A 9 jours de la date limite du dépôt des candidatures, les préfectures s’inquiètent du peu de listes officiellement déposées. Le phénomène reflète-t-il la difficulté à composer des listes complètes ? Est-ce que chacun a bien compris que le dépôt est obligatoire pour tous les candidats quelle que soit la taille de la commune? Ou alors, les candidats prennent-ils tout simplement leur temps?
Premier exemple de ce peu d’empressement : à Dijon, seuls le maire sortant François Rebsamen et Claire Rocher (pour Lutte Ouvrière) avaient déposé leurs listes avant David Lanaud du Gray, ce matin. En clair, ni Alain Houpert (UMP), ni Edouard Cavin (FN) ni Isabelle de Almeida n’avaient encore entrepris la démarche… même si aucun doute ne subsiste sur leur présence dans la bataille.
Autre signe : dans l’Yonne, la préfecture a comptabilisé (à la date d’hier) 1942 candidatures dans les communes de moins de 1000 habitants, où le scrutin reste un scrutin plurinominal mais pour lesquelles le dépôt de candidature est désormais obligatoire, ce qui n’était pas le cas jusqu’à cette année.
Dans ce même département, 232 communes de moins de 1 000 habitants (soit 60%) ont au moins un candidat enregistré. Sur ces 232 communes, indique la Préfecture, 201 communes ont un nombre de candidats égal ou supérieur au nombre de sièges à pourvoir (soit 51% des communes de moins de 1 000 habitants).
Mais surtout, 223 communes n’ont aucun candidat enregistré.
De même, parmi les communes de l’Yonne de plus de 1000 habitants, 35 ont au moins une liste enregistrée… mais 33 n’en n’ont toujours pas!
Quoi qu’il en soit, ces retards laissent prévoir de gros embouteillages dans les services des élections des préfectures de chaque département.