22 Mar

Carcassonne nous fait découvrir un peintre méconnu Noël Garrigues

A Carcassonne après avoir visité la Cité partez à la découverte d’un peintre méconnu Noël Garrigues, qui a su peindre les paysages de l’Aude comme personne ne l’a fait avant lui, par touches rapides, ultra-colorées, des œuvres qui nous replongent dans une nature oubliée d’avant-guerre.

Noël Garrigues est né le 24 décembre 1889 à Die dans la Drôme, il fait de la peinture sa profession après avoir été élève à l’école des Beaux Arts de Dijon.

 

Noël Garrigues appartient à cette génération d’artistes marquée par le classicisme, mais qui occulte encore la force et la nouveauté de Picasso, Matisse et des premiers abstraits. Sa production fait pourtant montre un réel talent et une personnalité forte. Il est chargé de décorer des lieux importants du département de l’Aude : théâtre de Carcassonne, Mairie de Trèbes, église de Lespinassière. Il y fait preuve d’une véritable volonté d’adaptation tout en devant s’inscrire dans un programme précis.

Son œuvre témoigne de qualités de coloriste, de luministe aussi, tant il se plaît à traduire, reproduire les effets du soleil dans les nuages et sur la mer, ou ceux du vent. Il s’intéresse aussi aux activités spécifiques de sa région comme les vendanges,  la pêche. On sent dans son œuvre une véritable empathie pour leurs acteurs.

 

17 Mar

Présentation exceptionnelle de tapisseries du XVIIe siècle à la cathédrale de Toulouse

A l’occasion des Fêtes de Pâques quatre tapisseries du XVIIe siècle évoquant la vie de Saint Étienne seront présentées dans le chœur de la cathédrale du 19 au 31 mars.

Le Chœur de la Cathédrale St Etienne © Jean-Bernard Tournié

Le Chœur de la Cathédrale St Etienne © Jean-Bernard Tournié

La cathédrale Saint-Étienne de Toulouse possède un ensemble unique d’une trentaine de tapisseries destinées au culte, datant du XVIe au XVIIIe siècles et classées Monuments historiques.
Souffrant de dégradations dangereuses et de déchirures liées aux modes d’accrochage ainsi que de décolorations dues à une exposition permanente à la lumière, elles ont été déposées il y a quelques années et enlevées aux yeux du public.
Une étude commandée par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a permis de mettre au point un système d’accrochage sans dommage pour les tapisseries, grâce auquel quatre pièces uniques seront ainsi montrées au public provisoirement dans les stalles du chœur du 19 au 31 mars prochains.

Aujourd’hui avait lieu le montage de cette exposition auquel j’ai eu le privilège d’assister.

L'accrochage © Jean-Bernard Tournié

L’accrochage © Jean-Bernard Tournié

Mais que sont ces tapisseries? Les tentures de la vie de saint Étienne : une œuvre majeure

 

Commandées en 1608 par Jean Daffis, Évêque de Lombez (Gers) et prévôt du chapitre de la Cathédrale Saint-Étienne, ces tentures de 2 m de haut et de près de 5 m de large, faisant partie d’une série de 8 tapisseries, illustrent les miracles de Saint Étienne ainsi que des moments de sa vie, ici l’ordination, la lapidation, le transfert des reliques et l’ensevelissement du Saint.
Mais au-delà de l’iconographie religieuse, ces tentures représentent des scènes vivantes et colorées, chargées de nombreux personnages richement vêtus et de riches décors, dont le détail des fonds, des arbres ou des éléments d’architecture témoignent de la maitrise technique des tapissiers de ce tout début du XVIIe siècle. De plus, chacune est dotée d’une longue inscription, au bas de la tapisserie, décrivant l’iconographie de la scène ainsi que des armoiries de l’Évêque de Lombez.

Les tapisseries de Saint Étienne : Le Retour

En ce jeudi après midi, alors que non loin de là le tumulte de la manifestation des lycéens et étudiants raisonnait dans les rues de Toulouse, me voilà plongé dans le silence de la cathédrale.

Seul bruit arrivant à mes oreilles, celui de quelques chuchotements provenant des artisans en charge de l’accrochage et des personnels de la DRAC.

