Depuis le début du confinement, le prêtre de Montastruc-La-Conseillère (aux portes de Toulouse) réalise des vidéos déjantées et des messes numériques sur Facebook. L’objectif est de garder le lien avec ses paroissiens confinés et leur apporter un peu de bonheur.
© France 3 Toulouse
Les prêtes d’aujourd’hui sont de plus en plus connectés. La jeune génération de curés n’hésite plus à utiliser les réseaux sociaux et les messageries instantanées pour diffuser une messe ou envoyer un verset de la Bible sur WhatsApp. Pour certains, l’exercice dévoile des talents de comédien.
C’est le cas du père Arthur de Leffe. A 43 ans, il est le prêtre d’une paroisse aux portes de Toulouse, regroupant les communes de Montastruc-La-Conseillère, Verfeil et Bessières.
Privé de paroissiens depuis le 15 mars et les mesures contre le Covid-19, le curé se demande alors, comment garder le lien.
Aussitôt, il décide de diffuser sur Facebook, l’homélie de sa messe du lendemain. Un initiative qui attire plus de 2000 vues. « Un buzz à mon niveau » estime-t-il.
Passionné de vidéo, Arthur de Leffe se met à devenir un prêtre youtubeur et… comédien. Rapidement, il se met à réaliser des vidéos décalées et humoristiques sur les effets du confinement.
Avec l’aide du père Eustache et l’abbé Aymar de Langautier, il se mettent à imaginer une visio-conférence… après 4312 jours de confinement ou écrivent une chanson pour soutenir les organisateurs de l’omelette géante de Bessières.
« Le but est de détendre et d’apporter de la légèreté car tout le monde est fatigué de cette situation » précise Arthur de Leffe. Un humour qui séduit les fidèles. Ils sont quelques milliers à le suivre sur Facebook.
Il utilise également les réseaux sociaux pour réaliser des vidéos plus spirituelles ou pour diffuser des messes. Une de nos équipes de France 3 Toulouse l’avait suivi dans les coulisses de sa messe en direct sur Facebook :
Après 39 jours de confinement, Arthur de Leffe espère aujourd’hui un retour de ses paroissiens sur les bancs de l’église. Mais le président de la République a fait savoir que les lieux de culte n’ouvriront pas le 11 mai. « Cette décision est vécue comme une injustice par la communauté » assure l’abbé de Montastruc.
Comme l’ensemble de l’église catholique, il attend avec impatience de retrouver les messes, les fidèles et… leur sourires.
Julien Leroy