06 Jan

Philippe Richert élu sans surprise à la tête de l’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine

maxnewsworldthree918711Il a annoncé son intention d’associer l’opposition de gauche au fonctionnement de son exécutif, et a proposé au gouvernement un « partenariat » pour lutter contre le chômage et expérimenter de nouveaux transferts de compétences.


M. Richert, 62 ans, dont la liste s’était largement imposée le 13 décembre avec 45,37% des voix contre 37,39% à celle conduite par Florian Philippot (FN) et 17,24% au candidat de gauche, Jean-Pierre Masseret, a recueilli sans surprise 102 voix sur 169 élus, contre 46 à M. Philippot. 
Les élus de gauche, qui n’avaient pas présenté de candidat, ont voté blanc. « Je serai le président du rassemblement », a promis le nouvel élu devant l’hémicycle strasbourgeois. M. Richert a rendu hommage aux nombreux électeurs de gauche qui ont voté pour lui au second tour pour faire barrage au Front national. « Cette confiance, qui n’est pas un blanc-seing, aujourd’hui m’oblige », a-t-il affirmé, soulignant qu’il allait « proposer à la gauche de s’associer à la gouvernance régionale sans se compromettre ».


Promettant de « faire du Grand Est un laboratoire de la démocratie territoriale », le président sortant de la région Alsace a également promis une gestion « décentralisée », qui ne sera pas pour autant une « juxtaposition » des trois anciennes régions désormais fusionnées. Si Strasbourg sera la capitale du nouveau territoire, « nous jouerons la carte des complémentarités » avec Metz et Châlons-en-Champagne, a-t-il promis.

Le nouveau président a par ailleurs annoncé que les membres du Conseil régional allaient diminuer de 20% leurs indemnités, par rapport au plafond autorisé par la loi. Lui-même percevra environ 3.000 euros net par mois, au lieu de 3.800, a-t-il précisé. Cette mesure « n’est pas cosmétique » car elle permettra d’économiser environ un million d’euros par an sur le budget de la région, a-t-il estimé. En outre, « les élus qui ne feront pas preuve d’assiduité seront sanctionnés financièrement » et un déontologue sera chargé d’écarter « tout conflit d’intérêt », a-t-il prévenu. Il a également promis de se consacrer « entièrement » à son mandat et de n’exercer « aucun autre mandat électif ».