Déjà trois des quatres tapisseries sont en places. Nous n’aurons que quelques jours pour voir ces œuvres uniques. En effet afin de maximiser la conservation, la protection de ce patrimoine il a été décidé par la DRAC et la Préfecture de la Haute Garonne (propriétaire de la cathédrale et ses trésors) de ne montrer ces tentures qu’à Pâques et pour Noël.

Je m’approche de ce petit monde qui s’affaire autour de la dernière tapisserie à mettre en place : « l’Ordination de Saint Étienne ».

Au pied de l’Autel deux artisans, venus de Paris, les mains gantées, aidés par Nadège François, restauratrice textile installée à Toulouse, attachent la tapisserie de presque 25 kilos à la tringle faite pour elle.

L'accrochage © Jean-Bernard Tournié

L’accrochage © Jean-Bernard Tournié

Tout est fait avec précaution et minutie car il est hors de questions d’abimer la tenture. Une fois ce travail fini la tapisserie roulée est portée à l’aide d’une bâche vers son lieu d’exposition.

Le choix de l’endroit exact de l’accrochage se fait alors à cet instant, choix collégial des accrocheurs, des membres de la DRAC présents et un peu de moi (j’ai eu le loisir de donner mon avis).

Une fois la tringle fixée sur les Stalles, la tenture est dépliée telle une voile s’ouvrant au vent.

La joie du travail bien fait © Jean-Bernard Tournié

La joie du travail bien fait © Jean-Bernard Tournié

Après une journée de travail, les quatres tentures sont en placées et enfin prêtes à dévoiler leur beauté à nos yeux et ce pour 13 jours.

Le transfert des reliques de Saint Etienne © Jean-Bernard Tournié

Le transfert des reliques de Saint Etienne © Jean-Bernard Tournié

 

15 Mar

Grands magasins : Quand Toulouse rivalisait avec Paris

Ils sont présents depuis la « Belle époque » et sont connus à la fois pour la qualité des produits qu’ils proposent mais aussi, et surtout, aujourd’hui, pour leur architecture si spécifique d’une époque où toutes les folies étaient permises en matière de construction comparables à des cathédrales de verre alors symbole de la modernité, les Grands Magasins ont révolutionné les codes du commerce.

 

Jeudi en évoquant les grandes enseignes implantées à Toulouse, et ce dés la fin du XIXème siècle, en même temps qu’à Paris, l’Office du Tourisme de Toulouse vous replongera dans ce que furent les Temples de la mode et de la consommation, telles les Galeries Lafayettes, anciennement « Le Capitole« , avec sa verrière, son escalier monumental en bois et fer forgé.

Les « Nouvelles Galeries« ,  élément patrimonial de Toulouse, qui nous surprend avec son architecture résolument moderne au cœur de la ville et sa terrasse au point de vue imprenable sur les toits de la ville rose.

Et que dire également des enseignes typiquement toulousaines comme Midica… Bref, Toulouse n’a rien à envier à Paris.

Alors rendez-vous jeudi à tous les amoureux de belles histoires, d’architecture.

10 Mar

Hôtel de charme et caractère à Cauterets dans les Pyrénées

Le Lion d'Or à Cauterets © Jean-Bernard Tournié

Le Lion d’Or à Cauterets © Jean-Bernard Tournié

Lors de mon séjour dans les Pyrénées j’ai voulu découvrir un lieu comme on en trouve de moins en moins et qui pourtant à tant de belles histoires à nous raconter. J’ai donc posé le temps d’une nuit mes valises à l’Hôtel Le Lion d’Or de Cauterets. Ma première impression en franchissant le seuil de l’établissement correspond bien au panneau sur la façade « Hôtel de Charme et Caractère de Midi-Pyrénées« . Me voici dans un de ces endroits ou charmes, beauté et hospitalité ne sont plus qu’un.

Je suis accueilli par l’une des propriétaires du lieu, Bernadette. L’Hôtel appartient à sa famille depuis 1913. Ici chaque membre de la famille a un peu sa spécialité, Benadette s’occupe de l’accueil des clients, de leur confort, Rose-Marie elle, c’est plus la cuisine, la décoration, son fils Thomas, lui fait ….un peu tout.

