25 Avr

Durant le confinement, un prêtre réalise des vidéos décalées (pour le bonheur de ses fidèles)

Depuis le début du confinement, le prêtre de Montastruc-La-Conseillère (aux portes de Toulouse) réalise des vidéos déjantées et des messes numériques sur Facebook. L’objectif est de garder le lien avec ses paroissiens confinés et leur apporter un peu de bonheur.

© France 3 Toulouse

Les prêtes d’aujourd’hui sont de plus en plus connectés. La jeune génération de curés n’hésite plus à utiliser les réseaux sociaux et les messageries instantanées pour diffuser une messe ou envoyer un verset de la Bible sur WhatsApp. Pour certains, l’exercice dévoile des talents de comédien.

C’est le cas du père Arthur de Leffe. A 43 ans, il est le prêtre d’une paroisse aux portes de Toulouse, regroupant les communes de Montastruc-La-Conseillère, Verfeil et Bessières.

Privé de paroissiens depuis le 15 mars et les mesures contre le Covid-19, le curé se demande alors, comment garder le lien.

Aussitôt, il décide de diffuser sur Facebook, l’homélie de sa messe du lendemain. Un initiative qui attire plus de 2000 vues. « Un buzz à mon niveau » estime-t-il.

Passionné de vidéo, Arthur de Leffe se met à devenir un prêtre youtubeur et… comédien. Rapidement, il se met à réaliser des vidéos décalées et humoristiques sur les effets du confinement.

Avec l’aide du père Eustache et l’abbé Aymar de Langautier, il se mettent à imaginer une visio-conférence… après 4312 jours de confinement ou écrivent une chanson pour soutenir les organisateurs de l’omelette géante de Bessières.

« Le but est de détendre et d’apporter de la légèreté car tout le monde est fatigué de cette situation » précise Arthur de Leffe. Un humour qui séduit les fidèles. Ils sont quelques milliers à le suivre sur Facebook.

Il utilise également les réseaux sociaux pour réaliser des vidéos plus spirituelles ou pour diffuser des messes. Une de nos équipes de France 3 Toulouse l’avait suivi dans les coulisses de sa messe en direct sur Facebook :

Après 39 jours de confinement, Arthur de Leffe espère aujourd’hui un retour de ses paroissiens sur les bancs de l’église. Mais le président de la République a fait savoir que les lieux de culte n’ouvriront pas le 11 mai. « Cette décision est vécue comme une injustice par la communauté » assure l’abbé de Montastruc.

Comme l’ensemble de l’église catholique, il attend avec impatience de retrouver les messes, les fidèles et… leur sourires.

Julien Leroy

18 Mar

Coronavirus : des messes en direct sur Facebook à Caraman et Revel (Haute-Garonne)

© Paroisse Caraman-Revel

Entre le confinement et les mesures sanitaires contre le coronavirus (Covid-19), il n’est pas facile d’allier prier ou d’écouter l’homélie du prête.

C’est pourquoi, certaines paroisses ont décidé de filmer et retransmettre des messes en direct sur Facebook. C’est le cas notamment au diocèse de Caraman et de Revel en Haute-Garonne.

Ce dimanche 15 mars, les fidèles de Caraman ont pu prier devant leur ordinateur ou tablette. Une nouvelle messe virtuelle est prévue ce mercredi 18 mars à 19h00 à Revel.

A voir sur la page Facebook de la paroisse :  cliquez ici

Ce n’est pas la première fois que l’église cathoique de Haute-Garonne utilise les réseaux sociaux pour toucher ses fidèles. En février 2018, l’Abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, proposait d’envoyer la parole de dieu sur…WhatsApp.

Julien Leroy

11 Juin

Quand des startups s’installent dans une … église de Toulouse

En 2022, la crypte de l’église Saint-Aubin de Toulouse, accueillera des… startups. L’espace de 1800 m² sera destiné aux professionnels de la 3D, de l’animation et des jeux vidéos. Un projet unique en France.

© ICADE

Implanter des startups du numérique dans une… église ! Une idée unique en France, qui verra le jour à Toulouse en 2022.

Le projet consiste à réaménager la crypte de l’église Saint-Aubin.

