, les démarches administratives peuvent prendre plus de temps mais de l’autre cet aspect bi-national peut être une forme d’émulation. En tout cas, de part et d’autre de la frontière, la prise de conscience est réelle et le diagnostic est « partagé ».

30 Avr

29 avril : réunion franco-suisse en sous préfecture de Montbéliard

Une seule certitude : nombreux sont les poissons morts dans le Doubs. En ce moment, ce phénomène de mortalité s’étend du Saut du Doubs au Pays de Montbéliard. Ce vendredi 29 avril, Suisses et Français se sont retrouvés en sous- préfecture de Montbéliard pour faire le point sur cette hécatombe. Déjà lors de la réunion en préfecture de Besançon de la MISE (mission interservices de l’eau), la maladie appelée saprolégniose  avait été évoquée pour expliquer cette importante mortalité mais elle n’explique pas tout et de nouvelles analyses sont en cours. Quant à la piste des cyanobactéries, elle est écartée. En ce qui concerne la qualité de l’eau pour la consommation humaine ou les baignades, aucune restriction ne sont prises pour l’instant.

29 Avr

29 avril 2011 : Europe écologie les Verts interpellent le ministre de l’Agriculture sur l’état des rivières

Europe Ecologie les Verts saisit l’opportunité de la venue du ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire ce vendredi 29 avril dans le Doubs pour lui faire part des problèmes de pollution des rivières comme la Loue ou le Doubs franco-Suisse. Cela tombe bien, le ministre était ce matin dans une exploitation agricole à Bouverans, située sur le bassin versant de la Loue. Dans son communiqué, le parti écologiste rappelle que « Même si les causes de ces pollutions sont multiples, il est admis que les pollutions agricoles y participent. Une des solutions à court-terme serait d’accroître les capacités de stockage des effluents agricoles, sur les bassins versants, par couverture des fumières et fosses à lisier ainsi que l’augmentation du volume des fosses. » EELV demande à l’Etat d’assumer ces responsabilités et de financer les actions visant à l’amélioration de l’état des rivières franc-comtoises. A ce propos, le ministre Bruno Le Maire a demandé à la préfecture de continuer les analyses en cours et il a rappelé qu’un programme de recherches, financé par l’Etat avait été mis en place pour tenter d’identifier les causes. Une fois cela établi, Le ministre s’est engagé à apporter des solutions.

27 Avr

28 avril 2011 : Bientôt un programme d’action pour le Doubs franco-suisse ?

Sur une partie de son tracé, le Doubs est  une rivière à cheval entre la Suisse et la France. Pendant exactement 43 kilomètres. Le cours d’eau fait même une incursion en Suisse sur 29 kilomètres.  Du coup, le Doubs est international ! D’où la complexité de sa gestion. Tout prend plus de temps ! C’est peut-être pour cela qu’il n’y a pas de contrat de rivière pour cette partie du Doubs. Curieusement, il n’y a actuellement aucun document qui fait une synthèse sur toutes les connaissances à propos de cette partie du Doubs.  L’Etablissement Public Territorial de Bassin Saône et Doubs a donc été chargé de présenter un diagnostic, un état des lieux de ce territoire. Ce document devrait servir de base à la mise en place d’un programme franco-suisse  d’actions pour améliorer la santé de cette rivière. Le 12 mai, un groupe de travail bi-national sur la qualité des eaux doit être mis en place par le Préfet du Doubs avec le sous-directeur de l’Office Fédéral Suisse de l’Environnement.
Autre rendez-vous : le 29 avril, pêcheurs et élus locaux ont rendez-vous en sous-préfecture de Montbéliard pour faire le point sur le Doubs Franco-Suisse.

26 Jan

Ailleurs : des centaines de poissons morts à Thoraise

L’ONEMA a été alertée par un pêcheur des environs de Thoraise près de Besançon en fin de matinée ce mercredi 26 janvier. Les agents de l’ancien Office de la Pêche ont découvert des centaines de poissons morts dans les eaux du canal qui longe le Doubs juste avant l’entrée du tunnel. Une mortalité concentrée sur un espace réduit et qui demeure inexpliquée. La fédération de pêche du Doubs s’est également déplacée. Selon son représentant, cet événément s’est déjà produit deux fois en deux ans et semble bien être spécifique à ce lieu. Aucune certitude pour l’instant sur l’origine de cette mortalité bizarre constatée nul part ailleurs. Mais les manoeuvres des péniches à cet endroit peuvent être à l’origine de la mort de brêmes, gardons, ablettes et hotus. Les bateaux doivent presque tourner à angle droit pour prendre le tunnel. Les poissons morts ont pu être soit asphyxiés par la remontée des sédiments et/ou découpés en morceaux par les hélices des bâteaux. Voies Navigables de France a été prévenu de cet accident.