C’est une réponse à l’urgence d’agir pour tenter d’enrayer le délabrement des rivières de notre région. « En ce moment, il y a une pollution par jour dans le territoire de Belfort » déplore Gérard Groubatch, le président du tout nouveau SAMU de l’environnement de Bourgogne Franche-Comté. SAMU, cela veut dire Service d’Analyse Mobile en Urgence. Mobiles, légers, rapides … Les Sentinelles de cette association interviennent sur le terrain dès qu’une forme de pollution leur est signalée. Les SAMU de l’environnement sont présents dans les régions Nord, Centre, Bretagne et Alsace.
Depuis la mi-août, l’association existe officiellement en Franche-Comté et en Bourgogne. Son rayon d’action sera dans un premier temps situé dans le Doubs et le Territoire-de-Belfort. Dans ses statuts, l’association précise clairement ses objectifs :
« L’association a pour objet de promouvoir, organiser et gérer tout type d’intervention en urgence visant au diagnostic, à l’évaluation du risque et à la prévention, tant environnementale qu’humaine, de toutes formes de pollutions.
En particulier, l’association privilégiera les actions suivantes :
– action de surveillance, d’évaluation et de diagnostic en toxicologie environnementale et humaine,
– interprétation des résultats obtenus et recommandations sur les conduites à tenir,
– promotion de la formation technique et de l’assurance qualité,
– coopération avec les organismes et entreprises ayant pour objectif le respect de l’environnement,
– toutes opérations, démarches ou prises de participation financières servant à l’accomplissement de son objet social,
– aide au développement de nouvelles technologies et aide à la recherche. »
Le point fort des SAMU de l’environnement sont les mallettes ou, pour les régions qui en ont les moyens, leur camionnette. A bord, des outils simples pour prélever et analyser rapidement les milieux victimes de pollution. En février dernier, j’évoquais l’initiative du scientifique franc-comtois Jean Verneaux : l’hydrobiologiste franc-comtois avait mis au point un laboratoire mobile pour réaliser son travail. Nous avions retrouvé un reportage tourné en 1973.
Le SAMU de l’environnement poursuit la démarche de Jean Verneaux. L’histoire a commencé en Alsace. On peut la découvrir sur le site de l’association en lisant le témoignage du docteur Livardjani Fariborz, à l’origine du projet :
isabelle.brunnarius@francetv.fr