Déjà plus de 6730 signatures à la pétition mise en ligne sur Change.org pour demander d’adapter les normes à la fragilité spécifique des rivières karstiques.La réalisation d’une video pour annoncer sur les réseaux sociaux la manifestation et expliquer l’origine des collectifs. Une lettre envoyée à tous les maires des bassins versants des rivières pour leur indiquer les « actions à initier ou à renforcer pour améliorer la qualité des rivières de notre région ». Un document présentant les huit mesures et réflexions indispensables pour sauver les rivières… Les collectifs SOS Loue et rivières comtoises et Doubs Dessoubre ont tout fait pour que cette manifestation prévue toute la journée de demain à Saint-Hippolyte rassemblent non seulement les défenseurs de rivières mobilisés depuis plusieurs années mais aussi un plus large public.
Lettre Aux Communes by France 3 Franche-Comté
Cette journée ne se résume pas à un coup de colère, elle doit permettre à ses participants de mieux comprendre les enjeux de la protection des rivières. Des conférences sont organisées dès le matin sur les conséquences de l’utilisation des produits toxiques ou sur le phénomène d’eutrophisation. Il sera aussi question des actions menées pour lutter contre les pollutions dans le bassin versant du Dessoubre par la Cpepesc. Bref, une journée instructive en perspective.
Les huit propositions d »actions et de réflexions de SOS Loue et rivières comtoises by France 3 Franche-Comté
Des élus (dont Claude Jeannerot, pdt du conseil général du Doubs et Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté)devraient également prendre la parole après avoir écouter les doléances des ONG françaises et suisses. Intéressant de voir comment le dialogue peut s’engager en dehors des ambiances consensuelles des réunions comme les assises de la Loue et rivières comtoises. Reste la question de la participation des agriculteurs. Officiellement, la FDSEA et la Confédération paysanne font partie du collectif Doubs Dessoubre mais leurs représentants devraient rester discrets. Les récents accidents de pollution peuvent expliquer cette attitude et pourtant le débat aurait été intéressant notamment avec la députée européenne Sandrine Bélier, présente à Saint Hippolyte. Dans son dernier éditorial de la lettre » Les nouvelles du Comté », Claude Vermot Desroches, président du CIGC et agriculteur dans la vallée de la Loue, souhaite plus « être soutenu que dénigré » et de rappeler qu« en cette période de sortie des quotas, et de cloisonnement total entre les services de la commission européenne, (ils) ont les pires difficultés à faire admettre à Bruxelles le principe du plafonnement de la productivité laitière/ha, qui est pourtant la clef de la défense de la qualité environnementale. Et pendant le même temps, un fonctionnaire européen, mais d’un autre service, vient constater les dégâts faits à la Loue! »
Quant à notre ministre de l’Environnement, Ségolène Royale, elle a répondu à l’interpellation du sénateur du Doubs Martial Bourquin le 14 mai dernier lors de son audition par les sénateurs de la commission développement durable. Une audition repérée par le blogueur Nicolas Germain, Si Martial Bourquin connaît bien le dossier (Il sera présent à Saint Hippolyte), la ministre semble encore ignorer la notion de sol karstique me^me si elle semble tenir en main un document du collectif SOS Loue et rivières comtoises … Bonne nouvelle tout de même pour les défenseurs de l’environnement, le ministère de l’Environnement doit se pencher très sérieusement sur le traitement des agrumes par les forestiers.
Voici l’intervention de Martial Bourquin à 26’57 :
Puis la réponse du ministre à 48’09 :
Le projet de pôle karstique, évoqué lors des dernières assises de la Loue et de rivières comtoises, et qui pourrait avoir le soutien de l’Europe, n’aura de sens que si il se construit globalement et sans cloisonnement. Décidément, la lutte pour la bonne santé des rivières et de la Loue en particulier, est un enjeu qui fait prendre conscience des des blocages de notre société et de l’impact de nos choix de vie.
Isabelle.brunnarius@franctv.fr