Situé dans le centre-ville, l’édifice religieux date de 1847. Mais son architecte, Jean-Marie-Thérèse-Auguste Delort ne parviendra jamais à le terminer, faute de budget. Son oeuvre sera achevé quelques décennies plus tard. Aujourd’hui, le lieu accueil des messes mais sa crypte, fermée depuis 20 ans, va connaîtra une seconde vie.

Baptisé « Light House« , le projet vise à transformer 1800 m² de surface.

L’objectif est d’implanter plusieurs startups et entrepreneurs. Le lieu veut offrir un espace de travail et « donner de la visibilité aux industries créatives et culturelles existantes du territoire et attirer
d’autres talents » explique le groupe ICADE à l’initiative de ce projet insolite.

© ICADE

Concrètement, la crypte accueillera des professionnels travaillant dans « l’image et la production de contenus comme du cinéma, d’animation, des jeux vidéo ou encore du virtuel« . Mais aussi quelques jeunes entreprises spécialisées dans la crytomonnaie et dans le e-tourisme.

Le site « s’articulera autour de 4 espaces : Séquence Production (proposant des studios pour le cinéma ou les jeux vidéo), Séquence Création Digitale (accueillant des entreprises dans les espaces tertiaires hybrides partagés), Séquence Émotion (liant les espaces intérieurs et extérieurs en mettant en avant le partage artistique numérique et les rencontres) et Séquence Expérimentation (valorisation et mise en exposition d’outils immersifs et virtuels) »

En attendant de connaître les occupants de ce nouveau tiers-lieux, le réaménagement devra amener la lumière vers la crypte. « Deux nouvelles entrées seront créées de part et d’autre des côtés de l’église, sous forme de gradins urbains invitant le public à la découverte de Light House » détail le mandataire.

© ICADE

Le lancement des travaux est programmé fin 2020 pour une ouverture début 2022. En attendant, une concertation est menée avec le diocèse, les riverains, les associations et les écoles du quartier.

La valorisation de la crypte Saint-Aubin fait partie des 15 lauréats sélectionnés par le jury « Dessine-moi Toulouse ». Lancé en 2018 par Toulouse Métropole, ce concours cherche à retenir les futures infrastructures urbaines de la ville rose.

Julien Leroy

19 Avr

Patrimoine : que devient le projet du curé geek de Marcilhac-sur-Célé, dans le Lot ?

Il y a 3 ans, peu de monde connaissait l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé dans le Lot. Aujourd’hui, l’édifice religieux est connu dans le monde entier grâce au père Guillaume Soury-Lavergne. Ce curé trentenaire multiplie les buzz et les initiatives pour récolter des fonds et sauver son abbaye. Un pari en passe de réussir.

© JP Jauze / France 3 Midi-Pyrénées

Tout commence en mars 2015 par une simple vidéo sur Facebook. Le Père Guillaume Soury-Lavergne, prêtre de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, appelle au bénévolat pour sauver l’édifice. Située dans la vallée du Celé, l’abbaye est l’un des joyaux du patrimoine lotois mais a besoin d’un vaste chantier de rénovation.

L’engouement devient médiatique et planétaire. France 2, M6, Le Figaro, la presse internationale, le Vatican, les internautes, les pouvoirs publics,… la mobilisation prend une telle ampleur que les dons affluent. En quelques mois, il parvient à récolter plus de 90.000 euros, bien au-de-là de ses espérances.

Pour continuer à sauver l’abbaye, le « curée geek » multiplie les défis sur les réseaux sociaux. Guillaume Soury-Lavergne ira jusqu’à sauter en parachute pour répondre à un défi en ligne ou plonger dans le Ressel en août 2016.

Sélectionné pour le grand loto du patrimoine en septembre 2018

Aujourd’hui, l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé fait partie des 250 monuments en périls sélectionnés par Stéphane Bern pour le grand Loto du patrimoine. Cette loterie nationale sera lancé le 3 septembre prochain.

La Française des Jeux estime que ce tirage pourrait rapporter 15 à 20 millions de subventions à répartir sur les sites retenus. Une nouvelle brique pour notre prêtre geek qui permettra de se rapprocher un peu plus des 3 millions d’euros nécessaires à la restauration totale de l’abbaye. A terme, le curé rêve d’accueillir à nouveau des moines.