Le temps est un peu gris et frais ce jeudi lorsque j’arrive à Cauterets. Me voici dans le hall d’entrée, Bernadette, à la réception, me propose avant tout un café ou un thé. Ce que je ne refuse pas.

Ce sont des cookies et autres friandises maisons, préparées par Rose-Marie qui accompagnent mon café. Je profite du calme et de la décoration pour m’imprégner de ce lieu qui respire chaleur et sérénité.

Le salon lounge © Jean-Bernard Tournié

Le salon lounge © Jean-Bernard Tournié

Je ne suis là que depuis quelques minutes et pourtant je me sens presque comme chez moi. J’ai l’impression de revenir en vacances dans ce qui pourrait être ma maison de famille.

Après ce moment de zénitude, hors du temps, je me dirige vers ma chambre, le couloir, est un véritable voyage dans le temps où chaque objet, tableau fait remonter en moi des souvenirs ou des sentiments heureux.

Classifier la déco est difficile, une chose est sure nous sommes loin de ce que nous proposent les grands groupes hôteliers, loin de toute cette « standardisation » des couleurs et mobiliers qui commence à envahir le parc hôtelier de nos régions.

Ici, le choix fait par la famille Lasserre est, comme me le dit Bernadette : « avant tout une conception personnelle de l’accueil, nous voulons garder le coté familial que le client se sente comme chez lui« .

Les chambres sont meublées de façon coquette et chaleureuse, la décoration soignée, mariage de meubles « style ancien » , tissus raffinés, décoration authentique de montagne avec tout le confort moderne.

Mais le temps passe et il est déjà l’heure du diner. J’ai demandé à manger sur place car j’ai a cœur de gouter à la cuisine familiale préparée par Rose-Marie.

La salle à manger © Jean-Bernard Tournié

La salle à manger © Jean-Bernard Tournié

Une fois dans la salle de restaurant je ne suis pas perdu, même ambiance, chalet de montagne aux pierres apparentes, tables rustiques, bougies et un soupçon d’odeurs agréables émanant de la cuisine m’enchantent déjà.

Au menu ce soir : soupe au haricot tarbais, choux et autres mets délicieux, salade au fromage de chèvre chaud et ses boudins de Porc Noir de Bigorre, truite de montagne des torrents de Cauterets avec son assortiments de légumes et dessert maison sublimant le fruit emblématique de cette vallée : la myrtille.

Salade de chèvre chaud au boudin de Porc Noir de Bigorre © Jean-Bernard Tournié

Salade de chèvre chaud au boudin de Porc Noir de Bigorre © Jean-Bernard Tournié

Je termine cette soirée par une petite découverte de Cauterets by night.

Après une bonne nuit reposante, il est grand tant d’aller recharger ses batteries pour entamer une nouvelle journée de découvertes.

Une chambre © Jean-Bernard Tournié

Une chambre © Jean-Bernard Tournié

Je me dirige donc vers la salle du petit déjeuner. Là au milieu des viennoiseries habituelles (croissants et « chocolatines ») me sont proposés plusieurs délices sucrés faits maisons, gâteau au chocolat, brioches …et l’assortiment de confitures. Tout est fait ici par la maitresse de maison.

Je peux même satisfaire mon gout innominé pour la charcuterie et le fromage avec du jambon et saucisson local tout comme la tomme de brebis.

En quelques mots je dirais que j’ai passé au Lion d’Or des instant de repos avec ce sentiment de bien être comme lorsqu’on est chez soi. Ai je séjourné dans un hôtel? une chambre d’hôte? Une maison de famille?

Le landau de la famille aujourd'hui élément de déco © Jean-Bernard Tournié

Le landau de la famille aujourd’hui élément de déco © Jean-Bernard Tournié

Je ne sais comment qualifier le Lion d’Or « Logis de France »  3 étoiles à des prix familiaux où le client est vraiment roi et où il fait bon passer du temps.

Il est temps pour moi de reprendre la route direction Toulouse avec des images de paysages pyrénéens tous plus beaux les uns que les autres et des rencontres authentiques.

