Pour son retour en terres stéphanoises, le metteur en scène Laurent Fréchuret s’empare du chef d’œuvre de Beckett, dont l’actualité ne cesse de surprendre encore aujourd’hui. Autour de Jean-Claude Bolle-Reddat, il réunit un quatuor d’acteurs virtuoses, propre à incarner cette attente pleine de vie et signe une mise en scène d’une grande justesse, largement saluée lors du dernier Festival d’Avignon.
Ombulpar le Théâtre Désaccordé – Mercredi 13 janvier 15h00 & Samedi 16 janvier 10h00 dès 1 an au Théâtre 600 de Grenoble
Une tentative de voyage derrière les paupières des enfants. Colorée, délicate, aérienne comme une bulle, la traversée débute avec un mobile de fil de fer, suspendu dans l’endroit où l’on s’endort. Des images en mouvement nous emportent et leurs ombres se font, se défont.
Namazu par la compagnie Kafka – Musique et danse – vendredi 15 janvier à 20h30 à la Coloc à Cournon d’Auvergne
KAFKA a créé un spectacle musical s’articulant autour de quatre médiums (la musique, la projection de dessin sur sable, la danse et un court métrage) donnant lieu à une performance interactive. Le thème du spectacle est l’impact des catastrophes naturelles et nucléaires sur la culture nippone.
À travers quatre tableaux, KAFKA présente une vision personnelle et poétique d’événements qui ont marqué l’histoire de la société japonaise depuis le XXème siècle et nous questionne sur notre rapport à la nature et au nucléaire. Le point de départ du spectacle est le mythe de Namazu, le poisson chat qui, par ses mouvements, créa l’archipel du Japon et provoque aujourd’hui encore les tremblements de terre.
« Le Horla » de Guy de Maupassant par la compagnie Les Yeux Grand Ouverts – Théâtre – Jeudi 14 janvier à 20h30 à l’Auditorium Seynod
Il était une fois…
Un homme rationnel, sain de corps et d’esprit, ne pouvant pas croire que le fantastique l’entoure. Pourtant le doute s’installe, grandissant si vite que le moindre signe devient preuve. Preuve de l’existence d’une chose hors norme, qui va se manifester sous de multiples formes et à de multiples reprises. Tout son être est pris par la peur et envahi par cette présence mystérieuse. Le Horla, être invisible, vivrait sous son toit. Délirante folie ? Mystère inexplicable mais bien réel ? Qui sait ?
Quel enfant n’a pas un jour eu peur du noir ou des monstres sous son lit ? Combien d’adultes relatent des faits hors normes, convaincus de la réalité de ces faits ? Qui peut attester ne s’être jamais posé la question du paranormal ? La peur de l’inconnu n’est-elle pas une émotion partagée par tout être humain quelle que soit sa culture ?
Laissons entrer le doute dans les esprits. Retrouvons nos fragilités à travers celles du personnage, nos incohérences, nos doutes, nos petites défaillances et nos grandes frayeurs, sans nous sentir jugés. Acceptons de frémir de peur à notre tour. Ouvrons ensemble les portes mystérieuses du Horla.
Les Nuits barbares ou les premiers matin du monde par la Cie Hervé Koubi – Mardi 12 et mercredi 13 janvier à 20h30 au Sémaphore de Cébezat
Après le succès immense de Ce que le jour doit à la nuit, Hervé Koubi, en complète osmose avec ses douze danseurs, s’inspire des cultures Vandales, Perses, Goths, Celtes, Huns, Arabo-musulmanes. Ensemble, ils portent leur regard sur ce qui leur paraît le plus beau : le mélange des cultures, des religions et du sacré à travers l’Histoire.
Les nuits barbares ou les premiers matins du monde prend sa source dans cette immense et incontournable histoire de notre bassin méditerranéen. Hervé Koubi choisit ici de partager ce chemin qui témoigne de son envie d’aller vers l’autre, vers l’inconnu. Il s’agit aussi d’un acte de résistance contre la machine médiatique qui, jouant de confusion, dicte trop souvent le « nous et les autres », nous les Civilisés, et les autres, nos voisins, les Barbares. Avec elle, le sens étymologique du mot « barbare » cède souvent le pas au sens péjoratif et qualifie celui qui, dépourvu de civilisation et d’humanité, use de la violence avec gratuité.
