28 Avr

SOS Loue et rivières comtoises et les pêcheurs haussent le ton !

 

Mobilisation de SOS Loue et rivières comtoises auprès du grand public

Mobilisation de SOS Loue et rivières comtoises auprès du grand public

C’est inédit. Les militants de SOS Loue et rivières comtoises, la fédération de pêche du Doubs et les pêcheurs de la basse Bienne dans le Jura ont décidé de passer à la vitesse supérieure en organisant samedi 29 avril des barrages filtrants dans quatre villes du Doubs et du Jura.

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23 Mar

Tout savoir (ou presque !) sur l’état de nos cours d’eau avec SOS Loue et rivières comtoises

Le Doubs en crue près de Goumois. Photo : Patrice Malavaux

Le Doubs en crue près de Goumois. Photo : Patrice Malavaux

 

Voilà une soirée qui s’annonce instructive pour tout ceux qui veulent en savoir plus sur l’état des rivières en Franche-Comté. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises organise une soirée débat à Seloncourt le vendredi 31 mars à partir de 20 heures. C’est la seconde fois que les défenseurs des cours d’eau se joignent aux animateurs du Plateau Débat Public, porté par France Nature Environnement Franche Comté pour informer le grand public. Le premier rendez-vous avait eu lieu en juin 2015 à Saint-Hippolyte. SOS Loue et rivières comtoises avait présenté son étude sur les systèmes d’assainissement collectif des effluents domestiques dans le bassin versant du Dessoubre.

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13 Avr

L’inquiétude printanière des pêcheurs des rivières comtoises

Le Dessoubre photographié par un membre d'Anper Tos

Le Dessoubre photographié par un membre d’Anper Tos

Il y a comme une certaine crispation sur Facebook en ce moment.. Les pêcheurs sont aux aguets, prompts à sortir leur téléphone pour photographier ce qu’ils estiment comme des atteintes à la qualité des eaux des rivières comtoises. Des photos accusatrices sont publiées sur Facebook. Et comme une image vaut mille mots, la conclusion semble limpide : les rivières comtoises sont toujours en mauvaise santé. Preuve en est avec ces fonds noirs, signe d’eutrophisation. Les actions entreprises pour les sauver ne seraient donc pas à la hauteur.

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14 Jan

Une reconnaissance internationale pour le collectif Loue et rivières comtoises

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Vu des Etats-Unis, SOS Loue et rivières comtoises a une action suffisamment remarquable pour être récompensée. Le collectif franc-comtois vient de recevoir le prix 2016 de l’IGFA : International Game Fishing Association. C’est la seconde fois que SOS Loue et rivières comtoises est récompensé par un club select de pêcheurs. En 2015, le collectif avait reçu  le prix Charles Ritz. Une fierté pour les défenseurs des rivières :

« Cette fois c’est une reconnaissance mondiale pour le collectif franc-comtois. L’IGFA est une association américaine très connue, son siège social est en Floride, son but initial était l’enregistrement et la validation des poissons-records. Devant la dégradation continue de la ressource en eau au niveau mondial, elle encourage également les hommes et les associations qui luttent pour préserver l’eau, les rivières, la mer, les poissons en décernant des prix annuels. C’est la toute première fois qu’une association française est lauréate de ce prix qui est décerné depuis 1983 ».

En allant sur le site de l’’IGFA, on découvre que l’association a eu en son sein des membres prestigieux : Ernest Hemingway, prix Nobel de littérature, l’aviateur-écrivain-pêcheur français Pierre Closterman, le créateur norvégien de leurres Lauri Rapala, le français Charles Ritz… La pêche est un sport qui séduit toutes les classes sociales, il est aussi bien populaire que select.

L’objectif de cette association américaine est de développer la pêche sportive et de défendre le milieu aquatique à la fois par la prévention et la recherche scientifique. Des actions de découvertes du milieu aquatiques sont organisées auprès des scolaires.Comment le collectif franc-comtois a-t-il pu se faire remarquer par ces pêcheurs américains ? 

