A 28 ans, Clément Lazuech est d’abord une star sur Instagram suivi par 209.000 abonnés. Peu à peu, le jeune Toulousain est devenu influenceur. Un métier émergent apparu avec la révolution des réseaux sociaux.
© Clement Lazuech
Avec les réseaux sociaux, un nouveau métier a fait son apparition : influenceur.
Il n’existe pas de définition académique pour désigner ce nouveau métier 2.0. Mais un influenceur est souvent un autodidacte qui a su créer une communauté sur les réseaux sociaux en partageant sa vie quotidienne et en recommandant des produits ou lieux sponsorisés.
C’est ainsi que le Toulousain Clément Lazuech est devenu, peu à peu, un influenceur sur Instagram. « Je n’ai pas choisi d’être influenceur mais je le suis devenu » précise ce mannequin international.
« Entre 2010 et 2015, j’ai beaucoup voyagé à l’étranger et je me suis aperçu que les étrangers ou même les Français que je rencontrais durant mes voyages connaissaient bien Paris mais pas du tout le sud de la France, notamment Toulouse et la région Occitanie » raconte-t-il. « Du coup j’ai voulu mettre en avant sur les réseaux sociaux ma ville, ma région afin de la faire un peu plus connaitre« .
Clément Lazuech a commencé à poster des photos sur les richesses touristiques et gastronomiques de la ville rose, sans oublier de partager sa passion pour le mannequinat et la mode.
« Un engouement s’est alors créé (..). J’ai commencé à être suivi par beaucoup de Toulousains, puis de sudistes et ensuite de parisiens,… »
En 4 ans, le jeune Toulousain de 28 ans comptabilise 209.000 abonnés sur Instagram.
« Je pense que mon succès vient du fait que je suis quelqu’un de sincère, humain et souriant. Ma personnalité est simple et je discute beaucoup avec mes abonnés » estime-t-il.
Puis les marques l’ont contacté…
En 2016, « les choses se sont accélérées (..) à partir du moment où j’ai eu 30 000 abonnés » raconte le Toulousain.
Comme de nombreuses stars sur Instagram, plusieurs marques commencent à le contacter pour qu’il parle de produits et de lieux. « Aujourd’hui, mon rôle est de recommander » déclare-t-il en toute franchise.
On appelle cela le marketing d’influence. En France, ils sont quelques centaines à signer des partenariats avec des marques. Dans 75% des cas, il s’agit de placer un produit sur une photo selon une étude de janvier 2019 par l’agence de communication Reech. Et contrairement aux idées reçues, 63% des recommandations ne sont pas rémunérées.
« Il y a deux formes de partenariat : le partenariat dotation produit ou invitation dans des restaurants ou hôtels. Et le partenariat financier » précise Clément Lazuech. « Mais dans les deux cas, je suis libre de mes choix. Aujourd’hui je ne parle pas d’un lieu ou produit que je n’apprécie pas. (..) Je test tout avant de prendre la décision d’en parler ou non sur mes réseaux sociaux« .
D’ailleurs, cette transparence semble essentielle. Comme Clément Lazuech, la plupart des influenceurs évoque leur sponsoring par le biais d’un hashtag ou en le signalant à Instagram. Et cela fonctionne. 77 % des internautes perçoivent les partenariats de façon positives selon Reech.
Beaucoup de sacrifices…
Amoureux de la ville rose, Clément Lazuech est également devenu, en 2017, ambassadeur de Toulouse. Un titre attribué par la Métropole toulousaine.
« A travers mes voyages, je parle régulièrement que je viens de Toulouse (..). Dans le milieu de l’influence je suis appelé « Le Toulousain ». Nous avons une ville et une région tellement riches que j’essaie chaque jour (..) d’y amener plus de touristes » explique Clément Lazuech.
Mais avant de profiter de cette célébrité numérique, il faut devenir une star du web. Cela demande beaucoup d’efforts. « Si j’en suis arrivé là aujourd’hui c’est grâce à un énorme travail, des sacrifices mais surtout grâce à mes abonnés » se rappelle le Toulousain.
(Clément Lazuech était l’invité du journal régional de France 3 Midi-Pyrénées du 7 septembre 2019)
Si l’univers des influenceurs vous intéresse, ce sera la thématique de la prochaine édition des Rencontres InfoCom de Toulouse. Rdv le 27 février 2020 à l’université Paul Sabatier (entrée libre).
Julien Leroy