L’histoire de Clara par les compagnies (Mic)zza & Bimbom théâtre – lundi 11 janvier à 13h00, 15h00 et 19h30 et mardi 2 janvier à 10h00
Compositeur associé au Dôme Théâtre d’Albertville avec le soutien de la SACEM et du Ministère de la culture et de la communication : Pierre Badaroux
Racontée dans un dispositif scénique original, l’histoire de Clara, sauvée par dix «Justes» pendant la guerre, s’écoute sous un casque audio individuel, au milieu des artistes. La voix de la comédienne est comme chuchotée à l’oreille de chaque spectateur et enveloppée dans l’univers musical créé en direct par deux musiciens.
« BLED RUNNER » par FELLAG – Vendredi 8 janvier -20h30 au Théâtre Silvia Monfort – Yzeurespace
Fellag, c’est l’intelligence d’un propos dénué de manichéisme, une manière (im)pertinente d’aborder des sujets sensibles, d’inciter à la tolérance sans jamais donner de leçons. Télérama.
Révélation théâtrale pour Djurdjurassique Bled, prix de l’Humour noir pour Un bateau pour l’Australie, prix Raymond-Devos pour la langue française… Depuis 20 ans, le Charlot algérien séduit le public avec sa recette imparable : faire rire et sourire pour dénoncer l’intolérance. Conçu à la manière d’un best of, ce nouveau spectacle continue à parler de manière décomplexée, des grands riens et des petits 19touts qui sèment la zizanie entre l’Islam et l’Occident
NO/MORE par La Tournoyante production – Nouveau cirque – Jeudi 07 janvier à 19h30 & Vendredi 08 janvier à 14h et 20h30 au Théâtre de Privas
Mise en scène, conception et mise en piste Simon Carrot
Confrontés à de simples et belles échelles de bois, comment vont se comporter nos cinq acrobates de haut niveau ? Qui voudra grimper plus haut que les autres ? Parviendra-t-il à y rester bien longtemps ? Que deviendra-t-il lorsqu’il en aura descendu tous les échelons et se retrouvera au bas de l’échelle ?
Spectaculaire tout autant qu’allégorique, No/More est l’occasion de découvrir quelques exploits mais aussi de voir à l’œuvre le fonctionnement d’une petite société qui, comme la nôtre, a placé la compétition au plus haut de son échelle des valeurs !
Début janvier, théâtre, cinéma et La Spirale jouent la carte de l’Italie ! Trois pièces de théâtre à voir début janvier, la première mise en scène par la Sicilienne Emma Dante, grande figure de la scène italienne (comédienne, dramaturge, metteur en scène) et réalisatrice. Les deux autres sont le fruit de la démarche d’une jeune compagnie qui pose, avec beaucoup de talent, de vraies questions sur le monde d’aujourd’hui, tout en explorant d’autres liens entre le public et la scène.
Exposition et films italiens sont aussi programmés durant ce temps fort italien.
Sept sœurs palermitaines font resurgir le passé tu ou révélé. Sur fond de souvenirs d’enfance, les sœurs vident leur sac pour en extirper les souffrances et les rancœurs. Attifées de robes aux couleurs vives ou revêtues du deuil, elles nous font passer du rire aux larmes.
REALITY De et avec Daria DEFLORIAN et Antonio TAGLIARINI – Jeudi 14 janvier, 20h30
A Cracovie pendant cinquante ans, Janina Turek a répertorié l’ensemble de ses faits et gestes, des plus anodins aux essentiels, sous forme de liste aux proportions hallucinantes, à la frontière de la névrose mais pleine de poésie. Les comédiens saisissent le caractère extraordinaire du quotidien d’une femme ordinaire.
CE NE ANDIAMO PER NON DARVI ALTRE PREOCCUPAZIONI (Nous partons pour ne plus vous causer de tracas) – Vendredi 15 janvier, 20h30
De Daria DEFLORIAN et Antonio TAGLIARINI
Quatre retraités grecs décident de mourir car ils estiment être un poids pour la société. Les acteurs portent à la scène ce geste extrême de renoncement existentiel et d’acte politique de refus de la société. Les nombreux suicides de la crise qui défraient la chronique italienne depuis des années résonnent alors avec force.