Les membres de l’IGFA sont répartis dans le monde entier. Ses représentants français sont Pierre Affre et Yann Giulio. En devenant adhérent à l’IGFA, Yann Giulio s’est investi dans cette association qui compte 600 membres en France. A tel point qu’il a pu plaider la cause de SOS Loue et rivières comtoises dont il est aussi adhérent. Résultat, tous les adhérents vont être au courant de cette remise de prix grâce à la publication interne de l’association. En 2013, ils étaient 22 000 membres et il y avait des représentants dans le monde entier :

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Pour le collectif, cette récompense de 1400 dollars prouve

« la qualité et le sérieux de la démarche entreprise par SOS Loue et Rivières Comtoises. Cela démontre également que ce qui se passe dans nos rivières est observé désormais par les pêcheurs et les protecteurs de la nature du monde entier. Au passage cela met également en évidence le potentiel touristique que les responsables de l’environnement, tant à l’échelon local que national sont en train de gâcher par leur inaction que nous dénonçons régulièrement. »

 

Dans son communiqué , SOS Loue et rivières comtoises pointe la lenteur de la mise en place des actions. La conclusion du communiqué pointe du doigt les choix des politques.

« On nous répond régulièrement que l’argent manque, ce dont nous sommes conscients, mais outre que beaucoup des mesures que nous proposons seraient sources d’économies et de recettes en relançant l’activité et le tourisme lié à nos rivières, il existe pourtant de l’argent public : 24 millions d’euros précisément, prêt à  être investi en deux ans, dans les équipements d’une station de ski franc-comtoise, condamnée à très court terme par le réchauffement climatique. Il n’y par contre pas d’argent pour refaire la station d’épuration – de pollution – obsolète de cette même station… Ces 24 M€ d’investissements, renforcés par les différentes subventions qu’ils déclencheraient automatiquement permettraient sans doute de régler la plus grande part des problèmes d’assainissement de nos bassins versant, créant au passage, pour plusieurs années, de très nombreux emplois dans nos entreprises de travaux publics locales. Au moins nous savons désormais où sont les priorités, et les franc-comtois doivent en être conscients.
Nous ignorons si les américains et autres pêcheurs du monde entier reviendront un jour fréquenter nos rivières, mais il est certain qu’ils ne viendront jamais skier chez nous… »

La vallée de la Loue est effectivement connue dans le monde entier grâce à Gustave Courbet et sa rivière a séduit des pêcheurs venus de très loin. Aujourd’hui, le potentiel touristique issu de la renommée du maître d’Ornans est réellement pris en compte. Les atouts de la pêche beaucoup moins et pourtant certains pêcheurs ont un fort pouvoir d’achat. En 2011, une jeune chercheuse suisse avait réalisé une étude assez intéressante. Elle avait envoyé mille questionnaires à des pêcheurs du Doubs des deux côtés de la frontière, 300 ont répondu et 260 ont été traités. Sandra Gogniat avait demandé aux pêcheurs d’ « imaginer les changements de comportements qu’ils adopteraient face à un Doubs regorgeant de poissons et libre de toutes interdictions, tel qu’il était quarante ans auparavant. Pour quantifier ses changements de comportement , elle s’est basée sur les coûts des trajets pour les pêcheurs se rendant sur le Doubs. Résultat : ce bien être retrouvé des pêcheurs correspond à une compensation monétaire de 1450 à 1700 francs suisses par personne et par année. » Ce n’est certes pas du tourisme de masse comme pour le ski mais, au lendemain de la COP 21, il serait intéressant que l’économie vienne au secours de l’environnement.

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius@francetv.fr

 

09 Avr

Le glyphosate sera-t-il un jour banni de nos prairies et de nos jardins ?

Vallée de la Loue, printemps 2014 (M.Prochazka)

Vallée de la Loue, printemps 2014 (M.Prochazka)

Vu de loin, c’est un grand ruban jaune et sinueux. Vu de très près, la poésie s’estompe et les inquiétudes surgissent. Cette photo a été prise dans un coin de la vallée de la Loue. L’agriculteur qui désherbe ses champs en utilisant un herbicide respecte (ou presque)  la distance obligatoire de la rivière pour traiter mais en milieu karstique, personne ne se fait d’illusion… Les micropolluants, insecticides, herbicides, fongicides… se retrouveront dans le cours d’eau. Utilisés par les particuliers, les industriels, les collectivités, les agriculteurs, ils sont partout, dans nos assiettes et dans les rivières. Petit à petit, des actions se mettent en place pour limiter leur impact sur l’environnement. Le glyphosate, l’herbicide utilisé dans le Round up, vient d’être déclaré cancérogène par l’OMS, est dans la ligne de mire de certains élus et des associations de défense de l’environnement.

