A quelques jours des nouvelles assises de la Loue et des rivières comtoises, rembobinons le film pour comprendre les enjeux d’aujourd’hui.
C’était au printemps 1988… Le rapport avait fait grand bruit à l’époque. Michaël Prochazka travaillait pour l’ancêtre de l’ONEMA, le conseil supérieur de la pêche. Avec la fédération départementale de la pêche du Doubs, ils avaient voulu alerter les pouvoirs publics de l’époque sur les sources de pollution des eaux du Dessoubre repérées sur l’ensemble de son bassin versant. Sur le terrain, ils avaient constaté que la qualité des eaux se dégradait, alors ils ont entrepris ce travail long et minutieux en espérant une rapide prise de conscience… De son côté, la commission de protection des eaux, très présente sur le terrain, continuait également son combat pour tenter de sauver le Dessoubre, avec si nécessaire des actions en justice.
26 ans plus tard, les truites et les ombres du Dessoubre sont atteints de saprolegnia, signe du mauvais état de la rivière. Le cri d’alarme n’a pas été pris toujours au sérieux et surtout à temps. Et pourtant, 19 millions d’euros ont été dépensé entre 2007 et 2013 pour la mise en conformité des STEP du bassin versant du Dessoubre. Lundi 31 mars, le dossier Dessoubre et l’état de santé des poissons étaient à l’ordre du jour de la réunion du groupe scientifique de la conférence départementale de la Loue et des rivières comtoises. Et aucun acteur local ne pourra dire «Ah, si on avait su…»
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