11 Juil

La conférence Loue et rivières comtoises : pourquoi à huis clos ?

La première Conférence Loue et rivières comtoises à Quingey

Avant de revenir plus en profondeur sur cette première Conférence, voici quelques premiers éléments pour ceux qui n’ont pas pu y participer. Cette Conférence avait lieu à huis clos. Première question : Alors que dès la première page, le dossier de presse insiste sur la particularité de la vallée de la Loue en précisant que

« Le moindre geste malveillant, la moindre négligence, et les conséquences pour les rivières sont immédiates »,

pourquoi tarder à associer les populations à toutes ces actions ?  A Rurey, lors du colloque organisé par l’office de Tourisme d’Arc-et-Senans-Loue-Lison sur le site de la Piquette, , ce besoin d’information a été largement exprimé par le public.

« Mieux comprendre, mieux s’organiser pour mieux partager et mieux agir »,

c’est le slogan choisi par la préfecture du Doubs et le conseil général de Doubs. Le dossier de presse détaille « Mieux comprendre » puis « mieux s’organiser pour mieux agir » mais rien sur mieux partager…

En revanche, tout semble en place pour « mieux comprendre ». Le Groupe scientifique est constitué, il s’est même déjà réuni. Son président, Jean-François Humbert, a été le responsable de l’expertise de l’ONEMA menée au niveau national à la suite des graves mortalités de poissons dans la Loue en 2010. Ce groupe est constitué de quatre scientifiques locaux et de quatre scientifiques nationaux. D’ici la fin de l’année, « un protocole détaillé décrivant les paramètres d’intérêt méritant d »être suivis, les lieux d’échantillonnages et les différentes fréquences d’échantillonnages recommandées en fonction des paramètres choisis » devra être établi avant la fin de l’année. Du sur mesure pour la Loue ! Les services de l’Etat ont bien fini par admettre que les critères de Directive sur l’eau n’étaient pas adaptés à la Loue (la rivière est classée en bon état selon ces critères).

Le paradoxe de la Loue n’est donc plus d’actualité. C’est un autre paradoxe qui émerge. Alors que les promesses des Assises de la Loue sont tenues ( création d’un groupe scientifique, amélioration de la gouvernance), les actions concrètes tardent à être visibles. Elles existent mais concernent encore trop peu de population dans le bassin versant.

Deuxième question : comment expliquer que l’implication des communes du bassin versant soit si faible ?

Un exemple : dans son document présenté lors de cette Conférence, le syndicat mixte de la Loue précise que 49 communes sont engagées dans une démarche « zéro phyto ». 49 sur les 221 communes concernées par le contrat de rivière…

La nouvelle gouvernance qui est entrain de se mettre en place pourra peut être remédier à cela. C’est le volet « mieux s’organiser ». Un contrat de territoire devrait être mis en place avant la fin de l’année.

Voilà mes deux questions ! J’aurai certainement les réponses dans les jours qui viennent !
A suivre…

En attendant, voici le reportage de Pascal Schnaebele et David Martin tourné ce vendredi 5 juillet à Quingey.

Isabelle Brunnarius
Isabelle.brunnarius@francetv.fr