Il y a deux ans, peu de monde en dehors des Lotois, connaissait l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé. Aujourd’hui, l’édifice religieux est connu dans le monde entier grâce au père Guillaume Soury-Lavergne. Ce jeune curé trentenaire multiplie les buzz sur les réseaux sociaux pour récolter des fonds et sauver son abbaye. Reportage.
© JP Jauze / France 3 Midi-Pyrénées
Tout commence en mars 2015, une simple vidéo sur Facebook et c’est le buzz. Le Père Guillaume Soury-Lavergne, prêtre de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, appelle au bénévolat pour sauver l’édifice. Située dans la vallée du Celé, l’abbaye est l’un des joyaux du patrimoine lotois mais a besoin d’un vaste chantier de rénovation.
Relayé via ce blog, l’engouement devient médiatique et planétaire. France 2, M6, Le Figaro, la presse internationale, le Vatican, les internautes, les pouvoirs publics,… la mobilisation prend une telle ampleur que les dons affluent. En quelques mois, il parvient à récolter 400.000 euros, bien au-de-là de ses espérances.
Pour continuer à sauver l’abbaye, le « curée geek » multiplie les initiatives sur les réseaux sociaux. Guillaume Soury-Lavergne ira jusqu’à sauter en parachute pour répondre à un défi en ligne ou plonger dans le Ressel en août 2016.
« Le plus difficile est de continuer à entretenir le buzz » m’a-t-il avoué, l’été dernier. L’abbé envisage aujourd’hui, un nouveau défi en escaladant la falaise qui surplombe sa commune. A suivre.
En attendant, Guillaume Soury-Lavergne veut acquérir la maison des bénévoles afin d’accueillir les jeunes qui viennent l’aider à sauver le site. Une opération de crownfouding est lancée depuis le mois de novembre. L’objectif est de récolter 50.000 euros. Une nouvelle brique qui permettra de se rapprocher un peu plus des 3 millions d’euros nécessaires à la restauration totale de l’abbaye. A terme, le curé rêve d’accueillir à nouveau des moines.
>> Reportage d’Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze (France 3 Cahors) – janvier 2017 :
Portrait du curé de Marcilhac-sur-Célé (46)