Les élus du conseil général du Bas-Rhin débattent lundi du budget du département. L’agence de notation Standard and Poor’s vient d’abaisser sa note de huit départements français, dont le Bas-Rhin. Le budget ne pourra être voté qu’en avril prochain.
Les conseillers généraux naviguent à vue en terme de budget, et l’heure est à la rigueur : l‘agence de notation Standard and Poor’s a abaissé vendredi la note de huit départements français, dont le Bas-Rhin.
Pour Standard & Poor’s, ces départements « font face à des déséquilibres structurels entre leurs recettes et leurs dépenses dans un contexte de faible flexibilité budgétaire et de forte exposition aux cycles économiques et immobiliers ». Autrement dit : avec le désengagement de l’Etat face à la hausse des dépenses sociales des collectivités entre 2015 et 2017, c’est aux départements de faire face à la pression budgétaire.
Le Bas-Rhin a déjà perdu 9 millions d’euros en 2014 et devrait en perdre 11 de plus en 2015… Un manque de visibilité qui empêche les élus de voter le budget du département en décembre, comme d’habitude. Le vote est reporté en avril (DNA du 7 décembre 2014 / édition des abonnés).
Ainsi, en 2013, sur 100 euros perçus par le conseil général du Bas-Rhin (CG-67), environ 40 provenaient de l’Etat (et 51 des impôts et taxes). En 2014, cette part est passée à 20 euros et le budget total s’élevait à 1 milliard et 166 millions d’euros.
Les principaux postes de dépenses du CG-67 concernent : les routes et les transports, l’investissement dans les collèges (construction et rénovation de salles, etc.), le logement, les pompiers, l’aide à l’enfance et aux familles, l’insertion sociale et l’aide aux personnes handicapées, la santé ou encore l’environnement.