Diantre! Il est question de « purge » aujourd’hui à l’Assemblée Nationale!
Et le mot est utilisé par le député nivernais Christian Paul, l’un des députés dits « frondeurs » de la majorité.
C’est donc ainsi que le parlementaire de la Nièvre qualifie son éviction de la commission des Affaires sociales, éviction annoncée par Bruno Le Roux himself, le chef de file des députés socialistes. Précisément, Christian Paul fait partie des 5 élus écartés de cette commission, à quelques jours du vote de cette même commission sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (il siégera désormais aux Affaires culturelles et à l’Education).
Mais, parmi les « purgés » figure aussi Jean-Marc Germain, lui aussi « frondeur » … qui avait annoncé lui-même son intention de démissionner de cette commission pour rejoindre celle des Affaires étrangères.
D’autre part, Christian Paul avait lui-même annoncé le 19 septembre sa démission en tant que rapporteur de la partie assurance maladie du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Il expliquait alors vouloir se mettre en « cohérence (avec ses) positions défendues ces derniers mois et (ses) actes ».
Et pourtant, 11 jours plus tard, à propos des changements de composition des commissions annoncés par Bruno Le Roux, Christian Paul s’offusque auprès de nos confrère de l’AFP : « on ne règle pas au groupe socialiste des problèmes politiques par une purge ».
Mais alors pourquoi s’est-il « auto-purgé » 11 jours avant par souci de cohérence ? Tout cela risque de paraître bien… incohérent!