Cauterets by Night © Jean-Bernard Tournié

Cauterets by Night © Jean-Bernard Tournié

Je laisserais le mot de la fin à Philippe Noiret :  » Le bonheur parfait selon vous? Le cul bien sur la selle de mon Andalou, le nez au vent dans la fraicheur du matin, avec les Pyrénées enneigées au loin et mon Labrador. »

 

 

06 Mar

Lascaux patrimoine mondial unique de la Préhistoire

La nouvelle est trop importante pour ne pas me rendre sur place et voir par moi même. Je me rends donc en Aquitaine mais juste à 35 kms de la Région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées me voilà à Lascaux site du Périgord  qui est, comme l’a baptisé le préhistorien français : Henri Breuil, La Chapelle Sixtine de la Préhistoire. Site touristique incontournable connu dans le monde entier Lascaux est fermé au public depuis 1963 mais en Décembre 2016 le public pourra se métamorphoser en homme préhistorique et plonger dans l’histoire et l’intimité de ce lieu unique au monde.

Quand je pense à l’histoire de Lascaux je me dis : c’est un peu une saga comme Hollywood sait si bien en produire. Car si on y regarde de plus près nous avons Lascaux : l’original découvert en 1940, puis en un fac-similé Lascaux 2, qui a accueilli plus de 10 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1983 et une exposition itinérante, Lascaux 3, qui a fait le tour du monde et enfin Lascaux 4 : centre d’interprétation où le visiteur verra notamment la grotte dans sa totalité.

Un peu d’histoire :

Nous sommes en 1940 le 8 septembre exactement, un jeune garçon,Marcel Ravidat, accompagné de trois camarades, Jacques Marsal, Simon Coencas et Georges Agniel se promène dans la forêt non loin de Montignac avec son chien. Celui-ci poursuivant un lapin disparait dans un trou qui semble être un terrier.

Quelques jours plus tard, n’ayant pas école nos adolescents à l’âme d’ Indiana Jones s’aventurent dans ce trou qui les intrigue car semble sans fond. A la lueur des bougies nos aventuriers avancent et, là, découvrent ce que jamais personne n’aurait pu imaginer. Éblouis et se rendant compte de la valeur de leur découverte les jeunes adolescents en font part à leur instituteur, qui après une visite, en informe les autorités ainsi qu’Henri Breuil.

1er Taureau ® Semitour

1er Taureau ® Semitour

La découverte est si importante que le public se presse au grand malheur des peintures qui attaquées par un champignon apporté par l’homme, s’abiment au point pour centaines de disparaitre.

1963  André Malraux, décide la fermeture du site au public.

Il faudra attendre le 18 juillet 1983 pour que le premier fac-similé de Lascaux, Lascaux 2 offre à la vue du public 90% des peintures de la grotte originale.

Salle des taureaux © Département 24 - D. Nidos

Salle des taureaux © Département 24 – D. Nidos

Lascaux aujourd’hui:

Ma première impression, à la sortie de Montignac en voyant le chantier pour la première fois, est d’être face à quelque chose d’unique, comme si j’étais revenu des milliers d’années en arrière et que j’arrivais sur le site de Keops en construction, oui c’est un chantier pharaonique.Un bâtiment de 8500 m2 qui s’étend sur 150 mètres de long, 70 mètres de profondeur et 8 mètres de haut. Mais aussi une surface totale de 900 m² de fac-similés  réalisés en trois ans, dont 500 m² formeront la reconstitution fidèle des parois de l’original de la grotte de Lascaux, des peintres plasticiens formés aux Beaux-Arts pour la plupart, mais aussi résineurs, mouleurs, serruriers et soudeurs ont travaillé sur ce chantier.

perspective architecturale ® Snohetta

Perspective architecturale ® Snohetta

J’ai la chance d’être attendu par Guillaume Colombo, futur Directeur du site qui va me présenter le projet, mais avant, manière de se mettre dans l’ambiance, m’amène découvrir Lascaux 2. Cette visite je la fais à la lueur d’une lampe à huile. J’ai pu voir les peintures comme les hommes préhistoriques les voyaient… moment unique et privilégié. Imaginez, moi ancien étudiant en archéologie combien ce moment fut pour moi intense et que j’espère vous aurez l’occasion de partager un jour si vous en faites la demande.Lascaux 2 propose également des ateliers de fouilles, et des démonstrations de techniques de peinture pariétale.

