A Colmar, Gilbert Meyer (UMP) se présente pour briguer un 4e mandat. Ce maire atypique âgé de 72 ans affectionne les bains de foule et les marques d’amour de ses concitoyens. Ses adversaires pourtant dénoncent sa façon d’exercer le pouvoir, avec une forme de pression sur les habitants qui ne suivraient pas le « chef ». Gilbert Meyer en sourit.
La sécurité à Mulhouse est l’un des thèmes majeurs de cette élection. En tout cas, pour le maire sortant, Jean Rottner, qui a connu quelques faits divers majeurs durant son mandat, c’est l’un des points prioritaires de sa campagne. Ces 15 derniers mois, plusieurs faits divers marquants ont terni l’image de la seconde ville alsacienne. Mulhouse garde cette réputation d’une ville où le sentiment d’insécurité domine. Les candidats ne négligent donc pas ce dossier même s’ils ne proposent pas les mêmes solutions aux problèmes.
Les principaux changements de ces élections municipales 2014 concernent les villages entre 1000 et 3500 habitants qui votent maintenant comme les villes : les électeurs vont désormais voter pour une liste paritaire complète. Beaucoup n’ont pas très envie de ranger leurs stylos mais c’est obligatoire.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi que les électeurs n’auraient pas besoin de pièce d’identité pour voter aux municipales les 23 et 30 mars dans les communes de moins de 1.000 habitants. « Afin de favoriser la participation électorale dans les petites communes », avait indiqué mercredi le ministère dans un communiqué, un décret qui « supprime la nécessité de présenter un titre d’identité pour prendre part au scrutin dans les communes de moins de 1.000 habitants » va être publié jeudi.
Il sera tout de même nécessaire d’être dans ce cas en possession d’une carte d’électeur.
Les titres permettant aux électeurs français de justifier de leur identité sont les suivants :
Peuvent être présentés, même périmés, les titres suivants :
1° Carte Nationale d’Identité ;
2° Passeport
D’autre part sont également présentables, obligatoirementen cours de validité, les titres suivants :
3° Carte d’identité d’élu local avec photographie, délivrée par le représentant de l’état ;
4° Carte d’identité de parlementaire avec photographie, délivrée par le président d’une assemblée parlementaire ;
5° Carte vitale avec photographie ;
6° Carte du combattant de couleur chamois ou tricolore ;
7° Carte d’invalidité civile ou militaire avec photographie ;
8° Carte d’identité de fonctionnaire de l’état avec photographie ;
9° Carte d’identité ou carte de circulation avec photographie, délivrée par les autorités militaires ;
10° Carte de famille nombreuse avec photographie ;
11° Permis de conduire ;
12° Permis de chasser avec photographie, délivré par le représentant de l’état ;
13° Livret ou carnet de circulation, délivré par le préfet en application de la loi n° 69-3 du 3 janvier 1969 ;
14° Récépissé valant justification de l’identité, délivré en échange des pièces d’identité en cas de contrôle judiciaire, en application du neuvième alinéa (7°) de l’article 138 du Code de procédure pénale
Les titres permettant aux ressortissants de l’Union européenne, autres que les Français, de justifier de leur identité, lorsqu’ils sont admis à participer aux opérations électorales, sont les suivants
1° Carte Nationale d’Identité ou passeport, délivré par l’administration compétente de l’état dont le titulaire possède la nationalité
2° Titre de séjour ;
3° Un des documents mentionnés aux 4 à 14°des titres permettant aux électeurs français de justifier de leur identité.
Les différentes listes sont en net désaccord sur les extensions à prévoir du côté du tramway.
Côté PS, Roland Ries se félicite du chantier déjà engagé de l’extension de la ligne D du tramway vers la ville allemande Kehl. Un projet que décrit la tête de liste UMP-Modem Fabienne Keller. Pour elle, si une desserte de Kehl est une nécessité, elle aurait envisagé un autre tracé moins onéreux et notamment le recours à l’un des ponts déjà existant. Pour le candidat du Front national Jean-Luc Schaffhauser, l’extension de la ligne vers Koenigshoffen était plus urgent car concernant plus de passagers potentiels.
Un nouveau sondage Ipsos/Steria pour France 3 Alsace met Roland Ries et Fabienne Keller (UMP-Modem) au coude à coude avec 50% des intentions de vote chacun au deuxième tour des élections municipales à Strasbourg.
Roland Ries et Fabienne Keller
L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg
L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg, droite et gauche étant au coude à coude dans les intentions de vote selon l’enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Alsace.
A quelques jours du scrutin, l’incertitude demeure sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste PS-PRG-MRC du maire sortant Roland Ries devance de peu celle menée par Fabienne Keller (UMP-UDI), l’ancienne maire de Strasbourg de 2001 à 2008 (33 % contre 32 %). La liste de Roland Ries accuse un recul de plus de dix points par rapport à son score de 2008 alors que la liste Keller retrouve à peu près son niveau de l’époque (33,9%).
Ce recul crée au 1er tour un rapport de force politique global plus équilibré qu’en 2008, avec un bloc gauche/extrême-gauche mesuré à 48% (aux 33% de la liste Ries s’ajoutent les 9% de la liste EELV, les 5% de la liste Front de Gauche et les 1% des deux listes d’extrême gauche) et un bloc de droite à 43 % (la liste de l’UDI de François Loos recueille 11 % des suffrages). La grande incertitude de ce 1er tour réside dans la capacité du FN à se qualifier pour le second tour : à 8% dans notre enquête son maintien paraît difficile, sans toutefois pouvoir être totalement exclu.
