A Ungersheim, village haut-rhinois de 2.000 habitants, les électeurs devront départager en mars le maire sortant et… sa fille, qui assure toutefois ne pas se présenter pour régler un conflit privé, n’ayant « plus de contact » avec son père depuis 15 ans.
« J’ai fait abstraction du fait que le maire est mon père », a expliqué Catherine Muller, 45 ans, choisie pour mener la liste sans étiquette « Ungersheim demain » à la suite du décès accidentel de la précédente tête de liste pressentie. « Avec mon père, ça fait une quinzaine d’années que nous n’avons plus de contact, donc je ne suis plus dans le conflit », a-t-elle ajouté. « A un moment donné, il faut tourner la page, je ne vais pas m’empêcher d’être candidate du fait de ce lien familial », a ajouté la candidate.
Contacté par l’AFP, le maire Jean-Claude Mensch, 67 ans, dont 25 ans à la tête de la commune, n’a souhaité faire aucun commentaire sur cette situation un peu particulière.
Fidèle compagnon de route des Verts mais élu lui aussi sans étiquette, M. Mensch a fait de son village un laboratoire de l’après-pétrole, en y installant une chaufferie à bois, des panneaux solaires, une cantine « 100% bio » et des espaces verts sans pesticides. « Je ne veux pas le critiquer, il a fait de très bonnes choses, mais nous voulons insuffler une dynamique qui n’est plus là, il faut que certaines choses changent », a commenté Mme Muller. (source AFP)