On en parlait beaucoup dans la coulisse, mais le conflit entre Henri de Raincourt, et Jean-Baptiste Lemoyne, longtemps considéré comme son héritier a éclaté au grand jour à la commission nationale d’investiture de l’UMP !
Henri de Raincourt
Rappelons que dans l’Yonne, avec deux sièges, il n’y aura pas de liste, comme en Côte d’Or ou en Saône et Loire , mais un scrutin majoritaire. Alors que tout le monde attendait un retrait de Pierre Bordier, l’ancien maire de Saint-Fargeau a annoncé qu’il souhaitait se représenter …Une volte-face interprétée par certain comme une manœuvre d’Henri de Raincourt destinée à barrer la route à la fois à l’UDI André Villiers qui a pris le Conseil Général à l’UMP , et à Jean-Baptiste Lemoyne , le jeune conseiller général de Chéroy.
Si le conflit entre UMP et UDI est connu depuis le « putsch » mené par André Villiers, avec l’appui de la gauche, contre Jean-Marie Rolland , le conflit de génération qui éclate au grand jour est lui plus étonnant et plus intime. Il trouve une de ses racines dans la lutte pour la présidence nationale de l’UMP. Henri de Raincourt soutenait François Fillon, Jean-Baptiste Lemoyne Jean-François Copé, et l’ancien ministre aurait très mal pris que le parti dans son département ne se plie pas à son choix…d’où une rancune tenace contre celui que beaucoup voyaient un temps comme son héritier .
Jean-Baptiste Lemoyne
La commission nationale d’investiture de L’UMP a donc examiné 3 candidatures, et l’affaire n’a pas été pliée pour les deux sortants, puisque d’après nos informations , la candidature de Jean-Baptiste Lemoyne aurait été défendue par des leaders nationaux, et par la députée-maire de Sens Marie-Louise Fort, dont Jean-Baptiste Lemoyne a dirigé la campagne…Il y aura donc , pour dénouer la situation, un vote à bulletin secret mardi prochain. Une situation bien inconfortable pour le nouveau responsable du parti dans le département , Guillaume Larrivé !
Et l’UDI….
Mais tout ne s’arrêtera pas forcément là, puisque faute d’accord, l’UDI va présenter aussi deux candidats , dont Patrick Gendraud , le maire de Chablis. Des candidatures UDI qui pourraient , au-delà de leur camp, recueillir un certain nombre de voix de grands électeurs de droite habituellement proches de l’UMP, si la désignation des deux candidats UMP ne leur convient pas….Quoiqu’il en soit, c’est bien à un conflit de génération et à un difficile passage de témoin qu’on assiste en ce moment au sein de la droite de l’Yonne !