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02 Avr

Les « points noirs » du bassin du Dessoubre recensés par SOS Doubs Dessoubre

Le rapport de SOS Doubs Dessoubre

Les militants ont fait ce qu’ils avaient dit. C’était il y a un an, les truites du Dessoubre agonisaient, leur rivière est malade comme la Loue. Des cours d’eau eutrophisés : des algues nourries par les rejets d’azotes et de phosphores envahissent le fonds des rivières. Ces « nutriments »  viennent de l’activité humaine, agricole mais pas seulement. Les dysfonctionnements des stations d’épuration sont aussi à l’origine de la pollution des cours d’eau. D’où l’état des lieux « le plus complet possible » réalisé par les militants du collectif SOS Doubs Dessoubre. Ils sont allés sur le terrain vérifier les 32 stations d’épuration du bassin versant du Dessoubre. Un épais rapport remis hier mardi 31 mars aux représentants de l’Etat, du conseil général du Doubs et de l’Agence de l’eau.

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06 Déc

La politique des petits pas de la Conférence départementale de la Loue et des rivières comtoises

La Conférence déparementale de la Loue et des rivières comtoises du 5 décembre 2014.

La Conférence déparementale de la Loue et des rivières comtoises du 5 décembre 2014.

L’homme a l’élégance discrète des scientifiques. Sur l’estrade de cette salle du Fort Griffon à Besançon, il est le nouveau venu. Éric Vindimian est un des experts du ministère de l’environnement et du développement durable et il vient d’être chargé d’une mission d’appui auprès du préfet du Doubs. Pendant les quatre heures de cette troisième conférence départementale de la Loue et des rivières comtoises, l’expert prend des notes sur son ordinateur, écoute plus qu’il ne parle. Sa présence est l’une des conséquences du rendez-vous du 10 octobre dernier entre Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, et le président du conseil général du Doubs Claude Jeannerot ainsi que le préfet du Doubs Stéphane Fratacci. Au centre de cette rencontre au sommet, les actions pour rétablir la santé des rivières comtoises. Continuer la lecture

21 Mai

Depuis 2010, la mobilisation pour la santé des rivières s’est accentuée

En Franche-Comté, les années se suivent et… se ressemblent !  C’est malheureusement devenu presque un rituel. Depuis 2010, plusieurs manifestations ont été organisées pour défendre la qualité des eaux des rivières franc-comtoises. Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les pêcheurs ou les défenseurs de l’environnement qui défilent. Des commerçants, des parents inquiets ont aussi tenu à signaler leurs inquiétudes.

A Ornans, ils étaient un peu plus de 300 manifestants dans les rues en 2010, l’année suivante environ 800 à Goumois puis 600 à Jeurre dans le Jura en 2012. Loue, Doubs, Bienne et ce printemps 2014 Dessoubre avec 2000 manifestants…

Voici le reportage tourné samedi 17 mai à Saint-Hippolyte par mes confrères Maxime Villirio et Philippe Arbez.

 Les organisateurs ont mis en ligne sur leurs pages Facebook et https://www.facebook.com/rivierescomtoises , le contenu des interventions lors des prises de paroles avant la manifestation.

Isabelle Brunnarius

 

 

 

 

 

 

16 Mai

J-1 avant la journée de mobilisation pour les rivières franc-comtoises

Mobilisation pour la manifestation du 17 mai 2014

Déjà plus de 6730 signatures à la pétition mise en ligne sur Change.org pour demander d’adapter les normes à la fragilité spécifique des rivières karstiques.La réalisation d’une video pour annoncer sur les réseaux sociaux la manifestation et expliquer l’origine des collectifs. Une lettre envoyée à tous les maires des bassins versants des rivières pour leur indiquer les « actions à initier ou à renforcer pour améliorer la qualité des rivières de notre région ». Un document présentant les huit mesures et réflexions indispensables pour sauver les rivières… Les collectifs SOS Loue et rivières comtoises  et Doubs Dessoubre ont tout fait pour que cette manifestation prévue toute la journée de demain à Saint-Hippolyte rassemblent non seulement les défenseurs de rivières mobilisés depuis plusieurs années mais aussi un plus large public.

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