Atelier de fouilles -® Semitour

Atelier de fouilles -® Semitour

Guillaume me parle du projet, des travaux, de ce que le public va voir, il est enthousiaste, et c’est communicatif au point que je n’ai plus qu’une date en tête le : 15 décembre 2016 : ouverture du Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux.

zone numerique ® Casson Mann

Zone numérique ® Casson Mann

L’intégralité de la grotte de Lascaux en constituera l’élément essentiel. Le futur équipement a pour ambition de proposer une expérience de visite s’appuyant sur les technologies de l’image et du virtuel pour favoriser l’appropriation de l’art pariétal par les visiteurs.

Le Centre International de l’Art Pariétal Montignac-Lascaux sera l’équipement touristique et culturel de référence pour la mise en valeur et la médiatisation de l’art pariétal à partir des représentations peintes et gravées situées dans la grotte de Lascaux.
Chevaux chinois ® Semitour

Chevaux chinois ® Semitour

Information pratique :
À compter du mois d’avril 2016, il sera possible d’acheter et de réserver la visite de Lascaux 2 en ligne sur le site de Lascaux avant un achat en ligne pour Lascaux 4 très prochainement et ainsi éviter les files d’attentes.

 

03 Mar

Dans le Lot cuisine « comme à la maison »

Le Lot est un département aux milles facettes, qui a su garder, préserver son patrimoine culturel, botanique, mais aussi ses traditions que ce soit au niveau des coutumes, de l’agriculture, la vigne a été apporté par les romains et culinaire.

 

Maisons lotoises © Jean-Bernard Tournié

Maisons lotoises © Jean-Bernard Tournié

 

Alors que je rentrais sur Toulouse, je me suis souvenu de ce que m’avait dit un jour un lotois. A quelques kilomètres de Saint Cirq Lapopie, dans le village de  Bach, se trouve un trésor culinaire, une adresse comme on en fait plus.

J’ai donc décidé d’aller par moi même à la rencontre de ce que tout le monde considère ici comme faisant parti du patrimoine lotois.

Découverte touristique

Me voilà arrivé à Bach, village lotois par excellence, maisons de pierre rue qui  sentent bon le feu de cheminée, tout respire calme, bonheur. En cette fin d’hiver qui ne porte pas son nom, les premiers bourgeons ont bravé les quelques rares et petites gelées pour commencent à colorer le village.

Je m’arrête un instant afin de profiter de cet environnement, et je l’avoue, pour essayer de trouver l’auberge de Monique.

Monique aux fourneaux © Jean-Bernard Tournié

Monique aux fourneaux © Jean-Bernard Tournié

Bach ce situe sur un des chemins de Compostelle, les coquilles sont là pour nous le rappeler et j’imagine ces hommes et ses femmes marchant des heures et faisant une halte en ces lieux, quelle sérénité en ces lieux.

Mais mon estomac me rappelle à l’ordre.

Découverte gastronomique

Je pousse une porte et me voilà dans une ancienne auberge de campagne, plus exactement à Lou Bourdié (Le Fermier en occitan). Au commencement cette auberge était une épicerie casse-croute. Monique en est aujourd’hui la patronne.

La salle © Jean-Bernard Tournié

La salle © Jean-Bernard Tournié

Elle m’accueille, nous parlons, elle se souvient de ses arrières, arrières grands-mères qui ont fondés ce lieu relookée aujourd’hui par la maitresse des lieux qui vous accueille avec son sourire sa bonne humeur tout comme la jeune personne qui la seconde en cuisine comme en salle.

Le bar et la salle © Jean-Bernard Tournié

Le bar et la salle © Jean-Bernard Tournié

Car Monique c’est non seulement une bonne, excellente cuisinière mais c’est aussi une personne qui écoute, qui vous parle avec passion de la vie passée sur les Causses. C’est un livre de souvenirs mais c’est surtout et avant tout quelqu’un qui a du cœur et cela se ressent dans sa cuisine.

