27 Avr

Mortalités de poissons sur la Loue : ras-le-bol et incompréhension

Salmonidé mort dans la Loue à Ornans. 2021. Photo de SOS Loue et rivières comtoises

 

Après les mortalités de truites constatées en début d’année, c’est au tour des ombres de subir la mauvaise qualité des eaux de la Loue alors qu’ils sortent de leur période de reproduction Tristesse, abattement, colère… Le moral des amis des rivières franc-comtoises est au plus bas.
Des actions sont entreprises pour sauver les rivières mais elles sont encore insuffisantes pour avoir un réel impact. Le risque est d’avoir investi beaucoup d’énergie et d’argent et qu’il soit finalement trop tard alors que la situation semble encore réversible.

 

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23 Août

La Loue, un « trésor régional menacé » selon les activistes d’Alternatiba, ANV COP21 et Extinction Rebellion

Action de ANV COP 21 et Alternatiba pour la Loue. Image : H.Perret

La Loue, le pont et le camping de Port-Lesney. La trilogie est parfaite pour mettre en action leurs convictions. Pendant quatre jours, des hommes et des femmes, persuadés de l’urgence à bouleverser nos comportements face au changement climatique, se sont formés à la « stratégie de lutte non-violente pour la justice climatique et sociale ».

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21 Nov

Protection des affleurements rocheux : environnement et agriculture ont trouvé un accord

Affleurements rocheux à Laviron. photo DDT.

C’est assez rare pour être souligné. Dans le Doubs, défenseurs de l’environnement et agriculteurs, sous la houlette des services de l’Etat, sont parvenus à un accord pour préserver une des spécificités du massif jurassien, les affleurements rocheux. Deux ans et demi après la polémique autour de l’usage du casse-cailloux l’heure est au dialogue et au pragmatisme. Désormais, il faut faire une demande préalable à la Direction des Territoires, DDT, avant toute « destruction d’éléments rocheux ». Un premier pas avant la prochaine mise en place  d’arrêtés préfectoraux de protection de ces habitats naturels.

Conférence de presse en préfecture du Doubs .

L’image peut paraître anodine mais, en réalité, elle est forte et symbolise tout le chemin parcouru. Ce jeudi 21 novembre 2019, les représentants des agriculteurs du Doubs, les porte-parole du Collectif pour les paysages du massif jurassien,* le Conservatoire botanique national de Franche-Comté étaient assis autour d’une même table pour « communiquer » ensemble sur cet « outil de paix social », selon l’expression de Gilles Benest de France Nature Environnement 25-90. A leur côté, Joël Mathurin, le préfet du Doubs, Christian Schwartz et Ludovic Paul, les responsables de la DDT qui ont oeuvré à l’émergence de cette « intelligence collective » et Béatrix Loizon, conseillère départementale du Conseil départemental du Doubs.

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19 Mai

Avoudrey : la ruée vers l’or blanc ?

Stand de Comté. Aurelien Morissard /MaxPPP

La ruée vers l’or blanc aura-t-elle lieu ? C’est ce que redoute la FDSEA et les jeunes agriculteurs du Doubs. L’or blanc, c’est celui que rapporte les terres à comté, des prairies dont une bonne partie sont situées sur le bassin versant de la Loue. L’affaire se déroule au coeur de la zone comté à Avoudrey. A la suite de la liquidation judiciaire d’une exploitation agricole, 52 hectares de terres sont à vendre. Et, c’est le prix proposé par deux agriculteurs d’Epenouse qui met le feu aux poudres : 10 000 euros l’hectare soit trois fois le prix habituel dans le secteur… Si la transaction se réalise, cela pourrait provoquer une flambée du prix du foncier, un scénario appréhendé par les professionnels de la filière.

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03 Avr

Quand les agriculteurs et les botanistes discutent ensemble dans la vallée de la Loue

De gauche à droite : Michel Mesnier du syndicat apicole du Doubs, Louis-David Berion, Lauréat national, Jean Marechal et Mathieu Regazzoni, prix régionaux, Claude Vermot Desroches du CIGC et Emmanuel Cretin du Syndicat mixte de la Loue.

La rencontre a eu lieu dans une grange mais pas n’importe laquelle : celle où la famille de Gustave Courbet a dû conserver son fourrage. Aujourd’hui, la ferme de Flagey est devenue un lieu d’accueil touristique et d’exposition géré par le conseil départemental du Doubs. Un espace idéal, en plein coeur du pays Loue-Lison, pour accueillir la remise des prix du Concours des prairies fleuries.

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04 Jan

Les épandages de Charmauvillers et l’image de marque des agriculteurs

Photo par AAPPMA Franco-Suisse et gorges du Doubs prise à Charmauvillers mercredi 3 janvier 2018

Photo par AAPPMA Franco-Suisse et gorges du Doubs prise à Charmauvillers mercredi 3 janvier 2018

La neige a fondu mais l’image est toujours dévastatrice…Les pêcheurs du Doubs franco-suisse dénoncent de nouveau un épandage sur des terres de Charmauvillers. Il s’agit de la même exploitation que celle incriminée en décembre dernier. Cette fois-ci, l’acte ne semble pas condamnable selon la réglementation en vigueur mais cette forme de récidive laisse pantois. Ces pratiques minoritaires nuisent à l’image des 2500 exploitations agricoles du Doubs

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13 Juil

Le casse-cailloux, les rivières et le comté

pbmatique casse cailloux

Aujourd’hui, « casse-cailloux » est un mot clivant. Dans le massif jurassien, le casse-cailloux est au cœur d’une confrontation entre agriculteurs et environnementalistes. D’ici peu, cette opposition pourrait évoluer en discussion pour aboutir à un consensus . Le casse-cailloux est un engin capable de casser de la pierre et ainsi de remodeler les paysages du massif jurassien. Pour les agriculteurs, cela leur permet de regagner du terrain et de passer leurs tracteurs. Pour les environnementalistes, c’est une atteinte grave à l’environnement.

