03 Fév

Législative partielle du Doubs : Fabienne Keller ne se retrouve pas dans le « ni-ni » professé par l’UMP

Fabienne Keller

Fabienne Keller

Dans un tweet publié hier soir, Fabienne Keller prend position dans le débat qui agite son mouvement depuis l’élimination du candidat UMP au premier tour de l’élection législative partielle du Doubs. « Je suis une républicaine de conviction qui ne se retrouve pas dans le « ni-ni ». Dans le Doubs, je soutiens les valeurs de la République. »

En refusant toute consigne de vote dans le Doubs, Nicolas Sarkozy a tenté mardi une acrobatique synthèse pour éviter « l’explosion » d’une UMP déchirée, en conciliant ceux qui veulent d’abord contrer le FN et ceux qui renvoient dos à dos ce parti et le PS.

Le président de l’UMP a fait connaître sa position avant même le bureau politique du parti, pour arrêter une position commune. C’est qu’il était urgent de remettre de l’ordre et d’unifier les voix discordantes au sein du parti dont il a pris les rênes le 29 novembre. Son rival potentiel Alain Juppé venait de se prononcer publiquement pour un vote PS face au FN.

Mardi, Nicolas Sarkozy a affirmé pour sa part, devant ses parlementaires, qu’il fallait dire « non au FN ». Il a mis en garde, selon plusieurs participants de la réunion à l’Assemblée, contre la montée de cette formation dont la présidente, Marine Le Pen, arrive largement en tête des sondages pour le premier tour de la présidentielle 2017. Mais en même temps, Nicolas Sarkozy a proposé de « laisser les électeurs choisir ».

Au contraire, Alain Juppé a, sur son blog, assuré qu’il voterait PS dimanche « en son âme et conscience » s’il habitait la 4e circonscription du Doubs. « Une victoire du FN au plan national n’est plus hypothétique », a averti M. Sarkozy. « Nous ne donnons pas de consignes de vote » aux électeurs du Doubs « mais nous leur demandons de prendre en compte cette dimension », a-t-il dit estimant que cette partielle de dimanche représentait « un risque d’explosion de l’UMP ».

Son intervention a provoqué un certain tumulte, selon des participants. « C’est la réunion de groupe la plus dure à laquelle j’aie jamais assisté », a même affirmé un ancien ministre, pour qui « la position de Sarkozy n’est pas tenable car elle revient à dire +votez PS+ ».