12 Juil

François Sauvadet boycotte la conférence des territoires

Ce matin jeudi 12 juillet, la « conférence des territoires » supposée « rassembler » les représentants des collectivités locales autour du Premier Ministre devrait compter bon nombre de chaises vides. Les présidents de l’Association des maires de France, de l’Assemblée des départements de France et de Régions de France, François Baroin, Dominique Bussereau et Hervé Morin ont décidé de ne pas faire le déplacement. Le président du département de la Côte-d’Or non plus.

Pour ces élus, il s’agit de protester contre la contractualisation financière entre l’Etat et les collectivités. Cette procédure est jugée ces patrons de collectivités comme contraires aux principes fondateurs de la décentralisation. Il s’agit en fait, de « pactes financiers » par lesquels les 322 plus importantes collectivités s’engagent à modérer leurs dépenses de fonctionnement. 

Du côté des grandes villes et des métropoles, France urbaine indique que, sur les 103 membres de son association, 95 % auront contractualisé. C’est notamment le cas de la ville de Dijon et de Dijon Métropole. Même si ces signatures se font dans la douleur. Avec des élus très critiques, qui préfèrent signer plutôt que subir le volet coercitif et l’alourdissement du montant des sanctions financières  en cas de refus de contractualiser.

Pour François Sauvadet la conférence nationale n’a pas rempli ses objectifs, « non seulement la voix des élus locaux n’est pas entendue mais on peut même dire qu’elle n’est pas écoutée ». Pour le président du département de la Côte-d’Or « toutes les décisions annoncées depuis des mois par l’exécutif sont en effet systématiquement défavorables aux collectivités locales et aux territoires ».

Selon l’ancien ministre centriste « la Conférence nationale des territoires est devenue le prétexte d’un simulacre de dialogue. C’est « Je décide, vous exécutez » pour parodier un ancien Chef de l’Etat ».

Et le bras de fer qui oppose les élus locaux de droite et le gouvernement ne semble pas près de cesser. L’approche des municipales devrait encore attiser les débats.