Ici tout est fait maison, Monique prépare les recettes que lui ont enseigné sa mère ou sa grand mère. On vous sert une cuisine de terroir avec des produits locaux comme la poule farcie, leurs fameuses soupes, pied de cochon au safran, « coutchat », pastis, agneau, cèpes, truffes et autres gourmandises… Et surtout pour un prix modique à la portée de tous !

Pâté de tête maison © Jean-Bernard Tournié

Pâté de tête maison © Jean-Bernard Tournié

La gastronomie est une affaire de partage, de passion. La cuisine est un art chaleureux qui dépasse les frontières régale car viennent s’asseoir à la table de cette enseigne nombre d’étrangers, anglais notamment.

Agneau du Quercy au safran © Jean-Bernard Tournié

Agneau du Quercy au safran © Jean-Bernard Tournié

Car derrière cette modestie, cette attention permanente que Monique nous porte difficile qu’elle et son auberge sont mondialement connue.

Dernière info, avec un peu de chance et beaucoup de gentillesse Monique peut vous donner une de ses recettes et vous verrez vous ne serez pas déçu.

Maisons lotoises © Jean-Bernard Tournié

Maisons lotoises © Jean-Bernard Tournié

 

 

01 Mar

Nouveauté pleine de surprises à Toulouse, mais Qu’es Aquo?

Toulouse lance un nouvel « Event » au nom Occitan : « QU’ES AQUO » du lundi 14 Mars au vendredi 18 Mars, dans un endroit atypique de la ville rose. Lequel? Je vous donne un petit indice: ce lieu n’est jamais ouvert au public. Donc découvrir Arts et Produits locaux à deux pas de la Place Saint Pierre (second indice) gratuitement. On ne va pas s’en priver !!!!

Ce nouvel « Event » toulousain a pour but de faire découvrir des artistes amateurs de Toulouse et La Région. Comme on dit en occitan mais qu’es aquo ce « Qu’es aquo »?

Durant une semaine vont se mêler divers types d’arts aussi différents les uns que les autres, des rencontres avec des artistes et comme nous sommes dans le Sud les bons produits locaux ne sont pas oubliés et seront aussi à découvrir. La semaine se terminera par ce qui me fait penser à Astérix, un Afterwork totalement innovant, du jamais vu !

« Qu’es aquo? » en occitan veut dire « Qu’est ce que c’est? »

28 Fév

Le Cassoulet de l’histoire à la recette par un Chef Toulousain

Parler Cassoulet c’est parler du plat emblématique de Toulouse mais aussi de Castelnaudary et de Carcassonne. Mon challenge : réaliser ce délicieux plat en compagnie d’Éric Terret Chef à La Pergola à Toulouse.

Le cassoulet presque prêt à déguster © Jean-Bernard Tournié

Le cassoulet presque prêt à déguster © Jean-Bernard Tournié

Mais tout d’abord comment parler de ce met sans réveiller de vieilles rivalités au demeurant forts sympathiques et qui se terminent toujours autour d’un bon repas.

En m’intéressant au Cassoulet je n’ai pas cherché à savoir qui avait la vraie recette, Castelnaudary ? Toulouse ? Carcassonne ? Je laisse cela aux membres de l’Académie du Cassoulet pour en juger. Le Cassoulet de Castelnaudary se compose d’oie et de jarret de porc. A Toulouse on remplace l’oie par le canard et bien sur on rajoute de la saucisse. A Carcassonne on rajoute du mouton. Mais je suis sur d’une chose c’est que le Cassoulet est né à Castelnaudary.

Ce plat symbolique a vu le jour grâce aux Anglais. Décidément notre région leur doit beaucoup : le rugby à quinze à treize, le cassoulet…

La petite histoire raconte que durant la guerre de Cent Ans, Castelnaudary est assiégé par les Anglais. Le siège était long, très long et les assiégés furent vite affamés.

Les dignitaires décidèrent de jouer leur vatout. Ils réunissent tous les vivres à leur disposition pour faire un gigantesque ragoût afin de redonner des forces aux combattants. Revigorés les assiégés attaquent et chassent l’Anglais et libèrent la ville. Le Cassoulet était né.

