C’est mardi soir vers 22 h 45 que Marine Le Pen a confirmé à Jean-Luc Schaffhauser que la commission nationale d’investiture du FN l’avait choisi pour mener sa liste aux municipales de 2014 à Strasbourg. Jusqu’au dernier moment, l’ex-centriste a douté, car sa candidature « venue de l’extérieur » suscitait « d’énormes tensions » avec certains cadres et militants frontistes locaux.
« C’est normal qu’il y ait des réticences. A moi de créer la dynamique et de leur donner confiance », explique-t-il mercredi, car « nous sommes la seule alternative crédible pour sortir du déclin que nous connaissons aujourd’hui ».
Jean-Luc Schaffhauser, qui fut le collaborateur du sénateur et ancien président (CDS) de la Région Marcel Rudloff, se définit comme un « centriste conservateur et social », plus proche de la CDU d’Angela Merkel que de François Bayrou, « le véritable centrisme alsacien », dit-il. Et « européen, mais pour une Europe des nations. »
Il avait été pressenti en septembre dernier pour participer à la liste FN à Strasbourg que devait mener l’avocat André Kormann (mis hors course après des propos virulents sur l’insécurité), puis présenté aux militants comme future tête de liste par Marine Le Pen lors d’une réunion interne le 22 octobre dernier.
Jean-Luc Schaffhauser souhaite « une grande coalition pour Strasbourg ». Sa liste devrait être présentée à la mi-janvier. Julia Abraham, l’un des nouveaux visages du Front National en Alsace, y figurera en seconde position. La troisième place devrait être occupée par un spécialiste des questions européennes.