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30 Jan

Des agriculteurs transgressent l’interdiction d’épandre sur la neige

Epandage près de Chouzelot. Photo prise par un promeneur le 22 janvier 2017. La Loue est en contrebas précise SOS Loue LRC

Epandage près de Chouzelot. Photo prise par un promeneur le 22 janvier 2017. La Loue est en contrebas précise SOS Loue LRC

Comment est-ce encore possible ? Des agriculteurs du secteur de Chouzelot ainsi que celui situé entre Arc-et-Senans et Cramans (Doubs) ont épandu ces jours-ci leurs effluents d’élevage sur des sols enneigés. Une pratique totalement interdite pour protéger les milieux aquatiques : les plantes n’étant pas là pour absorber les éléments nutritifs dont elles ont besoin, les nitrates vont directement dans la rivière… Les photos ont été diffusées aujourd’hui par la Fédération de pêche du Doubs et le collectif SOS Loue et rivières comtoises. Les défenseurs des milieux aquatiques sont en colère car cette pratique se reproduit généralement chaque hiver.

Les épandages sur sol gelé et enneigés au bord de la Loue continuent comme si de rien n’était. Il est vrai que les coupables ne risquent absolument rien de la justice qui classe en général ces affaires, ou se contente d’un rappel à l’ordre. Les tonnes de lisiers qui ont été épandues ici finiront dans la Loue qui est à moins de 300 mètres, entrainant un colmatage des fonds en pleine période de maturation des œufs de truites, qui mourront sans doute étouffés.
Cette pratique quotidienne, répandue dans tous les bassins versants de nos rivières  se reproduit d’hiver en hiver en toute impunité. C’est de la délinquance pure et simple résultat de la tolérance coupable de la justice envers le monde agricole. C’est également en contradiction totale avec les appels répétés des responsables agricoles, qui il faut le reconnaitre, se mobilisent pour faire cesser ses pratiques, sans avoir beaucoup plus de résultats sur le terrain que les associations ! ( extrait du communiqué de SOS LOUE LRC).

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01 Déc

Cartographier les cours d’eau, un enjeu majeur

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Dans la nature aussi, l’habit ne fait pas le moine. Certains filets d’eau n’ont à priori aucun intérêt et pourtant ils jouent un rôle important dans la prévention des risques d’inondation ou de sécheresse. Ils sont parfois à l’origine de litiges entre agriculteurs et l’ONEMA, la police de l’eau. C’est souvent la place et le rôle des zones humides qui est en jeu.

En 2015, à la demande de la profession agricole, le gouvernement a demandé à ses services de cartographier le moindre écoulement d’eau dans chaque département pour savoir si il y a lieu ou pas d’appliquer la loi sur l’eau. Les agriculteurs veulent en quelque sorte un « code de la route ».

Dans le Doubs, le groupe technique chargé d’établir cette cartographie s’est réuni à deux reprises. Ce groupe est à la fois constitué des services de l’Etat, des représentants des professions agricoles et forestières, des associations de protection de l’environnement, de la fédération de pêche, des syndicats mixtes, du conseil départemental du Doubs… Une large consultation qui a déjà abouti à l’expertise de 400  kilomètres d’écoulements sur les 1000 à inspecter. LA DDT 25 précise que cela a permis de découvrir 31 kilomètres de nouveaux écoulements classés désormais cours d’eau.  Ces écoulements n’existaient pas auparavant sur la cartographie et ils sont désormais soumis à la loi sur l’eau. Dans d’autres cas, des fossés ou des écoulements n’ont pas été classés. Vous pourrez consulter cette cartographie évolutive sur le site dédié à ce répertoire des cours d’eau.

Si vous en savoir plus sur les enjeux de cette cartographie, voici notre reportage :

Avec :
Eric Morel
FDSEA 25. Membre du comité de suivi de la cartographie 25,
Yannick Cadet
service eau, risques, nature et forêt de la DDT25,
André Paris
Onema, police de l’eau
Responsable du contrôle des usages,
Thomas Groubatch
Fédération de pêche du Doubs
Michaël Prochazka
SOS Loue et Rivières Comtoises.

Reportage I.Brunarius,L.Brocard,S.Linozzi et P.Gomez.

03 Juil

Bilan des mesures agroenvironnementales pour préserver l’eau du bassin versant d’Arcier

Mesures agroenvironnementales pour protéger la source d'Arcier

Mesures agroenvironnementales pour protéger la source d’Arcier

Cette fois-ci, ce sont les agriculteurs eux-même qui ont souhaité faire le point sur leurs actions pour l’amélioration de la qualité de l’eau. D’habitude, la profession est plutôt réticente à communiquer quand il s’agit de parler environnement mais, là, les résultats sont encourageants. Depuis dix ans, des mesures agroenvironnementales sont mises en place pour inciter les agriculteurs à diminuer l’usage de pesticides et d’engrais sur leurs terres situées sur le bassin versant d’Arcier. Ils sont en zone de captage prioritaire puisque environ la moitié de la population bisontine est alimentée en eau potable par la source d’Arcier. Continuer la lecture