Petit « détail » ce ragout était à base de fèves, en effet le haricot, originaire d’Amérique du Sud, ne fit son apparition en Europe qu’au XVIème siècle avec le retour des Conquistadors.

Cette page d’histoire refermée me voilà plongé face à mon défit : préparer ce plat mythique.

C’est donc Eric Terret Chef à Toulouse et Richard Sarrazin son Second qui vont « m’initier ».

Tout commence par le choix du haricot. Le Tarbais ? Oui sans doute le meilleur, mais pour cette recette nous utiliserons du haricot du Lauragais plus fin.

Le haricot du Lauragais © Jean-Bernard Tournié

Le haricot du Lauragais © Jean-Bernard Tournié

La veille je mets à tremper mes haricots toute la nuit avant de les égoutter. Je prépare alors mon accompagnement à base de carottes, d’oignons le tout coupés en brunoise.

La brunoise de légumes © Jean-Bernard Tournié

La brunoise de légumes © Jean-Bernard Tournié

Pour ce qui est des proportions, j’opte pour la méthode de nos grands-mères : mettre telle ou telle quantité d’ingrédients en fonction de nos gouts et de du nombre de convives. Je garde en mémoire, par contre, un seul leitmotiv, ce plat est un plat de partage à préparer avec amour et pour faire plaisir à ses convives.

Dans une casserole je fais revenir ma brunoise dans l’huile d’olive. Je sais : sacrilège, pour les puristes la graisse d’oie est irremplaçable. Eric Terret préfère l’huile d’olive qui allège le plat. Nous ajoutons thym, ail et les haricots que nous recouvrons d’eau, su sel, du poivre, ainsi que du fond de veau et c’est parti pour 40 minutes de cuisson. Pendant ce temps je fais cuire les viandes.

Eric Terret et Richard Sarrazin © Jean-Bernard Tournié

Eric Terret et Richard Sarrazin © Jean-Bernard Tournié

A la « mi-temps » Eric rajoute le jus de cuisson de la viande (saucisse, canard, …) ainsi que de la couenne de porc qui en cuisant donnera le liant propre au Cassoulet.

Ajout du jus de cuisson des viandes © Jean-Bernard Tournié

Ajout du jus de cuisson des viandes © Jean-Bernard Tournié

Au bout de 40 minutes, on égoutte, il est temps de dresser notre Cassoulet.

Eric attrape une Cassole, plat de terre cuite qui donna son nom à ce met.

La Cassole © Jean-Bernard Tournié

La Cassole © Jean-Bernard Tournié

Il tapisse le fond de celle-ci de haricots et la couenne sur lesquels il dispose ensuite la saucisse, le canard, cuit au préalable. Puis recouvre le tout de haricots.

La cuisson © Jean-Bernard Tournié

La cuisson © Jean-Bernard Tournié

Direction le four pour 20 minutes de cuisson environ afin de donner au plat un aspect plus « grillé ». Pour la petite histoire, la chapelure est uniquement une idée toulousaine qui n’a qu’un rôle décoratif car accentue le coté grillé et peut aussi absorber un peu de graisse pour donner au plat un coté plus light…

 

Le montage © Jean-Bernard Tournié

Le dressage © Jean-Bernard Tournié

Arrive… Enfin !!! Le moment de la dégustation, je ne peux m’empêcher de penser à ces générations de femmes qui durant des siècles ont fait ce plat pour leur famille sans s’imaginer qu’un jour il serait servi dans les plus grands restaurants du monde et qu’il serait en 2016 LE plat à la mode à New-York à un prix exorbitant.

Bon appétit © Jean-Bernard Tournié

Bon appétit © Jean-Bernard Tournié

Mais il est temps de gouter ce Cassoulet accompagné d’un Corbières ou un Côtes du Roussillon et pour terminer un délicieux Roquefort ou un non moins excellent Laguiole….

Roquefort et Laguiole © Jean-Bernard Tournié

Roquefort et Laguiole © Jean-Bernard Tournié

Bon Appétit !!!

