Les candidats UDI-MoDem aux européennes feront campagne pour une « convergence sociale et fiscale » entre pays de l’UE, afin de lutter contre le dumping social, et plaideront pour que l’Europe ne soit plus vue comme un « bouc émissaire », a annoncé lundi le président par intérim de l’UDI Yves Jégo.
« Nous voulons sortir du modèle qui consiste à faire de l’Europe le bouc émissaire de nos problèmes », a déclaré M. Jégo, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Strasbourg, aux côtés des deux candidats éligibles de la liste UDI-Modem dans le Grand Est, l’eurodéputée sortante Nathalie Griesbeck et le journaliste spécialiste des questions européennes Quentin Dickinson. Les centristes défendront la mise en place à moyen terme d’une « convergence sociale et fiscale », au moins entre pays de la zone euro, ceci afin de lutter contre le dumping social qui fait du tort à l’image de l’Europe, a souligné M. Jégo. « Nous devons aller à terme vers un SMIC européen », a-t-il ajouté.
Pour le député de Seine-et-Marne, les candidats UDI-Modem sont « les seuls » à défendre un positionnement résolument pro-européen, car pour eux « l’Europe ne doit pas être le marchepied d’une carrière ou une agence d’intérim pour battus », a-t-il souligné, en visant notamment les listes concurrentes de l’UMP et du PS. A gauche, la récente nomination d’Harlem Désir en tant que secrétaire d’Etat aux affaires européennes montre que « le PS a fait de l’Europe le refuge de ceux qui ont perdu au niveau national », a-t-il dit. Quant aux listes de l’UMP, c’est « le refuge des losers », avec des candidats « qui ne s’étaient jamais intéressés à l’Europe de près ou de loin » et qui « cherchent une indemnité et un fauteuil plutôt qu’un combat », a déclaré M. Jégo.
Avant cette conférence de presse, les candidats UDI-Modem de la circonscription Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Compté, Lorraine) avaient participé, devant le bâtiment du Parlement européen, à une brève cérémonie symbolique pour défendre le siège strasbourgeois de l’institution, régulièrement contesté par des eurodéputés qui préfèreraient regrouper toutes les activités parlementaires à Bruxelles. Par un « serment de Strasbourg », les candidats se sont engagés solennellement, s’ils étaient élus, à défendre « sans relâche » et de manière « inconditionnelle » la présence « indiscutable » du Parlement européen dans la capitale alsacienne.