La candidate UMP à la mairie de Strasbourg, Fabienne Keller, a signé vendredi la charte de l’association anticorruption, un document désormais ratifié par trois candidats, mais pas par le sénateur-maire (PS) sortant, Roland Ries. Fabienne Keller, également sénatrice, a signé la charte vendredi en compagnie de la fondatrice de l’antenne locale d’Anticor, Chantal Augé.
L’association Anticor combat la corruption
Les signataires de cette charte s’engagent notamment au non-cumul des mandats et des fonctions exécutives, ainsi qu’à plus de transparence, par le biais notamment de déclarations d’intérêts privés et associatifs. Mme Keller, elle-même ancien maire de Strasbourg (2001-2008) a promis de ne pas se représenter au Sénat si elle devait remporter les élections municipales. Roland Ries, s’il n’a pas signé ce document, a lui aussi promis de ne pas se représenter aux sénatoriales s’il était réélu maire. Les jours précédents, le candidat UDI et ancien ministre François Loos a lui aussi signé la charte, de même que le candidat écologiste Alain Jund (EELV), par ailleurs adjoint au maire sortant, qui a invité « tous les candidats à en faire de même ». Chantal Augé, elle-même ancienne adjointe de Roland Ries en charge des marchés publics et de la politique des achats, avait été relevée de ses fonctions début 2012, peu après avoir fondé l’antenne locale d’Anticor.
L’association avait alors vu dans cette cette mise à l’écart une sanction face au « rôle de lanceur d’alerte » de Mme Augé. L’adjointe avait notamment alerté le maire en 2010 sur de possibles irrégularités dans l’attribution par le conseil municipal, à des sociétés privées, de contrats d’études sur la faisabilité d’un tramway à Bamako, au Mali. Elle avait observé que ce marché n’avait fait l’objet « ni d’une publicité ni d’une mise en concurrence ». Le maire a d’ailleurs été entendu par la police, mi-2013, à propos de ce dossier, dans le cadre d’une information contre X ouverte à l’été 2011 pour infractions à la législation sur les marchés publics, favoritisme et recel de favoritisme. (AFP)