 

 

 

 

21 Fév

Le Cirque de Navacelles au cœur des Causses, site classé à l’UNESCO

Situé sur les Causses lodévoises, le Cirque de Navacelles est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 2011 pour ses paysages culturels et son agropastoralisme méditerranéen. Aux pieds du Larzac et des Cévennes, ce trésor naturel est le résultat d’une alchimie respectueuse entre le travail de l’homme et la nature.

Le Cirque de Navacelles vu depuis le Belvédère de la Baume Auriol©Jean-Bernard Tournié

Le Cirque de Navacelles vu depuis le Belvédère de la Baume Auriol ©Jean-Bernard Tournié

C’est par une belle matinée, à l’heure où le soleil commence à réchauffer les premières heures du jour que je roule doucement vers ce joyau paysagé dont de nombreuses personnes de la région m’ont parlé avec un enthousiasme dans les yeux qui a « titillé » ma curiosité.

Nous ne somme qu’à 3 heures de Toulouse et 1h20 de Montpellier et je me dirige à la croisée de plusieurs Causses : Larzac, Blandas, Campestre et Luc vers le centre d’interprétation du Site, la maison la Baume Auriol qui est le meilleur endroit pour comprendre le lieu http://www.cirquenavacelles.com/. Avec son Belvédère, la Baume Auriol offre de nombreux points de vue panoramiques, un espace audiovisuel, un restaurant, des chambres d’hôtes, un point d’information avec ses guides passionnés et passionnant qui vous amènent à la découverte de ce paysage classé également Grand Site de France, à pieds ou en vélo, en barque et même en train à vapeur….

Me voilà arrivé. Aussitôt je me trouve face à une merveille écologique et géologique grandiose ou l’émotion vous prends au cœur.

Le Hameau de © Jean-Bernard Tournié

Le Hameau de Blandas © Jean-Bernard Tournié

Le Cirque de Navacelles et son canyon de 300 mètres, formé par la rivière « Vis », offre depuis des millénaires, aux visiteurs un panorama spectaculaire creusé dans le calcaire et les dolomies des causses où vivent une faune et une flore rares et exceptionnelles.

Je découvre que dans les falaises se trouvent des caves, aujourd’hui abandonnées, qui ont servi il y a bien longtemps à la fabrication du Roquefort, et en me promenant, presque à chacun de mes pas une orchidée s’offre à moi.

Une Orchidée (Orchicis Pyramidale) © Jean-Bernard Tournié

Une Orchidée (Orchicis Pyramidale) © Jean-Bernard Tournié

Bref je ne sais où poser mon regard tout ici est tellement beau et reposant, un jardin d’Eden à deux pas de chez nous.

Lavogne (réserve d'eau pour les brebis sur le Larzac) © Jean-Bernard Tournié

Lavogne (réserve d’eau pour les brebis sur le Larzac) © Jean-Bernard Tournié

Et que dire lorsqu’en me penchant se dévoile 300 mètres plus bas, dans une boucle, le hameau de Blandas lieu qui semble hors du temps. Après quelques tours et détours dans les méandres du Cirque, j’arrive à Blandas qui me dévoile ses maisons ancestrales où il fait bon se poser pour un week-end ou des vacances.

Je me pose le temps d’un café pour admirer le Cirque depuis le bas ne l’ayant, pour l’instant, admiré que d’en haut.

Toujours avec mon vélo électrique, me voilà parti à la découverte des divers belvédères qui nous ouvrent les merveilles de ce paysage unique. 5 000 ans d’histoire entre l’Homme et la Nature ont façonné ces paysages où les hivers sont rigoureux et les étés secs, mais l’Homme a su y trouver sa place et la Nature le lui a bien rendu pour notre plus grand plaisir aujourd’hui. Car nombreux sont les dolines, ou les murets, sans oublier les puits fortifiés, et les nombreux dolmens, menhirs. En effet la concentration mégalithique dans cette région est l’une des plus importantes de France bien avant la Bretagne, un cliché qui tombe…

Fruit du travail de l'Homme © Jean-Bernard Tournié

Fruit du travail de l’Homme © Jean-Bernard Tournié

Un moment hors du temps, un moment où justement, le temps n’a plus la même valeur que celle qui rythme notre vie de tous les jours, voilà ce que je retiens aujourd’hui de mon séjour dans le Cirque de Navacelles.