11 Juil

Duel des cadets de Gascogne à Dijon

cyranoLa tendance avait débuté à Dijon pendant les municipales…un certain nombre d’élus et de candidats avaient été frappés de « communiquite » aigue, maladie consistant à dégainer un ou plusieurs communiqués par jour sur des sujets divers et variés ! Et cette belle habitude se poursuit avec un duel autour de la décision de l’acteur Philippe Torreton de supprimer une représentation de Cyrano dans le cadre du conflit des intermittents…Admettons en tout cas que le sujet, à défaut de présenter un réel intérêt politique, permet au moins de trouver un peu de « souffle » théâtral !

 Donc, notre affaire commence  par un communiqué envoyé par Emmanuel Bichot, mais signé par le groupe d’opposition municipal…Au passage , notons l’absence sur le coup de la présidente du groupe, Anne Erschens…

Bref, Emmanuel Bichot critique dans cette tribune la grève du spectacle Cyrano décidée par Philippe Torreton et la troupe le 4 juillet, en pointant les nombreuses attentions et subventions municipales versées à la compagnie de Dominique Pitoiset , le metteur en scène et dénonce :

« ces petits arrangements entre amis qui finissent en l’occurrence en chamailleries « 

 Et tout cela prend carrément de la hauteur  ( ? ) avec la réponse de l’adjointe à la culture Christine Martin, qui convoque , elle, Rostand, l’auteur de Cyrano pour répondre : d’abord en laissant

«  E.Bichot « nez à nez »  avec son étroitesse d’esprit et son obsession d’exister à tout prix »

Et puis pour conclure , avec un coup en traitre sur l’affaire Bygmalion

« agence de communication qui a parfaitement assimilé la célèbre tirade du héros de Rostand : à la fin de l’envoi, je touche ! »

Il y a eu un troisième acte à la pièce, mais son absence de souffle théatral nous contraint à en abréger la narration ..et donc ,  à la fin de l’envoi, nous vous proposerons pour prendre encore plus de hauteur et réfléchir sur notre vie politique pendant l’été deux vrais extraits de Cyrano :

 « Eh bien ! Oui, c’est mon vice. Déplaire est mon plaisir. J’aime qu’on me haïsse »

 Et encore :

 « Que dites-vous ? C’est inutile ? …Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !

Non, non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »

 Bonnes vacances , et merci à E.Rostand !