Pêcheurs, scientifiques, amoureux de la nature sont venus des quatre départements francs-comtois pour suivre la première formation organisée par le SAMU de l’environnement de Bourgogne Franche-Comté. C’était le 19 septembre à Ornans au pied de la Loue. Un lieu symbolique tellement la rivière chère à Gustave Courbet est en mauvais état. Pour cette première prise de contact, il s’agissait essentiellement de découvrir le fonctionnement de la valise qui fait toute la mobilité de ce service environnemental.
La valise contient un ensemble de produits et de matériel qui permet de déterminer des taux de nitrates, phosphates, macropolluants mais aussi le taux d’oxygéne ou le PH de l’eau prélevée dans les cours d’eau. Il ne s’agit pas d’analyses proprement dites mais d’estimations réalisées à partir d’un système d’échelle de couleur. Il faut être très précis et rigoureux pour faire les prélèvements et interpréter les résultats de la colorimétrie. Plusieurs sociétés de pêche dont celles d’Ornans, de Fesches-le-Châtel et de la Bienne dans le Jura ont acheté cette malette. L’investissement est de 600 euros d’où la difficulté pour des particuliers de se procurer ce mini laboratoire ambulant.
Au total, les rivières comtoises peuvent désormais compter sur la vigilance d’une dizaine de sentinelles de l’environnement. Mais sans être ‘sentinelle », il est toujours possible de signaler une pollution de cours d’eau sur la page facebook du SAMU de l’environnement. L’association vise la rapidité de l’intervention, une exigence que les services de l’Etat, faute d’effectif suffisant, ne parviennent plus à tenir systématiquement. L’idée est de pouvoir ensuite présenter les résultats aux services compétents. Une démarche avant tout pragmatique. C’est ce qu’explique Gérard Groubatch, le président du SAMU de l’environnement à notre confrère Pascal Gervaize lors de l’émission des Matinales.
Isabelle Brunnarius
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