Ce rapport de force politique très serré dans la capitale alsacienne se retrouve dans les intentions de vote de second tour où, dans une configuration de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité à 50%/50%. La capacité de chacun des deux candidats à améliorer les reports de voix sur son nom au second tour sera donc cruciale.
Dans l’hypothèse où le FN franchirait la barre des 10% au 1er tour, la situation, dans une configuration de triangulaire, deviendrait plus favorable au maire sortant, sa liste recueillant 48% des intentions de vote, contre 45% pour celle de Fabienne Keller et 7% pour la liste FN.
Malgré un bilan jugé positivement (62% des Strasbourgeois en sont satisfaits, ce qui est toutefois en dessous de la moyenne nationale mesurée sur les villes de plus de 25 000 habitants), le maire sortant est loin d’être assuré de sa réélection. Une triangulaire pourrait lui assurer la victoire. Un duel le placerait dans une position plus délicate.
Les réactions et le 8e numéro de notre journal de campagne
Deux cas de figure au second tour
En cas de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité, avec 50% des intentions de vote En cas de triangulaire, c’est la liste PS-PRG-MRC de Roland Ries qui est donnée gagnante, avec 48% des voix, devant la liste UMP-Modem-UDI de Fabienne Keller, 45% et celle de Jean-Luc Schaffauser, avec 7%.
Rappel des résultats en 2008 Au second tour : Roland Ries avait été élu avec 58,33 % devant Fabienne Keller, 41,67 %. Au premier tour
Roland Ries 43,90 %
Fabienne Keller 33,93 %
Alain Jund 6,37 %
Chantal Cutajar 5,74 %
Christian Cotelle 2,84 %
Robert Spieler 2,17 %
Marcel Wolff 1,87 %
Mohamed Latreche 1,40 %
Jamal Boussif 0,72 %
Roland Robert 0,68 %
Pascal Fischer 0,39 %
L’intégralité du sondage est à consulter ci-dessous
Sondage réalisé par Ipsos-Steria pour France 3 Alsace auprès d’un échantillon représentatif de 604 personnes inscrites sur les listes électorales à Strasbourg, jointes par téléphone les 17 et 18 mars 2014. Les intentions de vote ont été calculées sur la base des personnes certaines d’aller voter. Précisions sur la marge d’erreur Pour un échantillon de 600 personnes, si le score mesuré est de 40%, la valeur réelle se situe entre 36% et 44% (plus ou moins 4 points de marge d’erreur). MARGE D’ERREUR (avec un niveau de confiance de 95%) Les résultats des intentions de vote ne constituent pas un élément de prévision du résultat électoral mais donnent une indication significative de l’état du rapport de forces actuel entre les listes en présence. Ils doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : plus ou moins 3 et 4 points pour les principales listes, plus ou moins 1 à 2 points pour les autres.
L’ancien président la CUS, qui a quitté l’UMP, a déclaré que son vote pour le premier tour des municipales, penche pour François Loos, le candidat UDI.
L’attractivité de la ville et son commerce de centre-ville constituent l’un des thèmes de campagne des municipales à Mulhouse. Avec une rude concurrence entre le coeur de Mulhouse et sa périphérie M2A.
Tous les candidats s’accordent à dire qu’il faut défendre le centre-ville. Mais comment se porte-t-il vraiment ? Les Mulhousiens ont tendance à parler négativement de leur ville qui soufre d’une réputation difficile, mais paradoxalement, Mullhouse est aujourd’hui l’une des rares villes de France où les ouvertures de commerces vont bon train alors que le phénomène de la désertification des centres villes s’accentue partout sur le territoire. Mais pour le voir, il faut accepter de mettre de côté les idées reçues. Et c’est un combat de longue haleine !
Réélection dès le premier tour, alternance, triangulaire ou quadrangulaire : beaucoup de scénarios sont possibles à Schiltigheim, la deuxième ville de la Communauté urbaine de Strasbourg. Le maire sortant, le socialiste Raphaël Nisand, est face à six autres listes. Et les critiques sont plutôt acerbes.
Le logement à Strasbourg est l’un des thèmes de campagne chers aux candidats… Entre la forte demande qui a poussé l’actuelle mandature à construire des logements en quantité et les attaques portant sur une bétonisation à outrance, chacun tente de défendre le bien vivre des Strasbourgeois. Tour d’horizon des différents programmes en matière de logement.
Initialement prévues en 2014, les élections départementales et régionales ont été repoussées une première fois à 2015 pour éviter trop de scrutins cette année, où déroulent déjà les élections municipales, européennes et sénatoriales.
Une nouvelle modification du calendrier électoral n’est encore qu’une hypothèse évoquée vendredi par le Bulletin Quotidien, un organe de presse très confidentiel, mais généralement bien informé. Cette information est prise très au sérieux par Philippe Richert, qui en a informé immédiatement les élus de la commission permanente du Conseil régional d’Alsace.
Les élections départementales et régionales pourraient être reportées à mars 2016, suite aux nombreux recours intentés par les conseils généraux contre le projet de réforme de la carte électorale, qui seront examinés par le Conseil d’Etat. C’est le cas notamment des Conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.