>>> A écouter : l’interview du père Guillaume Soury-Lavergne dans le 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées du 15 avril 2018 :

Julien Leroy

14 Fév

Pour le Carême, un prêtre toulousain propose d’envoyer la parole de dieu sur… WhatsApp

Chaque matin, l’Abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, vous envoi un verset de la Bible sur votre smartphone via la messagerie WhatsApp. Une nouvelle façon de vivre le Carême qui débute ce mercredi 14 février.

© Cyril Frionnet / Maxppp

© Cyril Frionnet / Maxppp

Les prêtes se convertissent de plus en plus aux réseaux sociaux. Dernier exemple avec l’initiative de l’Abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse. 

Pour aider les chrétiens à vivre le Carême, il propose de leur envoyer quotidiennement un verset de la bible via … WhatsApp (une application gratuite de messagerie instantanée).

« C’est la meilleure façon de recevoir la parole de dieu chaque matin (..) au lieu d’être alerté par les mauvaises nouvelles de l’actualité« ‘ précise le père Simon d’Artigue. 

Son dispositif simple et efficace, a été inauguré ce mercredi 14 février, jour où débute la période du Carême.

Durant 40 jours, le chrétien s’offre une pause dans son rythme habituel, pour retrouver le temps de prier et de réfléchir. C’est ainsi le prête toulousain a eu cette idée d’utiliser les réseaux sociaux au lieu de communiquer via le journal paroissial. « Etre présent là où il sont » complète le prête 2.0.

Pour recevoir la parole de dieu sur son téléphone, il est encore possible de s’inscrire gratuitement sur la page officielle : www.tinyurl.com/cheminonsensemble.

A noter que l’Abbé Simon d’Artigue possède également un compte Twitter : @simondartigue

>> Reportage de Claire Sardain (France 3 Toulouse) :

Julien Leroy

25 Jan

Lot : Guillaume Soury-Lavergne, le « prêtre geek » de Marcilhac-sur-Célé

Il y a deux ans, peu de monde en dehors des Lotois, connaissait l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé. Aujourd’hui, l’édifice religieux est connu dans le monde entier grâce au père Guillaume Soury-Lavergne. Ce jeune curé trentenaire multiplie les buzz sur les réseaux sociaux pour récolter des fonds et sauver son abbaye. Reportage. 

© JP Jauze / France 3 Midi-Pyrénées

© JP Jauze / France 3 Midi-Pyrénées

Tout commence en mars 2015, une simple vidéo sur Facebook et c’est le buzz. Le Père Guillaume Soury-Lavergne, prêtre de l’abbaye de Marcilhac-sur-Célé, appelle au bénévolat pour sauver l’édifice. Située dans la vallée du Celé, l’abbaye est l’un des joyaux du patrimoine lotois mais a besoin d’un vaste chantier de rénovation.

Relayé via ce blog, l’engouement devient médiatique et planétaire. France 2, M6, Le Figaro, la presse internationale, le Vatican, les internautes, les pouvoirs publics,… la mobilisation prend une telle ampleur que les dons affluent. En quelques mois, il parvient à récolter 400.000 euros, bien au-de-là de ses espérances.

Pour continuer à sauver l’abbaye, le « curée geek » multiplie les initiatives sur les réseaux sociaux. Guillaume Soury-Lavergne ira jusqu’à sauter en parachute pour répondre à un défi en ligne ou plonger dans le Ressel en août 2016.

« Le plus difficile est de continuer à entretenir le buzz » m’a-t-il avoué, l’été dernier. L’abbé envisage aujourd’hui, un nouveau défi en escaladant la falaise qui surplombe sa commune. A suivre.

En attendant, Guillaume Soury-Lavergne veut acquérir la maison des bénévoles afin d’accueillir les jeunes qui viennent l’aider à sauver le site. Une opération de crownfouding est lancée depuis le mois de novembre. L’objectif est de récolter 50.000 euros. Une nouvelle brique qui permettra de se rapprocher un peu plus des 3 millions d’euros nécessaires à la restauration totale de l’abbaye. A terme, le curé rêve d’accueillir à nouveau des moines.

>> Reportage d’Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze (France 3 Cahors) –  janvier 2017 :

Portrait du curé de Marcilhac-sur-Célé (46)